Château ; château fort
Château fort
Bourgogne ; Côte-d'Or (21) ; Beaune ; Château (rue du) ; Saint-Jean (rempart) ; Jules Ferry (boulevard)
Beaune centre
Château (rue du) ; Saint-Jean (rempart) ; Jules Ferry (boulevard)
2024 AC 316, 449, 450 ; 1826 O 814-825 bis
En ville
Bureau ; chai ; orangerie ; demeure ; tour
Fortifications d'agglomération
IA21000124
Limite 15e siècle 16e siècle
Daté par source ; daté par travaux historiques
La population de Beaune se révolte suite à l'invasion de la Bourgogne par Louis XI. Le roi assiège la ville en mai 1478 pour mater ce soulèvement. Les Beaunois capitulent le 2 juillet. Le roi ordonne la construction d'un château pour assoir son pouvoir et contrôler la cité en cas de nouvelles insurrections, à l'instar des citadelles bâties à Auxonne et Dijon. Un premier château est établi, constitué d'une grosse tour et de deux demi-tours à bossage tournées vers la ville, tandis que la porte Bataillée (côté campagne) est renforcée par un boulevard de terre et un pont-levis. il est fort probable que ce château soit bien avancé ou achevé à la mort du roi en 1483. Charles VIII s'attelle à renforcer les tours déjà élevées et fait faire quelques travaux de réparations. Le règne de Louis XII marque l'extension du château vers la campagne, tel qu'il est représenté en 1575 sur le plan de Saint-Julien de Baleure. Les historiens locaux s'accordent à dire que l’achèvement du château-fort date de 1527 lors du règne de François 1er. Aux mains de la Ligue à la fin du 16e siècle, le château est assiégé par les Beaunois, réclamant leur départ. Aidés par le duc de Biron, la cité est victorieuse le 26 mars 1595. Henri IV signe des lettres patentes actant la démolition par Roger Bellegarde, gouverneur de la province, des tours et remparts côté ville. Le site est démoli entre 1602 et 1606, et la porte vers l'extérieur murée en 1614. L'esplanade du château, aliénée du domaine royal en 1778, est adjugée à Jean et Louis Moyne en 1780. Les deux grosses tours orientales sont transformées en caves à vin au début du 19e siècle et les fossés adjacents aménagés en jardins par la famille Bouchard.
Pierre ; grand appareil ; bossage
Château de forme pentagonale dont le sommet se trouvait du côté de la ville. Il était constitué de cinq tours (deux grosses dominant la campagne, trois plus petites du côté de la ville) d'environ 17 m de hauteur, montées en très grand appareil à léger bossage et reliées par des courtines avec de larges fossés. Aujourd’hui seules les tours tournées vers la campagne sont intactes, celles côté ville ont été arasées au début du 16e siècle, ne conservant qu'un niveau pour la tour Saint-Nicolas et deux niveaux pour la tour du Diable. Toutes ces tours renfermaient des salles voûtées devenues aujourd'hui des caves à vin. On entrait dans le château par un pont dormant, côté campagne, et par un pont-levis, côté ville. L'accès vers la campagne occupait le milieu de la courtine entre les deux grosses tours : c'est là que passe aujourd'hui la rue du Château. Plusieurs bâtiments s’élèvent à l’intérieur de la forteresse : logements, réserves, écurie, forge, four, moulin, magasin à sel, grenier à munitions pour la garnison.
Vestiges
1937/09/10 : inscrit MH
[...] Deux tours de l'ancien château et parties de rempart y attenant [...] : inscription par arrêté du 10 septembre 1937.
À signaler
Propriété privée ; propriété de la commune
1997
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2000 ; 2024
Inguenaud Virginie ; Gézolme Guillaume
Sous-dossier
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55