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Plateforme ouverte du patrimoine

Moulin à farine Chossian, puis moulin à foulon, actuellement filature de laine Terrade

Désignation

Dénomination de l'édifice

Moulin à farine ; moulin à foulon ; filature

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Filature de laine

Appellation d'usage

Moulin Chossian ; Filature Terrade

Titre courant

Moulin à farine Chossian, puis moulin à foulon, actuellement filature de laine Terrade

Localisation

Localisation

Nouvelle-Aquitaine ; Creuse (23) ; Felletin ; rue de la Papeterie

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Felletin (commune)

Lieu-dit

La Papeterie

Adresse de l'édifice

Papeterie (rue de la)

Références cadastrales

1817 A 53 à 59 ; 2003 AR 122 à 127

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Creuse (la)

Partie constituante non étudiée

Barrage ; bief de dérivation ; bâtiment d'eau ; atelier ; bureau d'entreprise ; four à pain

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 2e moitié 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1846

Commentaires concernant la datation

Porte la date

Auteur de l'édifice

Description historique

L'origine du moulin hydraulique à farine de Chossian n'est pas connue. En 1817, il appartient à François Nardonnet, meunier. Il comprend un bâtiment de moulin et une maison d'habitation. L'inscription portée sur le linteau de porte du bâtiment principal D I LABEUIL (?) / 1846 ainsi que quelques caractéristiques stylistiques tendent à prouver que le bâtiment de moulin a été reconstruit ou remanié à cette date. Entre 1890 et 1895, la présence au moulin de Jean-Jérôme Vignon, peintre à la Chouzioux, est attestée. Selon le propriétaire actuel, le moulin avait comme activité principale, depuis la fin du 19e siècle, le foulage des draps de laine (pour les capes de berger) , activité associée à des travaux de tissage et de teinture. Entre 1906 et 1910, Antoine Terrade, aïeul du propriétaire actuel, reprend l'entreprise selon les mêmes activités. Vers 1930, le fils d'Antoine transforme le site en filature de laine cardée. Un bâtiment avec un séchoir à claire-voie est construit sur le côté nord-est de la cour. L'approvisionnement en laines se fait sur les foires et marchés de la région et au-delà (laines en suint d'abord, puis laines lavées). Selon un annuaire professionnel textile datant de 1953, la filature est alors spécialisée dans la teinture en fil (de laine cardée) et vend de la laine pour matelas et couvre-pieds. L'établissement se développe dans la seconde moitié du 20e siècle et emploie 9 ouvriers vers 1970. Des entrepôts sont construits, le bâtiment avec séchoir à laine (à l'étage) est alors transformé : aménagement de bureaux au rez-de-chaussée et d'un appartement à l'étage, donnant de plain-pied sur un jardinet au sud-est. La vieille boulangerie, nom de l'ancien four à pain, disparaît. La roue hydraulique est remplacée vers 1950 par une turbine, active jusqu'en 2000 ; l'usine est aujourd'hui alimentée par le réseau EDF. Avec 5 salariés en 2003, la filature Terrade fournit du fil de laine (teintée ou non) pour la bonneterie et la mercerie ainsi que de la laine (teintée ou non) pour le tricotage industriel et la tapisserie. C'est l'une des trois dernières filatures actives en Limousin avec celles de Rougnat, en Creuse, et de Treignac, en Corrèze.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Granite ; pierre de taille ; moellon ; enduit ; métal ; brique

