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Plateforme ouverte du patrimoine

Chapelle de l'ancienne maison-Dieu Notre-Dame, dite chapelle de la Levée

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôpital ; chapelle

Vocable - pour les édifices cultuels

Notre-Dame

Appellation d'usage

Chapelle Notre-Dame de la Levée ; chapelle Napoléon

Titre courant

Chapelle de l'ancienne maison-Dieu Notre-Dame, dite chapelle de la Levée

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; Villers-les-Pots ; C.R. 18 dit de la Vieille Levée

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Bourgogne

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Bourgogne

Canton

Auxonne

Lieu-dit

Chapelle (la)

Adresse de l'édifice

C.R. 18 dit de la Vieille Levée

Références cadastrales

2012 AD1 91

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 13e siècle ; 2e quart 15e siècle ; 1er quart 16e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1244 ; 1429 ; 1520

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; porte la date

Auteur de l'édifice

Description historique

La Maison-Dieu Notre-Dame fut fondée en 1244 par testament par Perron de Saint-Seine, chevalier, seigneur de Villers et c'est son fils qui la fit construire : l'acte de fondation fut ratifié par le duc de Bourgogne en octobre 1244. Le testateur avait exigé que le maître de la maison-Dieu veille "à garder et à refaire la chaussée et les ponts entre la dite maison et Auxonne". Elle fut reconstruite un peu avant 1295 à l'initiative de Jean d'Auxonne, recteur de l'église de Wimbledon (diocèse de Winchester). Détruite pendant la guerre de Cent Ans (?), elle fut reconstruite avec l'autorisation de l'évêque de Chalon, Hugues d'Orges, qui en fit la dédicace en 1429. La chapelle à abside semble avoir été construite en 1520, d'après une inscription gravée sur le premier contrefort de l'élévation Est : "ce creppon fut commencé faire en l'honneur de Dieu et de la Vierge Marie sa mère, par messire Jehan Watel de Vilers-les-Potz, prêtre, chappellain de ceste chappelle, le XX et VIIIe jour d'aost MVc et XX". P. Camp souligne l'importance de cet établissement comme asile pour les voyageurs, commerçants et pélerins, qui se rendaient en Italie via Pontarlier et le Grand Saint-Bernard. Jusqu'à la Révolution la chapelle fut le but d'un pèlerinage. La statue de Notre-Dame de la Levée est actuellement conservée dans l'église d'Auxonne. Vendue comme bien national à un particulier, elle fut rachetée en 1867 par la ville d'Auxonne essentiellement par bonapartisme (Bonaparte s'y serait rendu en promenade lorsqu'il était en garnison à Auxonne). Ayant longtemps servi de bâtiment de ferme, l'édifice était en mauvais état. Napoléon III accorda 15000 francs sur sa liste civile "afin de rendre au culte des habitants ce monument consacré à de pieux souvenirs", mais les travaux semblent avoir été ajournés car en 1875 et 1878, le Conseil municipal reporta la question à plus tard. En 1930, la chapelle était en très mauvais état et serait tombée en ruines, si le général Edmond de Cointet n'avait pris, en 1932, l'initiative de faire classer l'édifice et, par une souscription ouverte dans un grand journal parisien, n'avait apporté un complément substantiel à la subvention accordée par l'Etat pour la restauration en 1936. [Historique d'après Camp P. Histoire d'Auxonne au Moyen Age, Dijon, 1961 et Guide illustré d'Auxonne, Dole, 1969].

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique

Matériaux de la couverture

Tuile plate

Typologie du couvrement

Voûte d'ogives

Typologie de couverture

Toit à deux pans ; croupe polygonale

Commentaire descriptif de l'édifice

La chapelle se compose de deux corps de bâtiment de même largeur mais de hauteur différente. Le plus bas, à charpente apparente, ouvre sur une haute chapelle voûtée d'ogives à abside polygonale. Le gros-oeuvre est en brique, les encadrements des ouvertures en pierre de taille. La façade, au mur-pignon, est percée d'une porte en anse-de-panier, à encadrement moulurée, surmontée d'une archivolte en plein-cintre et d'un oculus. L'élévation droite a conservé une partie de sa corniche à modillons en brique ; une accolade à moulures croisées orne l'encadrement de la porte latérale. L'abside polygonale est éclairée par une grande fenêtre axiale à remplages et, à gauche, par une petite fenêtre haute trilobée. Les ouvertures rectangulaires murées de l'abside datent de l'époque où l'édifice fut transformé en ferme.

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1932/01/20 : classé MH

Précision sur la protection de l'édifice

Bien que située à Villers-les-Pots, la chapelle de la Levée a été classée dans la commune voisine de Tillenay.

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Une des rares maisons-Dieu ayant subsisté.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique

Précisions sur le statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune d'Auxonne

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2002

Date de rédaction de la notice

2012

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Hugonnet-Berger Claudine ; Fromaget Brigitte

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55

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Vue d'ensemble.
Vue d'ensemble.
© Région Bourgogne - Inventaire général
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Elévation droite.
Elévation droite.
© Région Bourgogne - Inventaire général
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Chevet.
Chevet.
© Région Bourgogne - Inventaire général
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Façade de la chapelle.
Façade de la chapelle.
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