Église paroissiale
Saint-Joseph
Église paroissiale Saint-Joseph
Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; Dijon ; 21 bis rue de Jouvence
Anciennement région de : Bourgogne
Communauté d'agglomération du Grand Dijon
Jouvence (rue de) 21 bis
En ville
1er quart 20e siècle
1909
Datation par travaux historiques
Attribution par travaux historiques
Cette église fut construite avec le soutien de la bourgeoisie commerçante et industrielle, d'après les plans des architectes dijonnais Emile Robert et Ludovic Allaire. La première pierre fut posée en 1909, bien que le projet soit plus ancien (fin du XIXe siècle). Elle fut inaugurée en 1910 par Monseigneur Dadolle puis complétée en 1923 (flèche) et 1927 (transept). Son vocable (saint Joseph, patron des travailleurs) rappelait la vocation industrieuse du quartier Jouvence. Un nouveau décor installé en 1959 fit disparaître l'ancienne ornementation intérieure néo-gothique. Il reste néanmoins du décor d'origine l'ornementation de la façade sur rue, par le mosaïste U. Drupt et le sculpteur Henri Schanoski. Ravagée par un incendie le 12 septembre 1983, l'église a été réouverte en 1984, après les travaux menés par l'architecte dijonnais Robert Chapuis. Elle accueille un nouveau mobilier depuis 1987. Les vitraux ont été réalisées d'après des cartons de Vera Pagava, également conceptrice de l'aménagement du choeur.
Edifice religieux, à nef unique, muni d'un transept, situé à l'angle des rues de Jouvence et du Havre. De plain-pied, l'édifice est surmonté d'une toiture à pans multiples recouverte de tuiles plates. Les murs, édifiés en maçonnerie enduite, présentent un parement de pierres traitées en bossage. La façade occidentale, surmontée d'un clocher orné d'une horloge, présente une travée centrale inscrite dans une arcade reposant sur deux colonnes engagées et percée d'un portail à un fronton cintré. Le dessus-de-porte est orné d'une mosaïque représentant Jésus enfant travaillant au côté de Joseph. Au niveau supérieur, la travée est percée d'une baie en plein cintre ornée d'un tympan sculpté. Deux baies en plein cintre encadrent la baie de la travée centrale. La façade orientale, avec le chevet de plan rectangulaire qui ceint le choeur est percée de baies en plein cintre et de baies cintrées avec encadrement en pierre. La façade sud est ornée d'une plaque gravée d'un texte en latin : "DEO/Sub invocatione sancti Joseph/Hoc erexit templum/Laeta plebis devotio/MDCCCCX - MDCCCCXXVII". Le style hésite entre le néo-roman et le néo-gothique.
Mosaïque ; sculpture ; vitrail
Christ, saint Joseph, Vierge ; tête : ange
Hormis les vitraux de Vera Pagava à l'intérieur, c'est la façade sur rue qui concentre l'essentiel du décor : le tympan est orné d'une mosaïque de U. Drupt représentant Jésus et la Vierge dans l'atelier de Joseph, et le dessus de la baie de l'étage a été sculpté de quatre têtes d'anges en haut relief par Henri Schanosky.
L'intérêt de cet édifice religieux réside dans ses qualités architecturales développant un vocabulaire s'inspirant à la fois du néo-roman et du néo-gothique (volumes géométriques simples, ordonnancement régulier, emploi d'arcs en plein cintre, ornementation discrète). Lieu de sociabilité important, cet édifice constitue un exemple représentatif de l'architecture religieuse, en pleine recherche stylistique, mise en place dans le contexte de la séparation de l'Eglise et de l'Etat au début du 20e siècle.
Propriété d'une association diocésaine
2006
© Région Bourgogne - Inventaire général ; © Grand Dijon
2006 ; 2010
Dubois Anne-Laure ; Inguenaud Virginie ; GRAHAL ; Potier Nicolas
Dossier individuel
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55