Église paroissiale
De bénédictins
Saint-Magloire
Eglise abbatiale Saint-Magloire (Léhon fusionnée en Dinan en 2018)
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Dinan
Commune fusionnée après inventaire : Commune inventoriée sous le nom de Léhon
Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
Dinan Ouest
Léhon
En village
La Rance
Limite 12e siècle 13e siècle
13e siècle ; 14e siècle ; 15e siècle ; 17e siècle ; 19e siècle
D'après les manuscrits anciens : ""La vie de Saint-Magloire"", étudiés par Arthur de la Borderie, un premier sanctuaire du 9e siècle était construit en bois. L'arrivée des reliques serait à l’origine de la reconstruction d'une église en pierre dont les matériaux proviendraient d'un temple gallo-romain, peut-être celui du Haut-Bécherel à Corseul ou celui de Taden. Cette église aurait été détruite, vers 920-930 durant les invasions normandes. Lors de leur retour d'exil à Paris, au 11e siècle, les moines construisent certainement un nouveau sanctuaire. Mais de ces édifices primitifs on ne conserve pas de traces. L'église actuelle édifiée vers les années 1190-1210 est probablement reconstruite sur les fondations de l'ancienne. Les petites pierres cubiques de granite visibles au revers de la façade occidentale pourraient en être le témoin.Dans son état actuel l'église est un édifice composite dont les fondations remontent à la fin du 12e siècle et aux premières décennies du 13e siècle. Au cours du 14e ou 15e siècle plusieurs modifications ont été apportées : ajout de la chapelle des Beaumanoir, modification du choeur, percement d'enfeux dans la nef.De 1885 à 1897 l'église a été entièrement restaurée sous l'impulsion de l'abbé Fouéré-Macé et grâce aux frères de Saint-Jean de Dieu qui rachète l’abbaye en 1888. La voûte est alors reconstruite en employant de nombreux fragments anciens. Les couvertures et charpentes sont refaites. Un clocher moderne est construit le long du mur sud. Des baies ont été modifiées, certains chapiteaux refaits et des modillons détruits.
Granite
Plan allongé
1 vaisseau
Voûte d'ogives
Eglise abbatiale de plan rectangulaire formée d'un unique vaisseau, terminé par un chevet plat, long de 38 m et large de 10 m. La nef est divisée en quatre travées de plan carré, délimitées par des colonnes engagées dans les murs gouttereaux. La quatrième travée, à l'Est, correspond à l'espace du choeur dont les supports diffèrent. Cette partie de l'église a été largement remaniée au 14e ou 15e siècle.Les travées sont couvertes de voûtes d'ogives bombées, reconstruites à la fin du 19e siècle. La hauteur sous clé de voûte atteint 28 m.Chaque travée est éclairée au Nord et au Sud par deux baies en lancettes très hautes. Le mur pignon du chevet a été percé d'unegrande baie en 1490. A l'extérieur la façade occidentale est épauléepar deux contreforts corniers massifs couronnés de pinâcles au 19e siècle. Amortie en pignon triangulaire cette façade possède deux registres superposés formés de triplets. Un portail, en arc plein-cintre à multiples voussures reposant sur des piédroits formés de faisceaux de colonnettes, est percé au centre. Il s'ouvre dans un massif formant saillie sur le mur de façade et est surmonté d'une corniche soutenue par huit modillons sculptés. Ce portail est flanqué de chaque côté de deux arcatures géminées aveugles. De profil brisé,elles reposent au centre sur une colonne monolithe couronnée d'un chapiteau aux motifs végétaux. Le registre supérieur présente un allègement dans l'animation du relief. Il est formé d'une grande baie géminée encadrée par deux hautes arcatures aveugles et brisées.L'élévation Sud est flanquée de deux contreforts qui reçoivent deux arcs surbaissés plaqués sur le mur, ainsi doublé. Au Nord, dans le cloître, deux arcs boutants et contreforts appareillés épaulent la nef.Le chevet est un mur droit possédant deux contreforts corniers et un départ de contrefort au centre, amorti en larmier sous une moulure horizontale. Le chevet a été percé d'une grande baie en 1490. On ignore l'aspect et le plan du choeur primitif de l'église. Seul un chapiteau sculpté de grande dimension, pouvant dater de la fin du 12e siècle, est pris dans la maçonnerie du mur ; Il est visible à l'extérieur au mur pignon. La chapelle sépulcrale des Beaumanoir communique avec le chœur, au sud. Elle est voutée d’ogives. Une crédence gothique est creusée dans le mur sud. Une porte a été ouverte postérieurement à sa construction à l’angle sud-est, elle donne accès au jardin. Des fragments de vitraux des 13e et 14e siècles provenant de la maitresse vitre de l’église paroissiale ont été remployés dans la verrière est..
Sculpture
Ornement végétal
Remanié
classé MH
Classé monument historique par liste de 1875 et par arrêté du 30 septembre 1931.
Propriété de la commune
2006
(c) Inventaire général
2007 ; 2013
Cros Mélanie ; Orain Véronique
Sous-dossier
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35