Bastion
Bastion Notre-Dame
Bastion Notre-Dame
Bourgogne ; Côte-d'Or (21) ; Beaune ; la Comédie (rempart de) ; Maréchal Joffre (boulevard)
Bourgogne-Franche-Comté
La Comédie (rempart de) ; Maréchal Joffre (boulevard)
2023 AC 247 ; 1826 O 843, 844 ; En 1826, le bastion appartient à un dénommé Étienne Bouzerand, notaire à Beaune.
En ville
Échauguette ; tour
Fortifications d'agglomération
IA21000124
2e quart 17e siècle
Daté par source
Attribution par source ; attribution par travaux historiques
Ville frontière depuis le traité de Senlis (1493), Beaune est menacé en 1636 par les troupes commandées par Gallas, général du Saint-Empire germanique. Son objectif est de s'emparer de Dijon. Après avoir traversé la Saône, il attaque les faubourgs de Beaune, mais ne l’assiège pas. Le prince de Condé ordonne la construction de plusieurs bastions pour protéger la population en cas de siège. Un ouvrage est édifié entre le château et la porte Saint-Nicolas, ce front étant jusqu’alors défendu par une simple tour (Notre-Dame) datant du 14e siècle. Ce bastion est bâti à partir de 1636, chantier supervisé par Gauthier, ingénieur du roi et de la Province. Un procès-verbal dressé en 1637 par M. Bretagne, lieutenant civil au bailliage, constate l'exécution des travaux réalisés par le sieur Pascaut, entrepreneur. Les officiers du bailliage de l'Etat de Bourgogne dressent un registre portant sur les dépenses qu'a occasionnées ce renforcement des fortifications. Il y est dit que le bastion Notre-Dame "situé entre la porte Saint-Nicolas et le château, lequel construit en angle, et à l’extrémité duquel est un cul de lampe en maçonnerie, comme tout l’édifice, ainsi que tout le terrain apporté coûte 7 000 livres". La même année, une fonderie de canon est installée sur le terre-plein. L'annexion de la Franche-Comté en 1678 rend caduque la fonction militaire du bastion. Le déclassement progressif de la place forte au 18e siècle incite la municipalité à créer des promenades sur les remparts. Le bastion Notre-Dame est concédé par le gouverneur à la Ville moyennant une rente annuelle, à l’instar des autres fortifications de la cité (tours, fossés…). Mais contrairement aux bastions Bretonnière ou bien Saint-Martin, l'ouvrage Notre-Dame est conservé et ce malgré la succession de propriétaires depuis la vente de l'édifice à la Révolution. J. Delissey, dans son ouvrage "Le vieux Beaune", raconte que l'acquéreur des lieux, Léon Ducoin, a en 1931 transformé le terre-plein en jardin, de nombreux arbres étant plantés sur la terrasse du bastion.
Calcaire ; moellon
Système bastionné
Terrasse
Le bastion s'élève en avant du rempart de la Comédie, prenant appui dans le fossé. De forme pentagonale, il a des murs en moellon calcaire et est couvert par un terre-plein végétalisé. A sa capitale, s'érige une échauguette en pierre de taille. A sa gorge, une ancienne tour portant le même nom que le bastion contrôlait ce rempart.
1937/09/10 : inscrit MH
Rempart de la Comédie comprenant le chemin de ronde, la muraille, le saillant avec son échauguette, la tour ronde, le fossé avec les constructions qui s'y trouvent jusqu'à la grille : inscription par arrêté du 10 septembre 1937.
Propriété privée
2023
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2024
Gézolme Guillaume
Sous-dossier