Tour
Tour Marie de Bourgogne, puistour Calvet, puistour des Villes, actuellementGrosse Tour
Grosse Tour
Bourgogne ; Côte-d'Or (21) ; Beaune ; Perpeuil (boulevard) ; Madeleine (rempart)
Bourgogne-Franche-Comté
Perpeuil (boulevard) ; Madeleine (rempart)
2023 AC 366 ; 1826 O 590, 591
En ville
Chai ; entrepôt commercial ; bureau
Fortifications d'agglomération
IA21000124
1er quart 16e siècle
20e siècle
Daté par source ; daté par travaux historiques
Attribution par travaux historiques
Pour faire face aux progrès constants de l’artillerie et au conflit armé opposant le royaume de France à l'Empire, causé par la séparation de la Bourgogne en deux entités, il est indispensable de moderniser les remparts de la cité. La construction de cette tour répond à une commande royale. Elle aurait duré quatre ans selon Brice Collet : 1513 à 1517. Située au sud-est de l’enceinte, elle contrôlait les remparts Madeleine et Saint-Jacques. En 1768, d’importants travaux estimés à 582 livres sont effectués sur la tour. Après sa vente comme bien national le 5 juillet 1796, plusieurs propriétaires se succèdent jusqu'à son acquisition par Jean Calvet en 1890, qui fonde une maison de négoce. Il utilise la tour pour ses caves et fait construire par l'architecte beaunois Maxime Deschamps, le long du boulevard, un hall, des bureaux, caves, chais et entrepôts. Calvet fait installer un escalier permettant depuis le hall d’accéder au niveau inférieur de la tour qui abrite un linteau gravé portant les armoiries de la famille ornées de feuilles de vignes. En septembre 1944, la tour abrite près de 2 000 personnes lors des combats de libération de la ville. Après guerre, elle est utilisée comme lieu de dégustation. La Ville devient propriétaire du site en 1996 et y installe notamment un musée des beaux-arts. La tour conserve sa fonction de salle de réception.
Calcaire ; pierre de taille ; bossage
Étage de soubassement ; en rez-de-chaussée
Voûte en berceau
Terrasse
Escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie ; escalier de distribution extérieur ; escalier intérieur
La tour, en fer à cheval, est maçonnée en pierre de taille calcaire. Elle s'appuie sur le rempart, et englobe une tour médiévale dite des Billes. L'épaisseur de ses murs et le bossage administré sont conçus pour répondre à des tirs puissants. Elle s'organise aujourd'hui sur deux niveaux : un étage de soubassement (contenant l'unique canonnière), un rez-de-chaussée (voûte en berceau) qui sert actuellement de salle de réception, le tout couronné d'une terrasse (ou terre-plein extérieur). L'édifice est accessible depuis une ouverture dans le flanc de la tour au rez-de-chaussée. L'escalier en vis de la tour des Billes permet de communiquer avec la terrasse, de même qu’un escalier extérieur depuis la rue. L'étage de soubassement est desservi par un escalier contemporain des travaux faits par Jean Calvet (depuis le hall).
Sculpture
Blason
La tour est ornée, coté boulevard, du blason du gouverneur de Bourgogne, La Trémouille : écartelé : 1 et 4, d'or, au chevron de gueules, accompagné de trois aigles d'azur, becquées et membrées de gueules (La Trémoille) ; 2 d'or semé de fleurs de lys d'azur au franc canton de gueules (Thouars), et 3, d'or losangé de gueules (Craon), sur le tout de gueules au deux léopards d'or.
1937/09/10 : inscrit MH
Rempart de la Madeleine comprenant la muraille, la grosse tour avec sa tourelle circulaire et le fossé en avant : inscription par arrêté du 10 septembre 1937.
Propriété de la commune
2023
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2024
Gézolme Guillaume
Sous-dossier avec sous-dossier