Château
Château Stéphen Liégeard
Lycée
Château Stéphen Liégeard, actuellement lycée
Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; Brochon ; rue Stephen Liégeard
Anciennement région de : Bourgogne
Stephen Liégeard (rue)
1960 AC 161
En village
Terrasse en terre-plein ; parc ; grotte artificielle ; fontaine
Limite 19e siècle 20e siècle
Attribution par travaux historiques
Liégeard Stephen (commanditaire)
Le château se trouve sur un domaine ayant appartenu aux Chartreux de Dijon où étaient implantées diverses constructions entourées de vignes. Une partie fut achetée en 1804 par Etienne Liégeard puis une autre par son fils Jean-Baptiste en 1843. C'est son petit-fils Stéphen Liégeard qui acquit le reste auprès de la famille Darcy en 1879. Il fit démolir les bâtiments des chartreux pour réaliser le château actuel. Sa construction débuta en 1895 pour s'achever en 1899 pour le gros-oeuvre et en 1902 pour le décor. Le parc fut dessiné par le paysagiste Bühler qui fixa l'emplacement du nouveau château conçu et réalisé par Leprince et Perreau. Si l'architecture est de style néo-renaissance fortement influencée par les réalisations ligériennes (Azay-le-Rideau pour la façade Est, Chenonceaux pour ses grandes arcades, Blois et de Chambord pour les cheminées et chiens-assis) , le décor intérieur s'inspire par contre du XVIIIe siècle tendance rocaille et / ou Louis XVI tant pour les lambris (par Schanosky) que pour les peintures monumentales (par Cesbron). Le château ne resta pas longtemps dans la famille car Gaston, le fils de Stephen Liégeard, mourut en 1953 célibataire et son neveu, seul héritier, le refusa. L'Etat hérita des lieux et le lycée Stephen Liégeard fut crée en 1962. La construction du nouveau bâtiment entraîna la disparition de la serre et du potager dont il ne reste plus que la borne de la fontaine qui l'alimentait en eau. La roseraie est en voie de reconstitution.
Pierre de taille
Ardoise
Plan régulier en L
1 étage carré ; 2 étages carrés ; étage de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe ; toit en pavillon ; toit conique
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours, cage ouverte
C'est un bâtiment en L composé de deux corps d'un étage carré reliés entre eux par un important pavillon de deux étages carrés, sur lesquels sont greffées tours ou tourelles. Le grand hall, éclairé par des verrières géométriques de Didron avec les initiales SL entrelacées, est couvert d'un plafond à caisson. Son escalier d'honneur, à deux volées perpendiculaires, donne accès à une galerie qui distribue le 1er étage. Cinq pièces principales sont desservies au rez-de-chaussée (la bibliothèque, le salon, la salle de billard, la salle à manger et le bureau de Gaston Liégeard) et, au premier étage, une dizaine de chambres (dont celles de Stephen Liégeard et de son épouse Mathilde). Sous les combles, une vingtaine de chambres ont été arrangées mais sans décor particulier. A l'étage de comble du corps principal, une très vaste pièce, destinée aux loisirs, fut aménagée en laissant la charpente apparente. Les matériaux utilisés proviennent pour la plupart de la région (pierre assez tendre du nord de la Côte-d'Or pour les sculptures, pierre plus dure pour le gros oeuvre provenant principalement des carrières de Brochon, Chambolle, Premeaux et Comblanchien).
Peinture (étudiée dans la base Palissy) ; menuiserie ; sculpture ; vitrail
Lion
Dans le hall à la base du grand escalier : lion sculpté grandeur nature en ronde bosse, sans doute allusion à l'image que Stephen Liégeard voulait donner de lui-même car ce motif apparaît de nombreuses fois sur le décor sculpté des façades.
Style néo-renaissance
1975/10/29 : inscrit MH
Façades et toitures, escalier d'honneur, grand salon, salle à manger avec leurs décors (cad. AC 161) : inscription par arrêté du 29 octobre 1975
IM21010002 ; IM21010004 ; IM21010005 ; IM21010000 ; IM21010001
À signaler ; maison d'homme célèbre
Escalier ; galerie
Né à Dijon dans l'hôtel Aubriot (rue des Forges) , Stephen Liégeard (1830-1925) fut sous-préfet sous Napoléon III : c'est lui qui inspira Alphonse Daudet pour sa nouvelle "le sous-préfet aux champs". Egalement écrivain, il rédigea en 1887 un ouvrage sur la Riviéra française et imagina pour titre "La Côte-d'Azur", nom qui s'imposera définitivement. Il fit construire à Brochon un château néo-Renaissance car "ce qu'il manque à la Bourgogne, disait-il, ce sont les châteaux de la Loire."
Propriété de l'Etat
2005
© Inventaire général
2005
Inguenaud Virginie
Dossier individuel
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55