Présentation de la commune de La Souterraine
Nouvelle-Aquitaine ; Creuse (23) ; La Souterraine
Souterraine (La)
L'occupation ancienne du territoire est attestée par la découverte d'outils sur 1 site paléolithique et 7 sites néolithiques. 5 sites de l'Age du fer situés sur l'ancien vicus de Bridiers ont été recensés. On y ajoutera le site du camp de Malonze, enceinte quadrangulaire, détruite par les labours et dont la fonction militaire ou domestique semble probable. Les 67 sites gallo-romains répertoriés par le service de l'archéologie et les 40 monuments sépulcraux recensés à la fois par ce même service et par le service de l'inventaire, révèlent la densité de l'habitat, du milieu du 2e siècle au milieu du 3e siècle. L'essentiel de ces sites antiques sont regroupés autour d'un ancien carrefour commercial, situé dans la partie orientale de la commune, au lieu-dit Breth, puis Bridiers, siège d'une bourgade gallo-romaine (vicus de Bridiers) développée sur près de 50 hectares sur d'anciennes constructions du second Age du fer. A proximité du vicus, vers l'ouest, furent érigées aux 11e et 12e siècles deux mottes féodales, remplacées au 13e siècle par le château fort de Bridiers. La ville de La Souterraine proprement dite fut créée vers 1017, à deux kilomètres à l'ouest de l'ancien vicus, à la suite d'une donation d'une "villa subterranea", par Gérald de Crozant, à l'abbaye de Saint-Martial de Limoges. Celle-ci y installa un prieuré qui devint prévôté de l'abbaye. Hormis la ville, qui pendant toute la période du Moyen Age eut l'abbé de Saint-Martial comme seigneur, et hormis l'église du village de Bussière-Madeleine dont le patronage appartenait également à la prévôté, l'ensemble du territoire dépendait de la vicomté de Bridiers ; plusieurs fiefs rendaient hommage au seigneur de cette vicomté (fiefs de Châteaurenaud, du Cheix, maison noble des Taillades...) ; un inventaire de 1770 mentionne la liste des redevances dues à cette vicomté par de nombreux villages, métairies et tenures. Des éléments architecturaux (croix dite de la Croix Pierre, borne de la Géraphie) visibles encore de nos jours, sont des témoins de la limite de juridiction de la vicomté et de la prévôté. La prévôté disparut à la fin du Moyen Age ; la ville de La Souterraine passa alors sous la dépendance administrative de Limoges ; aux 17e et 18e siècles, lieu de foires importantes, La Souterraine apparaît comme une agglomération à vocation essentiellement artisanale et commerciale. Les villages environnants se consacraient à la vie agricole. En 1860, la création de la gare de La Souterraine détermina une période de développement économique. Aujourd'hui cette gare permettant de se rendre rapidement à Paris peut être considérée comme la gare du département de la Creuse. La Souterraine, fortement ébranlée économiquement par la fermeture de l'entreprise VETSOUT, en 1991 (licenciement de 320 employés) , compte actuellement une grande entreprise : SOCOMEC (entreprise de sous-traitance mécanique comptant 500 emplois) et quelques PME et PMI (10 à 80 emplois) ; la création de la filière des Arts Appliqués, au lycée Raymond Loewy, de renommée et de recrutement national, préparant à 3 BTS, la création de l'Office International de l'Eau, préparant des étudiants français et étrangers au traitement des eaux, et l'existence d'une vie associative et culturelle dynamique sont des atouts non négligeables pour la ville et ses environs. De plus la prise de conscience de l'importance des richesses patrimoniales de la commune est acquise ; la poursuite de la restauration de l'église Notre-Dame et du château de Bridiers et la décision d'organiser un vaste chantier de fouilles sur le vicus gallo-romain sont de la plus grande importance. Enfin la commune de La Souterraine est la seule du canton dont le taux de croissance démographique est positif à la fin du 20e siècle (4678 habitants en 1962 et 5586 en 1999).
La commune de La Souterraine, implantée au sud-ouest du canton du même nom, s'étend sur une superficie de 3690 hectares ; elle est située au bord de la R.N. 145, axe Centre-Europe-Atlantique et à proximité de l'autoroute A 20, axe Paris-Espagne. Pays de plateau aux faibles ondulations, dont l'altitude moyenne est 437 mètres, sa partie orientale est traversée du sud au nord par la Sédelle ; le Rhin, petit ruisseau prenant sa source à l'ouest de La Souterraine, se jette dans la Sédelle, après avoir contourné la ville par le sud. Comme dans les communes avoisinantes, de nombreux petits étangs parsèment la campagne ; l'étang du Cheix, devenu centre de loisirs, est le plus important. Hormis la ville de La Souterraine, on dénombre 52 lieux-dits ; 2 d'entre eux, l'un à l'ouest et l'autre à l'est, Bussière-Madeleine et Bridiers, regroupent respectivement 34 et 90 habitations en 1962 ; 4 autres comptent entre 10 et 20 habitations ; pour les autres, le nombre d'habitations est inférieur à 10.
1998
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
1998
Desmoulins Marie-Emmanuelle ; Celer Françoise ; Robinne Paul-Edouard
Présentation de la commune
Région Nouvelle-Aquitaine, Maison de la Région - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Limoges - 27, boulevard de la Corderie - CS 3116 - 87031 Limoges Cedex 1 - 05 55 45 19 00