Hôtel-Dieu
Saint-Antoine ; Saint-Jean-Baptiste
Musée
Ancien hôtel-Dieu, actuellement musée
Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; Beaune ; rue de l'Hôtel-Dieu
Anciennement région de : Bourgogne
Beaune centre
Beaune nord
Hôtel-Dieu (rue de l')
1983 AB 170, 174, 176, 182, 183
En ville
Bouzaize (la)
2e quart 15e siècle ; 2e quart 17e siècle ; 3e quart 17e siècle ; 2e quart 18e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
3e quart 18e siècle ; 4e quart 18e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle
1443 ; 1645 ; 1660 ; 1736 ; 1754 ; 1784 ; 1793 ; 1804 ; 1827 ; 1829 ; 1853 ; 1857 ; 1872 ; 1898
Daté par source
Attribution par source
Rolin Nicolas (commanditaire) ; Bétauld Hugues (commanditaire) ; Bétauld Louis (commanditaire) ; Bahèzre de Lanlay Louis (commanditaire)
Destiné à accueillir et soigner les pauvres malades, l'hôtel-Dieu a été fondé en 1443 par Nicolas Rolin, chancelier du duc de Bourgogne Philippe le Bon (charte de fondation datée du 4 août 1443). L'établissement accueillit ses premiers malades le 1er janvier 1452. Le maître maçon Jehan Ratheau conduisit les travaux. La charpente du grand corps de bâtiment sur rue fut construite par quatre maîtres charpentiers beaunois associés, Symon Bernier, Guillemin Dudet, Guillaume La Rate et Jehannin Serreau (marché passé le 9 octobre 1446). Le premier patron de l'hôtel-Dieu fut Saint Antoine : en 1452, on lui substitua Saint Jean-Baptiste afin d'éviter tout conflit avec l'ordre des antonins. Le corps de bâtiment sur rue abritait, à gauche du vestibule d'entrée, la "grande chambre des pauvres" (30 lits) comprenant une chapelle. A droite du vestibule, le bâtiment était occupé, au rez-de-chaussée, par le réfectoire des soeurs et un cellier dit "cave du réfectoire", et à l'étage, par le dortoir des soeurs. Les deux ailes sur cour abritaient une "enfermerie" destinée aux mourants, deux chambres réservées l'une à Nicolas Rolin (actuellement chambre du Roi) , l'autre à son épouse Guigone de Salins (actuellement pharmacie) , six chambres particulières et payantes destinées aux malades fortunés, l'infirmerie et l'ouvroir des soeurs, les salles de service (cuisine, fours, farinier, buanderie, fromagerie, chambre pour le sel). Proche de la buanderie, un lavoir avait été établi sur la Bouzaize qui traversait la cour à ciel ouvert. Une grange dite du pressoir fermait la cour au nord-ouest : sa construction fut achevée en 1469, sept ans après le décès du fondateur. Le cimetière des pauvres et celui des soeurs, une galerie et deux chambrettes pour les aliénés ainsi que des jardins s'étendaient au sud. A partir du 17e siècle, l'aménagement de nouvelles salles de malades suscita des transformations qui modifièrent considérablement les dispositions initiales : en 1645, création de la salle Saint-Hugues à la place de deux chambres, grâce à Hugues Bétauld ; en 1660, construction de la salle Saint-Louis à l'emplacement de la grange du pressoir, grâce à Louis Bétauld ; en 1745, aménagement d'une salle de réunion pour les administrateurs (dans la chambre du Roi) et d'une salle d'archives ; en 1754, création d'une seconde infirmerie dans le prolongement de la première, afin de séparer les sexes (actuelle salle Saint-Nicolas) ; en 1776, réaménagement du réfectoire des soeurs et extension de l'apothicairerie du 17e siècle par l'installation d'une pharmacie dans l'ancienne "chambre basse dessus la rivière" (ancienne chambre de Guigone de Salins) ; en 1784, aménagement de la salle Notre-Dame (à l'emplacement de la buanderie, de l'ouvroir des soeurs et des chambres Sainte-Marthe et Sainte-Catherine). Pour pallier au manque de place, il fallut construire un appentis, à usage d'annexe, le long de la grande salle des malades en 1804, et prolonger la salle Saint-Louis jusqu'à la rue, en 1827. Les deux tourelles d'entrée (cour) furent bâties en deux temps, en 1793 puis en 1853 (office des soeurs, logis du portier, escalier du dortoir des