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Plateforme ouverte du patrimoine

Moulin à farine et scierie des Vergnes, puis usine de taille de pierre pour la joaillerie et l'industrie dite Coopérative diamantaire : la Felletinoise

Désignation

Dénomination de l'édifice

Moulin à farine ; scierie ; usine de taille de pierre pour la joaillerie et l'industrie

Appellation d'usage

Moulin et scierie des Vergnes ; Coopérative Diamantaire : la Felletinoise

Titre courant

Moulin à farine et scierie des Vergnes, puis usine de taille de pierre pour la joaillerie et l'industrie dite Coopérative diamantaire : la Felletinoise

Localisation

Localisation

Nouvelle-Aquitaine ; Creuse (23) ; Felletin ; rue de la Diamanterie

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Felletin (commune)

Adresse de l'édifice

Diamanterie (rue de la)

Références cadastrales

1817 D 764, 765 ; 2003 AL 370 et 371

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Creuse (la)

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; bureau d'entreprise ; bâtiment d'eau ; bief de dérivation

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1912

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Description historique

L'origine du moulin des Vergnes n'est pas connue, on la suppose seigneuriale. En 1789, il appartient à Charles Daumas et possède 2 roues entraînant une meule à seigle et une à froment. Son activité perdure jusqu'en 1882. Le moulin est ensuite transformé par Michel Cambodon en scierie mécanique, activée par une turbine, avant de disparaître dans un incendie en 1904. Le site comportait une maison, un moulin et une scierie mécanique. Selon des sources orales, c'est vers 1889 que Blaise Vennat, felletinois d'origine, décide, après son apprentissage à Paris de la taille du diamant, de créer dans sa ville natale, avec un autre diamantaire M. Willingstorfer, un atelier de diamantaire. Les statistiques industrielles de la Creuse mentionnent à Felletin un diamantaire à partir de 1895, il travaille, avec trois enfants, pour un bureau parisien. L'activité se développe car, dès 1906, une coopérative d'ouvriers diamantaires est créée. Elle est installée dans une ancienne fabrication de tapis, au lieu dit la Papeterie (cf. notice IA23000376). La coopérative adhère à la Chambre Syndicale des Ouvriers Diamantaires de Paris avant de créer la Chambre Syndicale des Ouvriers Diamantaires de Felletin en 1912. C'est à cette date qu'est construit un nouvel atelier de taille de diamant (bâtiment encore visible aujourd'hui) sur le site de l'ancien moulin des Vergnes. La coopérative y déménage. Parallèlement, certains ouvriers travaillent à domicile. Progressivement et en raison de la concurrence étrangère (par exemple, Israël) , les diamants, d'abord taillés uniquement pour la joaillerie, sont destinés à l'industrie, moins exigeante en matière de qualité. Entre 1920 et 1960, la coopérative travaille essentiellement pour d'autres sociétés diamantaires (comme Albert Waille et Cie) , implantées dans le Jura, à Saint-Claude, ou en Belgique, à Anvers. Ces dernières envoient les diamants bruts et les boorts (pierre de moins bonne qualité aidant à la taille) et attendent en retour le produit fini. Elles règlent le travail à la pièce et selon la qualité du travail. La Coopérative diamantaire de Felletin n'effectue que la taille des pierres mais en aucun cas leur débrutage (ou préparation). En 1914, 80 ouvriers travaillent dans cet atelier, en 1961, ils ne sont plus que 6. La Coopérative ferme définitivement en 1982. Elle ne comptait plus qu'un seul ouvrier. Actuellement la municipalité de Felletin envisage de convertir cet ancien atelier en écomusée. A partir de 1912, l'énergie hydraulique est produite par une turbine (encore en place) construite par les ateliers Laplaud et fils. Les arbres et quelques courroies de transmission (aux tours diamantaires) sont encore visibles. La turbine est également reliée à une dynamo qui produit l'énergie nécessaire à l'éclairage. En 1926, un chauffage est installé par les forges et ateliers Commentry-Oissel.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Granite ; moellon ; enduit partiel

Matériaux de la couverture

Tuile plate

Typologie de plan

Plan rectangulaire régulier

Description de l'élévation intérieure

En rez-de-chaussée

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique ; énergie électrique

Commentaire descriptif de l'édifice

Les espaces de bureau et l'atelier de fabrication (les machines sont encore en place dans un tiers de l'espace de travail, elles sont étudiées) sont réunis dans un bâtiment rectangulaire, composé de murs en granit en partie enduits, couvert d'un toit à longs pans en tuiles plates. Il est percé de très larges baies rectangulaires. Le pignon nord-est porte l'inscription COOPERATIVE OUVRIERE / DIAMANTAIRE / LA FELLETINOISE. Ce bâtiment, en rez-de-chaussée, est prolongé dans sa partie sud par un appentis, le bâtiment d'eau, abritant la turbine hydraulique actionnant l'arbre de transmission animant les machines. Le bief de dérivation est aujourd'hui asséché.

État de conservation (normalisé)

Établissement industriel désaffecté

Protection et label

Référence aux objets conservés

IM23001651 ; IM23001649 ; IM23001650

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Un projet de mise en valeur est en réflexion.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2003

Date de rédaction de la notice

2003

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Celer Françoise ; Lazaj Jehanne

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Nouvelle-Aquitaine, Maison de la Région - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Limoges - 27, boulevard de la Corderie - CS 3116 - 87031 Limoges Cedex 1 - 05 55 45 19 00

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Vue d'ensemble depuis le nord-ouest.
Vue d'ensemble depuis le nord-ouest.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Façade sur rue. Au premier plan, la porte principale d'accès à l'atelier. Vue depuis le sud-est.
Façade sur rue. Au premier plan, la porte principale d'accès à l'atelier. Vue depuis le sud-est.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Vue intérieure de l'atelier.
Vue intérieure de l'atelier.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Vue intérieure de l'usine, avec les ouvriers au travail.
Vue intérieure de l'usine, avec les ouvriers au travail.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Vue partielle de l'usine, avec les ouvriers au travail.
Vue partielle de l'usine, avec les ouvriers au travail.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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