Église
Notre-Dame
Église du Château
Église Notre-Dame du Château
Nouvelle-Aquitaine ; Creuse (23) ; Felletin ; rue du Château
Felletin (commune)
Château (rue du)
1817 D 503 ; 2003 AI 203
En ville
1ère moitié 16e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle
1553 ; 1892
Porte la date
Attribution par source
Bourbon Pierre de, comte de la Marche (commanditaire)
Malgré son appellation Notre-Dame du Château, cette église n'est nullement un sanctuaire castral même si elle fut élevée à proximité du deuxième château, qui remplaça le premier château situé à Beaumont et démantelé au début du 15e siècle. Volonté de construction d'un lieu de culte dans la ville par les prêtres communalistes de l 'église de Beaumont (se plaignant que leur église, éloignée de la ville, ne fût pas assez fréquentée) , volonté des consuls d'embellir la ville, prospérité économique du moment favorisant ce chantier, décision enfin de Pierre de Bourbon, comte de la Marche, qui donna le 24 juillet 1478 l'ordre d'édifier cette nouvelle église, sont autant de causes qui déterminèrent la construction de l'édifice. L'emplacement choisi pour la construction et les matériaux nécessaires furent cédés par le comte de la Marche. La date du début du chantier et sa durée ne sont pas connues. Certains prennent la date de 1553, mentionnée sur la clef de voûte de la troisième travée de la nef, pour une date de restauration, d'autres, pour la date d'achèvement du chantier ; celui-ci aurait-il donc démarré très rapidement après 1478 et se serait terminé à la fin du 15e siècle ou au contraire, aurait-il commencé plus tard (vers 1500?) et aurait pris fin au milieu du 16e siècle? L'historienne Claude Andrault-Schmitt avance l'hypothèse d'un chantier précoce et rapide ; par contre, des recherches documentaires récentes favoriseraient l'hypothèse d'un chantier plus tardif ; de plus, l'abbé Nadaud signale que le curé ne prit possession de l'église qu'en 1565... Celle-ci serait l'oeuvre d'un architecte qui aurait sans doute travaillé dans le sud-ouest de la France, car son plan s'inspire largement des églises du Languedoc. Au cours du 17e siècle eurent lieu d'importants aménagements intérieurs. En 1773, d'après Bosvieux, l'église a été restaurée et par arrêté municipal du 23 juillet 1791 et arrêté impérial de l'an XIII, elle devint église succursale de l'église du Moutier. Au cours du 19e siècle, elle devint la chapelle du collège situé à proximité. En 1807, après la démolition de la chapelle Sainte-Croix, les pénitents noirs, prirent la tribune de l'église Notre-Dame comme lieu d'accueil. En 1847, après des aménagements de voirie de la rue du Château, le portail ouest est réparé et un escalier construit à l'intérieur de l'édifice. Par suite d'un projet de réparations, réalisé le 20 mai 1866 par l'architecte Elie Pauly, les travaux sont adjugés aux sieurs Delarbre et Legras ; des travaux supplémentaires seront adjugés le 25 mai 1873 au sieur François Defemmes ; d'autres, enfin, seront effectués ultérieurement, en 1892, selon la date portée sur la clef de voûte du choeur. En 1930, l'architecte Mayeux dirige un chantier de restauration de la toiture (pose de tuiles plates sur la nef et d'ardoises et de bardeaux sur le clocher) et l'église est classé au titre des Monuments historiques. En 1959 et en 1962, le sol est refait (démontage du parquet et réalisation d'un sol en béton) et en 1970 la couverture est refaite. En 1998, est entreprise une grande campagne de restauration (charpente, couverture, élévations extérieures) incluant aussi la reconstruction de la chapelle sud-est ; celle-ci, ancienne chapelle Notre-Dame-de-Pitié et lieu de réunion des membres de la compagnie des tapissiers, s'était en effet effondrée, malgré les travaux de consolidation effectuées en 1967 par l'architecte en chef des Monuments historiques P. Lebouteux. L'église maintenant parfaitement restaurée est toujours consacrée ; elle accueille depuis de nombreuses années des expositions saisonnières liées à la tapisserie et se prépare, selon un projet élaboré par la municipalité à devenir un centre d'exposition d'art sacré.
Granite ; pierre de taille ; grand appareil
Tuile plate
Plan allongé
Voûte d'ogives
Toit polygonal ; flèche polygonale
Escalier dans-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie
Cette église de type languedocien est construite en blocs de granite assisés, à l'exception des maçonneries basses, entre les contreforts, bâties en moellons ; voûtée d'ogives, elle est composée d'une très large nef à trois travées, de huit chapelles latérales, moins hautes que la nef, de forme carré et séparées par des murs qui forment des contreforts intérieurs ; le choeur, de même largeur que la nef, avec voûte en forme d'étoile à six branches, forme abside à cinq côtés. Deux chapelles ouvrent sur le choeur (la chapelle nord servait de sacristie et celle du sud a été reconstruite). Dans la nef, les supports comportent des piliers rectangulaires chanfreinés auxquels est adossée une demi-colonne ronde avec soubassement polyédrique et base circulaire ; depuis le chapiteau des colonnes avec astragale rond et mouluré, corbeille à décor sculpté et tailloir semi-octogonal, partent les doubleaux, les branches d'ogives et les formerets. Dans les chapelles, les voûtes d'ogives retombent sur des consoles d'angles sculptées ; chaque chapelle comporte une fenêtre en tiers-point. La clef de voûte de la troisième travée porte la date 1553 ; la chapelle sud de cette même travée présente une voûte percée d'un large oculus destiné au passage des cloches. Les retombées de la voûte d'ogives du choeur, en forme d'étoile, se font sur des colonnes engagées, de part et d'autre des cinq baies à double lancette, aménagées chacune dans un pan de l'abside ; la clef de voûte du choeur porte la date 1892. Une porte aménagée dans le mur ouest de la première chapelle latérale sud, donne accès à la tour de l'escalier en vis qui mène à l'étage de comble et au clocher qui surmonte la chapelle sud de la troisième travée. Dans l'élévation ouest, formant un large mur pignon découvert qui englobe à la fois la nef et les chapelles latérales, s'ouvre le portail de style flamboyant. Au-dessus de la large baie en arc brisé dominant le portail, court un bandeau mouluré ; une baie décentrée à droite, très petite et en plein cintre, éclaire les combles. Au-dessus du contrefort situé à l'angle sud-ouest de l'élévation, apparaît la tour polygonale en maçonnerie qui abrite l'escalier en vis. Les murs gouttereaux et le choeur sont rythmés par l'alternance de contreforts et de haute baies. Le clocher, de plan carré, est percé de baies hautes en arc brisé ; il est couronné d'une toiture à quatre pans, évasée inférieurement, percée d'abat-sons et coiffée d'une flèche en charpente octogonale, le tout recouvert de bardeaux ; le mur sud du clocher est soutenu par de hauts contreforts.
Sculpture (étudiée dans la base Palissy)
Restauré
1930/08/09 : classé MH
Chapelle : classement par arrêté du 9 août 1930.
IM23001628 ; IM23001451 ; IM23001624 ; IM23001626 ; IM23001627 ; IM23001625 ; IM23001623 ; IM23001672 ; IM23001665 ; IM23001622 ; IM23001667 ; IM23001666 ; PM23000073
À signaler
Portail
Propriété de la commune
2001
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel ; (c) Ville de Felletin
2002
Celer Françoise
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine, Maison de la Région - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Limoges - 27, boulevard de la Corderie - CS 3116 - 87031 Limoges Cedex 1 - 05 55 45 19 00