Château fort
Château de Scey ; Château Saint-Denis
Château fort dit Château de Scey ou Château Saint-Denis
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Chassagne-Saint-Denis
Anciennement région de : Franche-Comté
Ornans
Saint-Denis (sur)
1813 A non cadastré ; 1971 A 1
Isolé
Fossé ; citerne ; logis ; chapelle
2e moitié 10e siècle ; 4e quart 11e siècle ; 2e moitié 16e siècle
4e quart 12e siècle ; 15e siècle ; limite 16e siècle 17e siècle
Daté par travaux historiques
Attribution par travaux historiques
Scey Pierre de (commanditaire) Granvelle Thomas Perrenot de (commanditaire) Granvelle, cardinal de (commanditaire)
Après une première occupation humaine dans la seconde moitié du 10e siècle au lieu-dit Sur Saint-Denis, éperon dominant la rive gauche de la Loue et le village de Scey-en-Varais, un premier château est mentionné en 1083. Un bourg, avec lieu de culte, s'est développé à ses pieds sur la commune de Cléron. Une première tour, dont les vestiges dominent encore le site, aurait été édifiée par Pierre de Scey, nommé gardien du comté de Bourgogne par l'empereur Frédéric 1er en 1166. La seconde, dite de Montsoufflot, à l'extrémité de l'éperon, aurait été élevée par l'un de ses fils après 1179, date du décès de Pierre de Scey. Les tours et le bourg sont dévastés par les troupes de Louis XI en 1480. Après cette date, une chapelle, sous le vocable de Saint-Denis, est édifiée sur la face est de la première tour qui, depuis, porte ce nom. Elle sera achevée entre 1565 et 1576. En 1494, l'empereur Maximillien d'Autriche autorise la reconstruction des fortifications. En 1550, les ruines sont achetées par Nicolas Perrenot de Granvelle à Philippe de Vienne. Son fils Thomas Perrenot de Granvelle, avec l'aide de son frère le cardinal de Granvelle, fait reconstruire le château entre 1560 et 1576 sur les plans de l'architecte Richard Maire dit de Nancray. Ce château est détruit en 1674. Les ruines sont consolidées au 19e siècle par la famille de Scey, de nouveau propriétaire des lieux. Le site est classé depuis le 16 mars 1934, le château depuis le 4 juin 1987. Actuellement fouilles archéologiques et restaurations se poursuivent.
Calcaire ; bossage ; moellon
Calcaire en couverture
Sous-sol ; 4 étages carrés
Voûte d'ogives ; voûte d'arêtes
Escalier intérieur : escalier en vis ; escalier intérieur : escalier droit
Le site comprend deux parties distinctes : à l'ouest l'éperon qui domine la vallée de la Loue, à l'est une enceinte renfermant les vestiges de citernes et de maisons dont l'une a pu être datée des 16e-17e siècles. Cette enceinte est percée de portes : au nord en direction de Scey-en-Varais, à l'est en direction de Chassagne-Saint-Denis, au sud-est en direction du vallon de Valbois. Un fossé, en partie comblé, la sépare de l'éperon à l'entrée duquel, au nord, les restes de trois salles voûtées (dont une voûtée d'ogives) , datent du 15e siècle. La tour de plan carré, dite tour Saint-Denis, réaménagée par Richard Maire au 16e siècle, est encore voûtée d'arêtes au rez-de-chaussée et a gardé, à l'est, un pan complet de mur à bossage. La couverture en pierre calcaire est en grande partie conservée. Le départ d'un escalier en vis et le montant de cheminées existent sur sa face ouest. Des vestiges de salles de la tour de Montsoufflot sont encore visibles ; un corps de bâtiment à deux niveaux, comportant une poterne et les vestiges d'un logis, se dresse au sud-est. A l'ouest, l'extrémité de l'éperon est entourée de braies en contrebas.
Vestiges
1987/04/06 : classé MH partiellement ; 1987/04/06 : inscrit MH partiellement ; 1987/04/06 : protection totale
Les ruines du château, l'avant-cour ainsi que le sous-sol correspondant à la totalité de l'ensemble situés au lieu-dit Sur Saint-Denis : classement par arrêté du 6 avril 1987 ; les braies en contrebas, y compris les substructures et les vestiges archéologiques des ruines du château : inscription par arrêté du 6 avril 1987.
À signaler
Ce château est l'un des plus anciens de la Comté. Il fut le berceau de la famille de Scey, qui compta un grand nombre de dignitaires laïcs et ecclésiastiques dans la province. Outre son intérêt historique, les fouilles archéologiques ont démontré son importance pour l'histoire architecturale militaire en Franche-Comté du 11e siècle au 16e siècle.
Propriété privée
2000
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2000
Hamelin Liliane
Dossier individuel