Matériaux de la couverture

Tuile plate ; tuile mécanique ; tôle ondulée ; béton en couverture

Description de l'élévation intérieure

2 étages carrés

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier intérieur

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique ; énergie électrique

Commentaire descriptif de l'édifice

La filature comprend aujourd'hui 6 corps de bâtiment avec leurs appendices. Ils sont tous couverts de toits à longs pans et sont en partie disposés en U autour d'une cour. Au nord-est, se trouve un bâtiment de deux étages. Il a abrité le séchoir et a été ensuite transformé en bureaux au rez-de-chaussée et en appartements aux étages. Il est de facture moderne. Au nord, au fond de la cour, un grand bâtiment en pierre, enduit et couvert en tuiles plates, sans doute l'ancien logis réaménagé vers 1846, abrite aujourd'hui une partie des ateliers. Un puit est inséré dans la maçonnerie à côté de la porte d'entrée. En retour vers le nord, communique avec le bâtiment précédemment décrit, un petit bâtiment partiellement ancien, intégré dans un bâtiment moderne plus vaste. Ces derniers abritent, au rez-de-chaussée, les postes de réception des laines avec quelques machines et à l'étage les machines de filage, bobinage, assemblage et retordage (étudiées). Entre le bief et la Creuse, sont alignés deux bâtiments qui abritent avec leurs appendices, d'une part un local technique, un dépôt de laine, des réserves de colorant et d'autre part l'atelier de teinture (sous un toit à lanterneau allongé) , un séchoir, des magasins de dépôt de laine. Les opérations de teinture se font par bains à 100° dans des cuves pouvant contenir de 5 à 250 kg de laine ; l'équipement est complété par une essoreuse et un séchoir à vapeur alimenté par une chaudière. Le bâtiment d'eau marque l'emplacement de l'ancienne roue à aubes substituée au 20e siècle par une turbine aujourd'hui désaffectée. Enfin, faisant face à l'ancien séchoir, un bâtiment servant de garage et d'espace de stockage des laines pourrait être un ancien logement. Un jardin en bord de Creuse complète l'ensemble.

Protection et label

Référence aux objets conservés

IM23001635 ; IM23001640 ; IM23001636 ; IM23001637 ; IM23001638 ; IM23001641 ; IM23001639 ; IM23001642

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

L'usine Terrade, travaillant encore à façon, est le seul témoignage vivant d'une activité autrefois majeure à Felletin et à Aubusson : la filature et la teinture des laines destinées à la tapisserie.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2003

Date de rédaction de la notice

2003

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Robinne Paul-Edouard ; Lazaj Jehanne

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Nouvelle-Aquitaine, Maison de la Région - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Limoges - 27, boulevard de la Corderie - CS 3116 - 87031 Limoges Cedex 1 - 05 55 45 19 00

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L'entrée de la filature avec à gauche (le long du bief) un bâtiment en partie désaffecté et à droite, le logis du directeur de la filature.
L'entrée de la filature avec à gauche (le long du bief) un bâtiment en partie désaffecté et à droite, le logis du directeur de la filature.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Barrage sur la Creuse, à l'entrée du bief de dérivation.
Barrage sur la Creuse, à l'entrée du bief de dérivation.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Vue du bief, la vanne du canal d'amenée. Au fond, le bâtiment portant la date de 1846.
Vue du bief, la vanne du canal d'amenée. Au fond, le bâtiment portant la date de 1846.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Les ateliers de teinture, au sud de la cour, entre le bief et la Creuse. Le toit est percé d'un lanterneau permettant l'évacuation des vapeurs des bains de teinture.
Les ateliers de teinture, au sud de la cour, entre le bief et la Creuse. Le toit est percé d'un lanterneau permettant l'évacuation des vapeurs des bains de teinture.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Intérieur d'un atelier de teinture.
Intérieur d'un atelier de teinture.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Cour intérieure de la filature. A gauche, l'ancien moulin à farine puis à foulon. Ce bâtiment porte la date de 1846 (date de restauration), il abrite aujourd'hui une partie des ateliers de filature. A droite, l'ancien séchoir à draps de laine, transformé vers 1950 en bureaux (au rez-de-chaussée) et logis (extension, au 1er étage).
Cour intérieure de la filature. A gauche, l'ancien moulin à farine puis à foulon. Ce bâtiment porte la date de 1846 (date de restauration), il abrite aujourd'hui une partie des ateliers de filature. A droite, l'ancien séchoir à draps de laine, transformé vers 1950 en bureaux (au rez-de-chaussée) et logis (extension, au 1er étage).
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Vue d'ensemble aérienne.
Vue d'ensemble aérienne.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Barrage sur la Creuse à l'entrée du bief de dérivation.
Barrage sur la Creuse à l'entrée du bief de dérivation.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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