Château fort
Château de la Tour-Blanche
Château fort de la Tour-Blanche
Nouvelle-Aquitaine ; Dordogne (24) ; La Tour-Blanche
Val de Dronne
Verteillac
1823 B1 1 à 15 ; 1989 AB 172
En village
Puits
13e siècle ; 16e siècle ; 17e siècle
19e siècle ; 1er quart 20e siècle
Attribution par source
On cite le "Castri de Turre" au 13e siècle puis "Turris alba" en 1382. Une première construction est probable au 11e siècle. Le terme de donjon désignait au Moyen Age la motte et, par extension, la retraite seigneuriale implantée en ce lieu. La tour, la "turris", au coeur du castrum, est le monument représentatif de l'autorité seigneuriale. La famille de la Tour fut puissante aux 12e et 13e siècles ; Adhémar de la Tour, attesté en 1190, devient évêque de Périgueux. De 1248 à 1254, le seigneur de la Tour est aux côtés de Saint-Louis. Vers 1350, la Tour-Blanche est assiégée par les Anglais, puis repris par Du Guesclin en 1356. Vers 1370, le château est acquis par la famille de Bourdeille, la Tour devient alors baronnie, et ce jusqu'à la Révolution ; entre 1600 et 1614, Pierre de Bourdeilles, abbé de Brantôme, s'y rend à plusieurs reprises. En 1738, la seigneurie de la Tour-Blanche passa à Thibaut de la Brousse, chevalier, comte et marquis de Verteillac, baron de la Tour-Blanche, gouverneur et sénéchal du Périgord. Le château fut confisqué et vendu comme bien national en 1794 à plusieurs habitants de la ville. Les guerres de religions furent fatales au château en 1569 et lors du siège de la ville en 1652 pendant la Fronde. Sur le point d'être démoli en 1906, le classement du château cette même année permit une restauration des plus urgentes. L'architecte Rapine se chargea de consolider et de restaurer le "donjon" en 1907, puis Dennery en 1909. En 1970, l'intérieur de la tour maîtresse a brûlé.
Calcaire ; pierre de taille
Dominant le village à l'est et culminant à 150 mètres, il reste du château fort une grande tour carrée érigée en pierre blanche, un mur de courtine et une tour secondaire bâtis sur une motte remplaçant vraisemblablement un fortin en bois. La butte artificielle était entourée d'un large fossé que le Buffebale alimentait. Un pont-levis, aujourd'hui disparu, assurait la communication avec le bourg depuis l'ouest. Le château fort, dominé par sa tour maîtresse, présentait une enceinte percée d'une porte du côté occidental et trois tours carrées angulaires. Une seule d'entre elles subsiste : située dans l'angle ouest, elle conserve une échauguette sans doute agrafée au 17e siècle, et est reliée extérieurement à la tour maîtresse par une courtine où courent encore les corbeaux à triple consoles des mâchicoulis, et intérieurement par un corps de logis. Au nord et à l'est, on observe la base des deux autres tours carrées entre lesquelles un second logis fut construit à la Renaissance. Aujourd'hui éventrée, la tour principale, traditionnellement appelée le donjon, est enveloppée de contreforts plats percés de baies au traitement gothique, réunis par des arcatures qui évoquent le répertoire architectural religieux. Les corbeaux des mâchicoulis, d'après un document de la fin du 19e siècle, dateraient du 15e siècle, mais il faut rappeler que les maçonneries ont été presque totalement reconstruites au début du 20e siècle. Le logis fut remanié à la Renaissance et au 17e siècle, et finalement détruit au 19e siècle pour être remplacé par une demeure bourgeoise à un étage carré et comble à surcroît. A l'intérieur de la motte, on peut noter la présence de belles caves voûtées avec silos pour la conservation des grains.
Vestiges
1906/11/20 : classé MH
Propriété privée
2000
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel ; (c) Conseil général de la Dordogne
2004
Becker Line
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37