Prieuré
De bénédictins
Saint-Pierre
Prieuré de Glanot
Ancien prieuré de bénédictins de Glanot
Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; Mont-Saint-Jean ; rue de Glanot
Anciennement région de : Bourgogne
Pouilly-en-Auxois
Glanot
Glanot (rue de)
1964 E2 269 à 271
En écart
Église ; colombier
1ère moitié 12e siècle ; 16e siècle
Fondé au 12e siècle, le prieuré de Glanot dépendait de Cluny ; il est mentionné en 1162 dans les titres de l'abbaye de Labussière. L'église priorale, placée sous le vocable de Saint-Pierre, servit également d'église paroissiale jusqu'au 15e siècle. Selon Courtépée, elle était vaste et voûtée, avec douze autels et plusieurs chapelles abritant des sépultures ; certains seigneurs de Mont-Saint-Jean y furent inhumés, notamment en 1488 Antoinette de Bauffremont, épouse d'Antoine de Luxembourg (un fragment de son tombeau, un bas-relief portant un écusson, fut transporté dans la chapelle de Fleurey après la Révolution, puis cédé à un descendant de la famille vers 1880). Lors de la vente du prieuré comme bien national en 1791, l'église fut soustraite de la vente et laissée à disposition de la commune. L'ancien maire Jean-Baptiste Poulain, acquéreur du domaine, tenta en 1796 d'acheter l'édifice, enclavé dans sa propriété, mais sa soumission fut rejetée, la commune souhaitant le conserver "pour le culte de Glanot et pour les assemblées primaires". A l'occasion d'un litige avec la commune, les propriétaires des bâtiments du prieuré furent accusés en 1833 de s'être emparés peu à peu du mobilier de l'église et de l'avoir en partie démolie ; elle était déjà signalée comme ruinée en 1816 et 1818. Du prieuré subsistent actuellement des vestiges de l'église, que l'on peut dater de la première moitié du 12e siècle d'après le style des chapiteaux, et un colombier construit au 16e siècle, comme l'atteste la mouluration des baies.
Calcaire ; moellon ; enduit partiel
Calcaire en couverture
Plan en croix latine
3 vaisseaux
Voûte d'arêtes ; voûte en berceau plein-cintre ; cul-de-four
Toit à deux pans ; toit en pavillon
Le prieuré était situé au pied d'une colline aménagée en terrasses. De l'église priorale ne subsistent que le bas-côté nord de la nef à trois vaisseaux, le bras nord du transept et une chapelle orientée dans le prolongement du bas-côté. Celui-ci comprend quatre travées voûtées d'arêtes, avec larges doubleaux reposant sur les impostes de piliers engagés ; chaque travée était éclairée par une fenêtre en plein-cintre très ébrasée. Le bas-côté ouvrait sur le vaisseau central par de grandes arcades en plein-cintre, dont les arcs à deux rouleaux reposent sur des colonnes engagées à chapiteau sculpté. Les voûtes du vaisseau central étaient supportées par des colonnes engagées sur dosseret. Colonnes et piliers étaient enduits, seuls les bases et les arcs étant en pierre de taille. Le bras nord du transept, fermé au sud par un mur moderne, est couvert d'une voûte en berceau plein-cintre ; les chapiteaux des colonnes sont simplement épannelés. La chapelle se compose d'une travée droite voûtée d'arêtes et d'une petite absidiole couverte d'un cul-de-four, éventrée par le percement postérieur d'une porte axiale. Le mur nord du bas-côté est épaulé par des contreforts au droit des doubleaux, celui du transept, par deux contreforts prolongeant les murs latéraux. La couverture de laves est posée directement sur les voûtes, sans charpente. Isolé à l'est du domaine, le colombier de plan carré est percé sur la face ouest d'une porte rectangulaire à encadrement mouluré et d'une porte haute qui présente le même corps de moulures ; sur la face sud, une tablette de pierre formant perchoir, supportée par des consoles, est surmontée d'un jour oblong ; une autre tablette de pierre est scellée plus bas dans le mur est. Les murs sont couronnés d'une corniche ; le toit en pavillon est couvert de laves. De plan circulaire à l'intérieur, il comporte dans la moitié supérieure du mur dix rangs de boulins de terre cuite, que permet d'atteindre une échelle tournante.
Sculpture
Feuillage ; volute ; rosette ; tête ; godron ; torsade
Les chapiteaux des grandes arcades sont sculptés de feuillages très stylisés, de volutes et de rosettes, certains selon un schéma dérivé du corinthien : l'un d'entre eux présente aux angles une petite tête humaine. Plusieurs bases de colonnes des piliers de la nef sont ornées de godrons ou de torsades.
Vestiges
1987/02/10 : classé MH partiellement ; 1987/02/10 : inscrit MH partiellement
Vestiges de l'église Saint-Pierre (cad. 1964 E2 269) : classement par arrêté du 10 février 1987 ; colombier (cad. 1964 E2 271) : inscription par arrêté du 10 février 1987.
À signaler
Propriété privée
1982
© Inventaire général
2002
Réveillon Elisabeth
Dossier individuel
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55