Château
Château
Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; Eguilly
Anciennement région de : Bourgogne
Pouilly-en-Auxois
1933 B2 185
En village
Ouvrage d'entrée ; chapelle ; douves ; puits ; cour
Limite 12e siècle 13e siècle ; 2e moitié 15e siècle ; limite 16e siècle 17e siècle
L'édifice aurait été bâti à la fin du 12e siècle : les deux tours rondes flanquant l'aile sud pourraient dater de cette époque ; toutefois, la date 1181 avancée par Courtépée semble due à une lecture erronée des initiales gravées autour de l'écu du portail. La chapelle, placée sous le vocable de Saint-Hubert, date de la seconde moitié du 15e siècle. On peut situer à la même époque la construction du logis, ainsi que le corps d'entrée, ce dernier sans doute sur des bases plus anciennes dont témoigne la petite fenêtre du 13e siècle. Le logis a été largement transformé à la fin du 16e ou au début du 17e siècle (peut-être après le mariage en 1578 de Françoise d'Eguilly avec François de Choiseul) , comme en témoignent la porte d'entrée, le décor peint du plafond de la grande salle du rez-de-chaussée et le puits couvert de la cour. Il aurait été "rebâti en partie" en 1692, toujours selon Courtépée, mais ces remaniements semblent avoir affecté surtout la décoration intérieure, notamment plusieurs cheminées à décor de stuc de l'étage. A la fin du 18e siècle, le château échoit à la famille Mac-Mahon. Transformé en ferme, puis laissé à l'abandon, il a bénéficié depuis 1983 d'une importante restauration.
Calcaire ; moellon
Tuile plate ; tuile mécanique ; calcaire en couverture
1 étage carré
Voûte d'ogives ; voûte en berceau
Toit à longs pans ; croupe ; toit en pavillon ; toit conique ; extrados de voûte
Escalier dans-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant, en maçonnerie
Le château est situé sur un terrain plat à l'est du village, dont il est séparé par l'autoroute A6. Entourés par un large fossé (anciennes douves) , les bâtiments sont distribués autour d'une enceinte trapézoïdale, flanquée au sud par deux tours rondes et au nord par deux tours carrées angulaires. On accède à la cour à l'ouest par un pont dormant et un ouvrage d'entrée en partie ruiné. Celui-ci, percé d'un portail en arc brisé accosté d'une porte piétonne rectangulaire, est surmonté par les rainures d'un pont-levis à flèche. Entre les rainures se trouve un écu mutilé et, à droite, un écu armorié en losange accompagné des lettres gothiques "o.t.g.c.". La partie gauche de l'ouvrage d'entrée présente, au-dessus d'un larmier régnant, une fenêtre au linteau décoré d'un arc trilobé et d'un étoile en relief ; les autres baies ont un encadrement chanfreiné. Dans la courtine est, une porte à linteau en accolade, défendue par une tour carrée, précède une passerelle. Le logis de plan en L, au nord, comprend un rez-de-chaussée et un étage carré ; le comble est éclairé côté cour par des lucarnes à fronton triangulaire. Le portail en plein-cintre à bossages un-sur-deux est surmonté d'un fronton brisé, interrompu par un relief martelé ; il donne accès à un escalier rampe sur rampe à deux volées. Au rez-de-chaussée se trouve une vaste cuisine couverte d'un plafond à solives apparentes supporté par un poteau central et une grande salle au plafond peint. Les tours carrées sont percées de petits jours à linteau décoré d'un arc en accolade et de canonnières. A l'est, une chapelle à deux travées voûtée d'ogives est éclairée par trois fenêtres en arc brisé à remplage, deux dans le mur droit et une dans le mur du chevet ; elle est pourvue d'une cheminée, d'un tabernacle mural et d'un lavabo. Dans le choeur liturgique subsistent des vestiges d'un carrelage en terre cuite vernissée à motifs. Sous la chapelle s'étend une crypte couverte d'une voûte surbaissée avec doubleau ; on y accède par une porte ouverte dans le mur du chevet, sous la fenêtre axiale, et par un escalier en vis dont l'entrée est située à gauche de la porte de la chapelle. Au sud de la cour, un vaste bâtiment de dépendances est flanqué de deux tours circulaires percées de canonnières et de fenêtres de tir. Dans la cour, face à la chapelle, un puits à margelle circulaire, cantonnée de cinq colonnes engagées, galbées et cannelées, est couvert d'une coupole dont l'extrados sculpté imite des tuiles en écaille.
Sculpture ; peinture (étudiée dans la base Palissy)
Armoiries
Des armoiries très mutilées sont sculptées sur le corps d'entrée et le portail du logis.
Restauré
1993/12/07 : classé MH partiellement ; 1993/12/07 : inscrit MH partiellement
Château, y compris les communs et les douves, sol de la cour, mur de soutènement, puits (cad. B 357, 360) : classement par arrêté du 7 décembre 1993 ; ancien jardin du château (cad. B 182, 183, 325, 330, 358) : inscription par arrêté du 7 décembre 1993.
À signaler
Chapelle ; puits
Propriété privée
1968
© Inventaire général
2003
Réveillon Elisabeth
Dossier individuel
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55