Fonderie
Fonderie de canons
Établissements militaires
Centre de formation ; établissement administratif
Fonderie de canons dite établissements militaires, actuellement centre de formation et établissement administratif
Centre-Val de Loire ; Cher (18) ; Bourges ; 1 ter-11 boulevard Lahitolle
Cher
Bourges Canton n°2
Couronne Centrale (quartier de la)
Lahitolle (boulevard) 1 ter-11
1991 CE
En ville
Atelier de fabrication ; logement ; bâtiment administratif d'entreprise ; bureau d'entreprise
3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 20e siècle
1862 ; 1875
Porte la date
David (commanditaire)
Napoléon III décide de créer en 1860 à Bourges, loin des frontières, une grande usine de fabrication d'armement. Les travaux supervisés par le lieutenant-colonel David débutent en octobre 1862 et sont achevés au début de l'année 1866. Les établissements militaires comprennent une fonderie de canons, un arsenal et un dépôt de matériel. Le sculpteur berruyer Jules Dumoutet (1815-1880) réalise en 1864 le fronton de la forerie. L'Ecole d'Artillerie et l'état-major de l'artillerie du VIIIe corps d'armée sont élevés en 1875. Un centre d'expérimentation des armes terrestres, un polygone de tir, la Pyrotechnie (usine de munitions) et des casernes sont implantés par la suite en dehors. Pendant le Première Guerre mondiale, deux ateliers de fabrication d'armes, en voile de béton sont construits sur le site. Pour subvenir aux besoins des ouvriers (jusqu'à 23 000) , des magasins, une école, un hôpital et une prison sont également édifiés. L'ensemble occupe 30 ha, presque autant que la ville ancienne. La fonderie prend le nom d'Atelier de Construction de Bourges (ABS) en 1912 et s'étend sur l'ensemble du site Lahitolle. En 1967, l'ABS est regroupé avec l'Ecole Centrale de Pyrotechnie au sein de l'Etablissement de Fabrication d'Armement de Bourges (EFAB). Celui-ci passe au Groupement Industriel de l'Armement Terrestre (GIAT) en 1971 puis à Giat Industries en 1990. En 1995, l'Ecole d'artillerie, le mur d'enceinte sur le boulevard Lahitolle, les grilles, le portail d'entrée, les façades et les toitures sont inscrites sur la liste supplémentaire des Monuments historiques. Le site de la fonderie abrite aujourd'hui des activités administratives et d'enseignement.
Pierre ; pierre de taille ; maçonnerie ; béton ; brique ; appareil mixte
Ardoise ; tuile mécanique
Plan régulier en U
1 étage carré ; étage de comble
Toit à longs pans ; croupe ; shed ; terrasse
Les bâtiments de la fonderie sont ordonnés autour d'une cour d'honneur en H agrémentée par un jardin régulier, des serres et des grilles. Du nord au sud, depuis le boulevard Lahitolle, les bâtiments se répartissent ainsi : bâtiment administratif, logements du directeur et du sous-directeur, forerie, atelier d'usinage, magasins d'approvisionnement et ateliers, halle aux fontes (détruite). Les bâtiments d'accueil, les logements, la forerie et les ateliers sont tous en maçonnerie et pierre de taille. Les bâtiments d'accueil ont une couverture en terrasse, les logements une toiture à longs pans et croupes couverte d'ardoise, la forerie a un toit à longs pans et croupes en tuiles mécaniques, les ateliers sont couverts d'un toit à longs pans et pignons découverts en tuiles mécaniques. La halle d'usinage ou forerie est ornée d'un fronton monumental décoré de trophées par le sculpteur berruyer Jules Dumoutet. L'ensemble est construit dans un style néo-classique caractérisé par l'unité des volumes et de la composition. Les bureaux et l'internat, élevés dans les années 1970, n'ont par cherché l'intégration avec le bâti précédent. Les deux ateliers en voile de béton et appareil mixte de béton et brique ainsi que des ateliers de construction de freins à canon en sheds sont situés à l'écart de l'ordonnancement des établissements militaires.
Sculpture
Trophée
Le fronton sculpté de la forerie représente de part et d'autre de l'aigle impérial aux ailes déployées des drapeaux, des armes, des canons avec le N impérial sur la culasse, un mortier, des boulets et des obus oblongs.
Établissement industriel désaffecté ; mauvais état
1995/03/08 : inscrit MH
À signaler
Témoignage de l'histoire militaire de la ville avec des bâtiments datant de la fondation (1866) ; les ateliers de fabrication de freins de recul pour canons abritent une collection d'artillerie (3500 pièces de munitions, 62 pièces d'artillerie).
Propriété publique
2004
© Inventaire général
2005
Lorieux Clarisse
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06