soeurs). En 1886-1891, la salle Notre-Dame fut entièrement remaniée et redistribuée (recréation d'un étage) par l'architecte Selmersheim : création de la salle du Conseil, de bureaux, et de locaux pour les soeurs à l'étage. A partir du 17e siècle, l'hôtel-Dieu s'étendit progressivement au sud : une nouvelle cuverie construite en 1660, puis remplacée en 1883 ; une grange pour les grains (1658) remplacé par le bâtiment dit "les greniers" en 1738 ; la salle Saint-Joseph pour les incurables (1829) ; des loges pour les aliénés (1857) ; une clinique (pavillon de Bahèzre) construite en 1898-1905 grâce à Louis Bahèzre de Lanlay sur les plans de l'architecte Charles Suisse. Entre temps, en 1872-1878, l'architecte Maurice Ouradou, gendre et disciple de Viollet-le-Duc, restaura entièrement la grande chambr e des pauvres, dans le style néo-gothique : hormis les murs et la charpente, aucun aménagement médiéval n'a subsisté. Depuis le début du 20e siècle, l'édifice est l'objet de travaux de restauration très importants commencés en 1902-1907 avec la réinvention des couvertures polychromes. Des salles de séminaires ont été aménagées à l'emplacement de la chambre Sainte-Catherine, de l'infirmerie et de l'ouvroir des soeurs. Désaffecté en 1971, l'hôtel-Dieu est désormais un musée.
Calcaire ; pierre de taille ; moellon ; enduit
Ardoise ; tuile plate plombifère ; tuile plate
Plan rectangulaire régulier
1 vaisseau ; 1 étage carré ; étage de comble
Charpente en bois apparente ; lambris de couvrement ; voûte d'ogives ; voûte d'arêtes
Toit à longs pans ; pignon découvert ; croupe ; noue ; toit conique ; toit polygonal ; toit en double bâtière ; appentis
Escalier hors-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant, suspendu ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours, en maçonnerie
L'hôtel-Dieu se composait, à l'origine, de trois corps de bâtiment en U encadrant une longue cour rectangulaire, fermée sur le 4e côté par une grange dite du pressoir. Le corps de bâtiment sur rue fut construit en pierre de taille : son toit à longs pans et pignons découverts fut garni d'ardoise, tout comme le toit en double bâtière qui coiffe l'auvent de la porte d'entrée ouvrant sur le vestibule. Les deux ailes sur cour, en L, furent construites en moellons enduits, et couvertes d'une toit garni de tuiles plombifères. La grange du pressoir a disparu : la salle Saint-Louis qui l'a remplacée fut bâtie en pierre de taille de même type que le bâtiment sur rue. Dans les angles postérieurs de la cour, deux tourelles d'escalier hors-oeuvre, couvertes l'une d'un toit conique, l'autre d'un toit polygonal, donnent accès à la galerie haute qui dessert l'étage des deux ailes. Un escalier dans-oeuvre desservait le dortoir des soeurs auquel on accède, depuis le 19e siècle, par un escalier hors-oeuvre, tournant, suspendu établi dans une des tourelles d'entrée.Toutes les salles étaient couvertes d'un plafond à solives apparentes, hormis la grande chambre des pauvres : son vaisseau se développe sur toute la hauteur du bâtiment jusqu'à la charpente, partiellement apparente et lambrissée en berceau brisé.Faisant également exception, le cellier et les deux petites pièces qui servaient d'annexe à la "grande chambre basse dessus la rivière" étaient couvertes de voûtes d'ogives. Lorsque fut aménagée la salle des archives, le plafond fut masqué par une voûte d'arêtes en brique plâtrée.
Vitrail (étudié dans la base Palissy)
Remanié ; désaffecté
1862 : classé MH
IM21003398 ; IM21003401 ; IM21003445 ; IM21006316 ; IM21011613 ; IM21011617 ; IM21011618 ; IM21011619 ; IM21011614 ; IM21011620 ; IM21011615 ; IM21011616 ; IM21011612 ; IM21012823 ; PM21003066 ; PM21003067 ; PM21003068 ; PM21003073 ; PM21003065 ; PM21003074 ; PM21003064 ; PM21003069 ; PM21003070 ; PM21003072
À signaler
Propriété d'un établissement public
1988
© Inventaire général
2005
Hugonnet-Berger Claudine
Dossier individuel
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55