Distillerie
Distillerie d'eaux-de-vie de Cognac
Distillerie Rouyer-Guillet
Distillerie d'eaux-de-vie de Cognac Rouyer-Guillet
Nouvelle-Aquitaine ; Charente-Maritime (17) ; Saintes ; 44 à 55 rue de Laroche
Charente-Maritime
Laroche (rue de) 44 à 55
1971 BV 70 à 76
En ville
Atelier de fabrication ; bureau d'entreprise ; chai ; tunnel
3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
1877
Daté par source ; daté par travaux historiques ; porte la date
Maison de négoce de cognac créée en 1801 par Philippe Guillet. Une alliance entre les Guillet et les Rouyer donna la raison sociale Rouyer-Guillet. En 1860 est ouverte une succursale en Grande-Bretagne. L'entreprise s'étendait sur deux îlots reliés par un tunnel souterrain. L'ensemble des bâtiments semble dater des années 1870-80 (un chai porte la date 1877). Le logement patronal de 1882, appelé château Guillet, est étudié séparément. Après 1900, la maison Rouyer-Guillet absorba peu à peu toutes les autres maisons de cognac de Saintes, en restant jusqu'à nos jours propriété de la famille. La topographie des lieux permettait l'alimentation des différents circuits par la simple gravitation. Le système de refroidissement était assuré par le pompage de l'eau de la Charente. Le cognac, expédié autrefois par bateau ou par le train, l'était depuis les années 1950 par camion. Depuis une dizaine d'années la maison s'est réorganisée dans la proche propriété du château de Rochemont à Fontcouverte, et une partie des bâtiments a été vendue à la Compagnie de Guyenne, qui y a distillé jusqu'en 1993. Suite à de nouvelles mesures de sécurité interdisant le stockage de cognac dans la ville de Saintes, les chais sont peu à peu désaffectés. La tonnellerie, située rue du Port-la-Rousselle a été démolie. Actuellement sont encore en place 6 chaudières Maresté (Cognac, Charente) de 25 hl, sans chauffe-vin, et 6 chaudières de 8 hl, paraissant plus anciennes, et dont les chauffe-vin reposent sur des colonnes de pierre ; toutes sont en forme d'oignon. Dans les années 1960, 50 personnes étaient employées.
Calcaire ; moellon ; enduit ; pierre de taille ; brique
Ardoise ; tuile creuse ; tuile mécanique
2 étages de soubassement ; 2 étages carrés ; étage de comble
Charpente en bois apparente
Toit à longs pans ; pignon couvert ; toit à longs pans brisés ; croupe
Les chais sont partiellement en pierre de taille et en moellon enduit ; la pierre de taille est utilisée en soubassement et pour quelques élévations. Quelques murs goutteraux dans l'îlot du quai de l'Yser sont en brique enduite. Ils sont couverts en majorité par de la tuile mécanique, mais ceux situés près du quai de l'Yser sont en ardoise. La dénivellation entre la rue de Laroche et celle de Port-la-Rousselle est telle que le chai possède 2 étages de soubassement. L'atelier d'expédition possède 2 étages carrés. Le bureau est en pierre de taille, en rez-de-chaussée surélevé et étage de comble, avec toit à longs pans brisés en tuile creuse.
Sculpture
Ange, coupe, raisin, feuillage : symbole professionnel
L'emblème de l'entreprise, un ange tenant une coupe à la main, entouré de feuillages et de grappes de raisin, est sculpté sur le linteau de la porte donnant sur la rue Traversière-Saint-Vivien. Un autre l'est sur la lucarne centrale du bureau, dont la porte est ornée des lettres R et G. On retrouve également cet emblème sur le linteau d'une porte d'un chai.
Établissement industriel désaffecté
À signaler
Machine de production ; logement patronal
Propriété privée
1999
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
1999
Pouvreau Pascale
Dossier avec sous-dossier
Patrimoine industriel
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