Fortification d'agglomération
Fortifications d'agglomération
Bourgogne ; Côte-d'Or (21) ; Beaune
Beaune centre
1698 AB, AC ; 1826 O
En ville
Château ; tour ; bastion ; fossé
Gallo-romain ; 11e siècle ; 14e siècle ; 15e siècle ; 1ère moitié 16e siècle ; 2e quart 17e siècle
1636
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Un camp romain, installé sous Jules César, serait à l'origine des premières fortifications de la cité et notamment un castrum bâti au 4e siècle. Au début du 13ème siècle, la localité, libre de s’administrer, se dote progressivement de fortifications, à savoir une enceinte close et des premières tours de guet. Achevés à la fin du 14e siècle, les murs d'enceinte, hauts de huit mètres, sont protégés par des fossés inondés et flanqués de tours datant de cette campagne : tours des Billes ou des Poudres, etc. La Bourgogne devient un territoire prospère et militairement fort à partir du règne de Philippe le Bon, époque où les tensions avec la royauté française sont croissantes. Le duc s'attelle à sécuriser ses places fortes afin qu'elles soient en mesure de se défendre. Cela vaut pour Beaune. Il demande aux échevins de la ville de renforcer les remparts et de bâtir des tours. A la mort de Charles le Téméraire en 1477, le roi de France Louis XI s'empare de la Bourgogne. Dès la prise de la ville en 1478, Louis XI ordonne la construction d'un château pour mater des insurrections de la population. Terminée sous les ordres du gouverneur Louis de la Trémoille, cette forteresse est à rapprocher de celles construites à Dijon et Auxonne, érigées pour assoir l'autorité royale sur ce territoire conquis par la violence. Quatre grosses tours (ou boulevards), capables de résister aux boulets de canons, sont bâties entre 1513 et 1524 : implantées le long du rempart avec des murs épais de plus de sept mètres et dotées de bossages rustiques, elles ont pour fonction de résister à l'artillerie moderne. Le duché sous giron français et le comté aux mains des Habsbourg sont en guerre en 1634, après la rupture du pacte de neutralité entre ces deux territoires par le roi Louis XIII, épisode appelé "guerre de Dix ans". Ce conflit amène la localité à implanter de nouveaux édifices fortifiés : cinq bastions polygonaux en 1636-1637 adossés aux remparts, qui constituent la dernière campagne de renforcement de l'enceinte de la cité.
Pierre ; bossage ; grand appareil
Système bastionné
L'enceinte subsiste pour les trois quarts de son périmètre. Il reste toujours les deux plus importantes tours du château, les quatre boulevards, quatre bastions sur cinq, et certaines tours de l'époque ducale en totalité ou en partie. Les quatre grosses tours à bossage, ou boulevards, implantées aux angles de l'enceinte, absorbent parfois des tours plus anciennes sans les détruire : c'est le cas de la Grosse tour avec celle des Billes (ou Jolibois) et de la tour de l'Hôtel-Dieu avec celle des Cordeliers. Les bastions, eux, sont plaqués le long des courtines, et peu armés dès l'origine.
Vestiges
1929/10/03 : inscrit MH ; 1937/09/10 : inscrit MH
Les restes des anciens remparts appartenant à Monsieur Calvet, boulevard Perpreuil : inscription par arrêté du 3 octobre 1929 ; Deux tours de l'ancien château et parties de rempart y attenant ; anciens fossés situés en avant jusqu'à la grille du boulevard (partie comprise entre les lettres ABCDA sur le plan annexé à l'arrêté) ; rempart de la Comédie comprenant le chemin de ronde, la muraille, le saillant avec son échauguette, la tour ronde, le fossé avec les constructions qui s'y trouvent jusqu'à la grille (partie comprise entre les lettres CDEFC sur le plan) ; tour qui s'élève à l'angle des boulevards Saint-Martin et Saint-Nicolas et fossé en avant jusqu'à la grille (partie comprise entre les lettres GHIJG sur le plan) ; rempart des Dames depuis l'avenue de la République jusqu'à la rue Maufoux comprenant le chemin de ronde avec les arbres, la muraille, la grande tour, le fossé jusqu'à la route nationale (boulevard de Bouze) (partie comprise entre les lettres KLMNOK sur le plan) ; rempart de l'Hôpital comprenant le chemin de ronde, la muraille, la tour demi-ronde et le fossé (partie comprise entre les lettres PQRSP sur le plan) ; rempart de la Madeleine comprenant la muraille, la grosse tour avec sa tourelle circulaire et le fossé en avant (partie comprise entre les lettres TUVXYT sur le plan) ; la tourelle ronde isolée ; rempart du Château comprenant le chemin de ronde, le saillant avec échauguette, la tour demi-ronde et le fossé jusqu'à la grille le long du boulevard (partie comprise entre les lettres ZWABZ sur le plan) : inscription par arrêté du 10 septembre 1937.
À signaler
Propriété privée
1997
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2000 ; 2024
Inguenaud Virginie ; Gézolme Guillaume
Dossier avec sous-dossier
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55