Manoir
Manoir
Nouvelle-Aquitaine ; Creuse (23) ; La Souterraine
Souterraine (La)
Châteaurenaud
1825 C1 640 ; 1995 ZA 10, 13, 14
Isolé
Porcherie ; grange ; étable
16e siècle ; milieu 17e siècle
Maingaud Joseph, seigneur de Châteaurenaud (propriétaire) ; Blaireau Léon, écuyer (propriétaire)
La première mention du fief de Châteaurenaud remonte à 1497. Le dénombrement de 1526 décrit un logis avec une tour ("tournelle") aux quatre angles. Le dénombrement de 1623 mentionne un corps de logis flanqué d'une tour d'escalier sur le devant "au-dedans d'une cour ( de la contenance d'une quartelée de champ environ...) ", une deuxième tour à l'angle sud-ouest, couronnée d'un hourd, et une troisième, à l'angle nord-est, regardant vers la cour au devant (à l'est) dudit logis. En vis-à-vis de ce logis, toujours à l'est, se trouvaient une "mesnagerie ou boulangerie et escurie...garnies aussy d'une autre tour par le derrière du costé du soleil levant...". Le tout était couvert de tuiles et embelli et orné de girouettes, avec jardins autour de la "mesnagerie" et du grand logis appelé "chasteau". L'acte de 1623 (cf. pièce annexe II) précise l'environnement du château : garenne, châtaigneraie, pêcherie, étang, maison de métayer... Le bâtiment a subi d'importantes modifications après 1623, peut-être vers le milieu du 17e siècle lorsque le fief de Châteaurenaud change de propriétaire ( noble Léon Blaireau, écuyer, mentionné en 1660 et 1663 comme titulaire du fief en lieu et place de Joseph Maingaud, seigneur de Châteaurenaud en 1623) : la tour d'escalier sur le devant a été supprimée et remplacée par l'actuelle cage d'escalier dans oeuvre ; les tours d'angle et les pièces du rez-de-chaussée ont été modifiées. Le cadastre de 1825 ne laisse apparaître qu'une seule grosse tour à l'angle nord-ouest du logis et 3 tourelles aux autres angles. Entre 1825 et 1980, le chemin qui contournait le domaine par l'est, est venu s'intercaler entre le logis et les dépendances agricoles. Inhabité depuis les années 1980, le logis s'est fortement dégradé ; l'angle nord-est s'est effondré en 1994. Des travaux de consolidation de l'angle effondré et d'étaiement du gros-oeuvre ont été effectués en septembre 1996.
Granite ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; enduit
Tuile plate ; tuile mécanique ; matériau synthétique en couverture
Sous-sol ; 2 étages carrés ; étage de comble
Toit à longs pans
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en charpente
Le manoir se trouve sur le rebord d'un petit vallon, il est entouré par un jardin clôturé sur ses côtés ouest et nord. Il présente un plan rectangulaire, flanqué d'une grande tour à l'angle nord-ouest, arasée et couverte en fibrociment, et de deux contreforts circulaires couverts de petits dômes aux angles du pignon sud. La façade antérieure présente trois travées régulières, la porte rectangulaire a un encadrement mouluré de deux gorges segmentaires et d'un mince filet, elle possède un vantail clouté. La cage d'escalier, centrale, à 2 volées droites, divise l'édifice en deux salles presque égales. Au rez-de-chaussée, le sol de la pièce nord est pavé de galets ; la manteau de la cheminée est en bois et il est porté par deux corbeaux de pierre en quart-de-rond, aux arêtes chanfreinées ; une porte permet d'accéder à la tour. La rampe d'escalier est à balustres tournés. Un petit pavillon, appelé la "laverie", de forme carrée couvert d'un toit à croupe, est bâti sur l'ancienne clôture du jardin.
Mauvais état
1995/07/11 : inscrit MH partiellement
Façades et toitures (cad. 1995 ZA 13) : inscription par arrêté du 11 juillet 1995.
À signaler
Propriété privée
1996
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
1996
Desmoulins Marie-Emmanuelle
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine, Maison de la Région - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Limoges - 27, boulevard de la Corderie - CS 3116 - 87031 Limoges Cedex 1 - 05 55 45 19 00