Tour
Tour de l'hôtel-Dieu, actuellementtour des Cordeliers
Tour de l'hôtel-Dieu
Bourgogne ; Côte-d'Or (21) ; Beaune ; Saint-Jacques (boulevard)
Bourgogne-Franche-Comté
Saint-Jacques (boulevard)
2023 AB 182 ; 1826 O 398, 398 bis
En ville
Fortifications d'agglomération
IA21000124
1ère moitié 16e siècle
Daté par travaux historiques
La tour de l'hôtel-Dieu (ou des Cordeliers, du nom du couvent situé derrière les Hospices et de la tour médiévale englobée) est l'un des quatre gros boulevards (également appelés bastions, mais en réalité, des tours) érigés vers 1520. Selon Brice Collet, le renforcement des défenses de la ville répond à une commande royale et est en partie financé par le roi lui-même. initiée vers 1513, la tour semble être achevée dans les années 1520. Elle a vocation à porter de l'artillerie sur son terre-plein et comprend à sa base des embrasures qui permettent de flanquer le fossé et les remparts. En 1609, elle fait l’objet d'importantes réparations, mentionnées dans un procès-verbal de M. de Bretagne, lieutenant criminel du bailliage de Beaune. La prise de la Franche-Comté en 1674 rend inutile les fortifications de la ville et donc la tour en question. Des platanes sont, sous l'impulsion de la municipalité, plantés en 1785 au rempart de l'hôtel-Dieu, devenu une promenade publique. Louée comme bien communal, la tour est vendue à la Révolution. En 1861, le bastion de l'hôtel-dieu est légué par la sœur Marguerite Deroye, religieuse du couvent des cordeliers, aux Hospices civils, permettant aux sœurs hospitalières de bénéficier d'une promenade sur les remparts. Au cours du second conflit mondial, en février 1942, un projet nommé "aménagement en abri de défense passive d'un bastion à l'hôtel-dieu pour blessés" est élaboré par la ville de Beaune, qui consiste à établir un hôpital (le registre des délibérations ne précise pas si cet hôpital a vu le jour). Vers 1960, des réparations sont réalisées pour y installer une salle de réception. Ces travaux consistent à percer deux ouvertures en ogive, puis à effectuer les raccords avec dallage et enduits.
Calcaire ; pierre de taille ; moellon
1 étage carré
Voûte en berceau
Terrasse
Escalier intérieur : escalier en vis ; escalier de distribution extérieur
En forme de fer à cheval, la tour a des murs en pierre calcaire. La gorge de l'édifice est adossée au rempart. Le terre-plein a conservé son parapet crénelé. La tour comprend un rez-de-chaussée, un étage carré et un toit terrasse qui correspondent par l’escalier en vis de la tour des Cordeliers. Au rez-de-chaussée, la grande salle se compose d'une "nef à deux vaisseaux voûtés", désormais lieu de cérémonies, notamment lors de la vente des vins des Hospices.
1937/09/10 : inscrit MH
Rempart de l'Hôpital comprenant le chemin de ronde, la muraille, la tour demi-ronde et le fossé : inscription par arrêté du 10 septembre 1937.
Propriété d'un établissement public
2023
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2024
Gézolme Guillaume
Sous-dossier avec sous-dossier