POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Château de la Roche-Goyon dit le Fort-La-Latte (Plévenon)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Château fort

Appellation d'usage

Dit le Fort-la-Latte

Titre courant

Château de la Roche-Goyon dit le Fort-La-Latte (Plévenon)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Plévenon

Précision sur la localisation

Anciennement commune de : Fréhel

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Communes littorales des Côtes-d'Armor

Canton

Matignon

Lieu-dit

Pointe de la Latte (la)

Références cadastrales

1826 B1 169-171 ; 2004B1 59, 61, 62

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Donjon ; chapelle ; logement ; four ; corps de garde ; batterie ; pont

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Milieu 14e siècle ; 4e quart 17e siècle ; 1er quart 18e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1689 ; 1715

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source

Description historique

Situé à l´ouest de Saint-Malo, le château de la Roche-Goyon, également dénommé le Fort La Latte, est un édifice à vocation militaire construit vers le milieu du 14ème siècle, transformé à la fin du 17ème siècle par l'ingénieur Simon Garangeau, inspecteur des fortifications pour la Bretagne placé sous l'autorité de Vauban. La construction du château a été initiée vers le milieu du 14ème siècle par Etienne III Goyon, seigneur de Matignon - d'où l'appellation primitive de château de la Roche-Goyon - et achevée vers 1380 par son petit-fils Bertrand II de Goyon. Quasi-inexpugnable jusqu'à l'apparition du canon, il a été assiégé à plusieurs reprises, dont une fois en 1379 par le connétable Bertrand Du Guesclin, puis démantélé et incendié en 1597 durant les troubles de la Ligue. Confisqué à Jacques III de Matignon par le roi Louis XIV, puis remanié et fortifié par l'ingénieur Garengeau de 1689 à 1715 pour l'intégrer au système de défense avancée de la ville de Saint-Malo et protéger le mouillage de la baie de la Fresnaye. La chapelle a été reconstruite en 1716 et le fort a été doté d'un four à rougir les boulets, dit également four à réverbère, vers 1794. Déclassé par le ministère de la guerre en avril 1890 et remis à l'administration des Domaines le 9 août 1890, il a été vendu en 1892 à des particuliers, puis, bien qu'en très mauvais état, a été classé Monument Historique par décret du 11 août 1925, ainsi que ses abords immédiats le 28 février 1934. De 1930 à 1938, il a fait l'objet d'importants travaux de restauration entrepris par son propriétaire Frédéric Jouon-des-Longrais sous le contrôle des architectes des bâtiments civils Paquet, Vorin et Prieur.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Grès ; granite ; terre ; rocaille ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; moellon ; pierre de taille ; moyen appareil ; petit appareil

Matériaux de la couverture

Ardoise ; pierre en couverture ; terre en couverture

Typologie de plan

Système bastionné

Description de l'élévation intérieure

Étage de soubassement ; en rez-de-chaussée ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; comble à surcroît ; 1 vaisseau

Typologie du couvrement

Voûte d'ogives

Typologie de couverture

Extrados de voûte ; terrasse ; toit à longs pans ; pignon découvert

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

Le fort est une ancienne forteresse médiévale dotée d'un système bastionné à l'époque de Vauban. L'édifice est construit en moellons de grès et de granite sur deux promontoires rocheux très escarpés. Il est effectivement composé d'une première avancée défendue côté terre par un châtelet, dont il subsiste d'origine, côté cour, l'ogive de la porte, le pavage, les traces d'emplacement d'une herse et d'une seconde porte, puis d'une seconde avancée commandée par un donjon. Cette avancée, beaucoup plus étendue et plus fortifiée que la précédente - elle est cernée d'une enceinte primitive consolidée par Garangeau, rythmée par trois tours qui sont les vestiges d'un ensemble pourvu à l'origine de six tours - est également défendue par un châtelet et comprend au centre un donjon. Le châtelet d'entrée est ouvert d'une porte en forme d'arc en tiers-point précédée d'un pont-levis et pourvue d'un assommoir. Le donjon, élément névragilque du château, car ultime réduit du château-fort de La Roche-Goyon réutilisé comme poudrière sous Louis XIV, est une construction caractéristique du 14ème siècle finissant. Construit sur un plan circulaire, il abrite un escalier en vis en maçonnerie. Il est couronné d'une ligne de machicoulis ornée de trilobes et son couvrement est formé par une solide voûte sur croisée d'ogives. Il est percé d'archères simples, dont certaines ont été remaniées par le percement de bouches à feu destinées à accueillir des couleuvrines. Il est également pourvu aux quatre points cardinaux des quatre symboles des évangélistes (aigle de saint Jean, homme de saint Mathieu, boeuf de saint Luc et lion de saint Marc).

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture

Indexation iconographique normalisée

; aigle de saint Jean ; homme de saint Mathieu ; boeuf de saint Luc ; lion de saint Marc

Description de l'iconographie

Reprsentation également d'une sirène.

État de conservation (normalisé)

Restauré ; bon état

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

classé MH ; classé MH

Précision sur la protection de l'édifice

Fort : classement par décret du 11 août 1925 ; Terrains avoisinant le fort, pour leur partie délimitée par l'enclos (B 161, 163 à 169, 171, 172, 174, 175, 151p, 152p, 155p, 157p, 162p, 182p, 183p) : classement par arrêté du 28 février 1934.

Intérêt de l'édifice

Vestiges de guerre ; site archéologique ; à signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Exemple de fortification littorale quasi-unique en France possédant un donjon du 14ème siècle en bon état. Ce fort est une ancienne forteresse médiévale dotée d'un système bastionné à l'époque de Vauban pour faire partie du système de défense avancée de la ville de Saint-Malo et protéger le mouillage de la baie de la Fresnaye.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2005

Date de rédaction de la notice

2004

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Prigent Guy ; Lécuillier Guillaume ; Pichouron Patrick

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

Plévenon, le château de la Roche-Goyon dit le Fort-La-Latte (14ème et 17ème siècles) ; Vue générale du château-fort prise depuis le doigt de Gargantua ; Plévenon, le château de la Roche-Goyon dit le Fort-La-Latte (14ème et 17ème siècles)
Plévenon, le château de la Roche-Goyon dit le Fort-La-Latte (14ème et 17ème siècles) ; Vue générale du château-fort prise depuis le doigt de Gargantua ; Plévenon, le château de la Roche-Goyon dit le Fort-La-Latte (14ème et 17ème siècles)
(c) Conseil général des Côtes-d'Armor
Voir la notice image