Hôtel de voyageurs
Normandy Hôtel ; Hôtel Normandy
Hôtel de voyageurs dit Le Normandy Hôtel, puis l'Hôtel Normandy
Normandie ; Calvados (14) ; Deauville ; boulevard Eugène Cornuché ; 2 rue Hoche ; 38 rue Jean Mermoz ; rue de Gontaut-Biron
Anciennement région de : Basse-Normandie
Deauville
Trouville-sur-Mer
Eugène Cornuché (boulevard) ; Hoche (rue) 2 ; Jean Mermoz (rue) 38 ; Gontaut-Biron (rue de)
1984 AE 76
En ville
Cour ; boutique
1er quart 20e siècle
3e quart 20e siècle
1911 ; 1925
Daté par travaux historiques
Signature
C'est au début du XXe siècle qu'Eugène Cornuché, soucieux de relancer la station en sommeil depuis la chute du Second Empire, décide de doter Deauville d'un palace, destiné à remplacer le Grand Hôtel du Casino jugé obsolète. Après avoir fondé la Société des Hôtels et Casino de Deauville, ce dernier acquiert en 1911 la villa des Flots, qu'il fait aussitôt détruire pour permettre la construction du Normandy Hôtel, selon les plans dressés par l'architecte parisien Théo Petit, assisté de l'architecte Georges Wybo. Construit au cours de l'hiver 1911-1912, sous la direction de Joseph Guillard, inspecteur des travaux, le palace est inauguré le 11 juillet 1912. L'année suivante, la Cour normande est aménagée en "tapis de verdure où fleuriront les pommiers" et deux balcons sont ajoutés sur les pignons de la façade nord-ouest. En 1925, La Société des Hôtels et Casinos de Deauville entreprend d'agrandir l'édifice. Elle acquiert le terrain occupé par la Villa Sipière et charge Théo Petit de préparer les plans d'extension en tenant compte de la Villa Suzalaine que son propriétaire refuse alors de vendre. La campagne d'agrandissement est réalisée en 1926. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'hôtel est réquisitionné par les Allemands, qui en font un lieu de garnison. A la Libération, les Alliés occupent l'édifice. En 1945, d'importants travaux de rénovation sont engagés suite aux dégradations causées par la guerre : vitres brisées, planchers défoncés, installations électriques et téléphoniques arrachées. L'établissement ouvre de nouveau ses portes pour la saison 1946. Pour adapter l'édifice aux exigences de la clientèle, l'architecte d'intérieur Jacques Garcia est chargé dans les années 1990 de redécorer les espaces intérieurs. Toutefois, il conserve quelques aménagements primitifs, dont le décor du restaurant "La Belle Epoque".
Béton armé ; enduit d'imitation ; appareil en damier ; ciment ; faux pan de bois
Tuile plate
Plan régulier en H
Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; 2 étages de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans brisés ; toit à longs pans ; toit polygonal
Escalier dans-oeuvre
L'hôtel Normandy est implanté sur un îlot du front de mer, délimité au nord-ouest par le boulevard Eugène Cornuché, au nord-est par la rue Hoche, au sud-est par la rue Jean Mermoz et au sud-ouest par le rue de Gontaut-Biron. Bordé au nord par une terrasse surélevée d'où l'on pouvait apprécier les jardins autrefois aménagés sur les lais de mer, l'édifice, situé en retrait de la voirie, occupe la quasi-totalité de l'îlot. De plan en H, il comprend un rez-de-chaussée surélevé sur sous-sol, un étage carré et deux étages de comble. D'aspect monumental, le bâtiment associe au régionalisme, les installations et le confort les plus modernes. Le traitement des élévations extérieures de style normand contraste avec la décoration intérieure aristocratique de style Louis XVI (mobilier néo-Louis XVI, stuc et staff néo-pompéiens). La structure en béton armé est masquée par un enduit imitant un appareil régulier au niveau du soubassement, un parement en damier au rez-de-chaussée. Les parties hautes sont ornées d'un faux pan de bois plaqué de type structurel : colombes verticales, liens groupés par trois dans les angles, croix de Saint-André et croix complexes, faisant référence aux constructions vernaculaires augeronnes de la seconde moitié du 18e siècle. Les élévations sont animées par les nombreux décrochements de façade et la profusion d'éléments saillants : balcons, loggias soutenues par des corbeaux moulurés, pignons à ferme débordante empruntés à l'architecture urbaine du Moyen Age. La toiture, de volumétrie importante, est animée par de nombreuses lucarnes de différents types : lucarnes-pignon, lucarnes rampantes, lucarnes à croupe. Couverte en tuile plate, elle est coiffée d'épis de faîtage en céramique. L'édifice s'organise autour de deux cours. L'une d'elles, la Cour Normande, avec sa pièce centrale en herbe plantée de pommiers, accentue le caractère régionaliste de l'ensemble. Elle donne directement accès au casino, dont elle est séparée par la rue de Gontaut-Biron bordée de boutiques. Le hall, rejeté du côté nord-est de l'édifice, est de plan carré à pan coupé. Rythmé par des colonnes, il dessert l'escalier d'honneur menant aux étages supérieurs, le bar et le restaurant « La Belle Epoque ». Les chambres, situées dans les étages, sont reparties le long d'un large couloir transversal.
Céramique
Ornement à forme animale
Le toit est coiffé d'épis de faîtage en céramique qui figurent des animaux (mouette, cheval).
Hôtel du front de mer,palace,Régionaliste,style normand
Remanié
À signaler
Élévation
Propriété d'une société privée
1998
© Région Basse-Normandie - Inventaire général
2004
Hébert Didier
Dossier individuel ; dossier avec sous-dossier
Région Basse-Normandie - Direction de l'Inventaire général du patrimoine culturel Abbaye aux Dames - Place Reine Mathilde BP 523 - 14035 Caen Cedex - 02.31.06.97.33