Usine de petite métallurgie ; usine de construction mécanique
Usine de petite métallurgie de la société Constant Peugeot et Cie dite usine Sous-roches, puis Peugeot Japy et Cie, actuellement usine de construction mécanique Peugeot Japy Industries
Usine de petite métallurgie de la société Constant Peugeot et Cie dite usine Sous-roches, puis Peugeot Japy et Cie, actuellement usine de construction mécanique Peugeot Japy Industries
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Valentigney ; rue Sous-Roches
Anciennement région de : Franche-Comté
Pays de Montbéliard (le)
Valentigney
R.D. 38
1835 B 1 à 12 ; 1997 BD 312, 313, 324 à 327, 330 à 332
En ville
Doubs (dérivation du)
2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 2e moitié 20e siècle
1844 ; 1846 ; 1862 ; 1869 ; 1870 ; 1874
Daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source
En 1830, Constant Peugeot et ses cousins Victor, Louis et Charles fondent la société Constant Peugeot et Compagnie, et établissent une fabrique de pièces pour machines de filature (broches, cylindres cannelés) dans le moulin Remond, situé sur la rive gauche du Doubs. Constant est le fils de Jean-Jacques Peugeot, co-fondateur de la filature d'Audincourt située en face, sur la rive droite de la rivière. Vraisemblablement construit au début du 19e siècle par le sieur Remond, le moulin avait été acquis vers 1815 par les associés Charles-Christophe Peugeot, Jean-Jacques Peugeot et Louis Calame, déjà désireux d'y implanter un établissement industriel. Finalement démoli au début des années 1830, le moulin laisse place à une usine communément appelée Sous-Roches, agrandie en 1844 et 1846 (ateliers de construction et de mécanique, maisons). L'atelier appelé "bâtiment de la fabrique", situé sur un bras de la rivière, est prolongé sur l'île et un bâtiment d'eau équipé de turbines est édifié en aval. En 1852, la société Constant Peugeot et Compagnie fait construire un pont sur le Doubs reliant Audincourt au lieu-dit Sous-Roches. En 1860, seule la partie avale de l'île est bâtie. L'arrêté préfectoral du 15 novembre 1854 réglemente le régime hydraulique du barrage et autorise le maintien de l'usine. A cette date, l'établissement industriel importe des aciers fondus spéciaux de Saint-Etienne, de Russie et d'Angleterre, et exporte pour environ 600 000 francs de produits en Suisse, Allemagne, Italie, Espagne et Belgique. Il fait venir annuellement 180 tonnes de houille et de coke du bassin de la Loire. L'usine est agrandie en 1862 (fabrique et atelier), 1869 (atelier des machines à coudre) et 1870. Suite au départ de Louis et Charles Peugeot en 1863, Philippe Japy s'associe à son beau-père Constant Peugeot, donnant naissance à la société Peugeot Japy et Compagnie. De 1867 à 1904, la société fabrique des machines à coudre en fonte et acier : machines à navette (lingerie, broderie et cordonnerie) et machines à surjet (ganterie). Une cité ouvrière est édifiée au sud de l'usine à partir de 1871 (IA25000905). Un atelier d'ajustage est bâti en 1874. En 1878, l'usine est réputée posséder "40 ateliers" : laminoirs, machines à forger, fonderie de fonte et de bronze, ateliers de construction de machines, etc. A la fin du 19e siècle, elle produit annuellement 500 000 à 800 000 broches de filature, des ailettes, des cylindres cannelés, des cylindres de pression, des plates-bandes de métier à filer. Vers 1900, l'île est déjà probablement entièrement bâtie, et le bras ouest du Doubs est comblé, à l'exception du canal d'amenée, partiellement couvert. Sont également construits l'actuel atelier des fins de séries (à l'extrémité nord) et les ateliers des culbuteurs (à l'ouest). En 1957, la société se convertit dans la sous-traitance automobile (arbres de transmissions et de roues, axes de culbuteurs). De nouveaux ateliers (forgeage, ébauches) sont construits à l'ouest du site dans les années 1970 et 1980. Suite à l'incendie de la toiture en 1985, l'atelier longeant la route (axes de fourchettes) est abaissé d'un étage. En 1991, la société devient société anonyme Peugeot-Japy Industries. Un nouvel atelier (ébauches de crémaillères) est édifié vers 1997, agrandi fin 2001. En 2002, les ateliers utilisent mensuellement 2500 tonnes d'acier en barre et en tube pour réaliser des pièces mécaniques destinées à l'industrie automobile : axes de fourchettes de boîtes de vitesses, axes de culbuteurs, crémaillères de direction, tiges d'amortisseurs. Un nouveau bâtiment a été construit à l'extrémité ouest du site vers 2005. L'Agglomération du Pays de Montbéliard a acquis l'ensemble des bâtiments situés sur l'île. La production devant être progressivement transférée à l'ouest du site, ils seront libérés d'ici quelques années. Une petite centrale hydroélectrique, reprise par un particulier, est toujours en service (une turbine en service). Données techniquesQuatre turbines figurent sur un plan de 1851. Mention d'une usine à gaz (pour l'éclairage ?) en 1854. Trois turbines Koechlin sont mentionnées en 1859. En 1878, l'usine compte quatre turbines de 70 chevaux chacune et une machine à vapeur de 150 chevaux, installée en 1872. Elle est équipée en 1898 d'une dynamo pour l'usage de l'énergie électrique.Données socialesL'usine emploie une dizaine d'ouvriers en 1830, 150 en 1842, 250 en 1859, 700 en 1878, 900 en 1899, 573 en 1926 et 351 en 1972. L'effectif est de 620 employés en 2002, et 550 en 2011. Création d'une caisse de secours pour les soins médicaux en 1840. Fondation d'une société coopérative d'alimentation "L'Union" en 1872.
Pierre ; brique ; métal ; enduit ; essentage de tôle ; essentage de matériau synthétique ; moellon ; parpaing de béton
Tuile mécanique ; métal en couverture ; ciment amiante en couverture ; verre en couverture
2 étages carrés ; étage de comble
Charpente en bois apparente ; charpente métallique apparente
Terrasse ; toit à longs pans ; shed ; toit à un pan ; appentis
Énergie hydraulique ; énergie thermique ; énergie électrique ; produite sur place ; produite sur place ; achetée ; turbine hydraulique
En 2002, l'usine Peugeot-Japy Industries s'étend sur 80 000 m² dont 31 000 m² de bâtiments. Essentiellement construits sur l'ancienne île, les bâtiments du 19e siècle couvrent 18 000 m². Un entrepôt industriel (ancienne fonderie), le bâtiment d'eau, l'atelier outillage-entretien mécanique et les bureaux sont en moellon enduit couverts de toits à longs pans et de tuiles mécaniques. Les bureaux, recouverts d'un essentage de matériau synthétique, possèdent un étage carré, et l'atelier outillage-entretien mécanique en possède deux. Les ateliers de fins de série et d'usinage sont en moellon enduit couverts de sheds et de tuiles mécaniques. L'atelier des axes de levier de vitesse est en parpaing de béton couvert d'un toit à longs pans en ciment amiante. L'atelier des axes de fourchettes bordant la route est en brique et possède un étage carré couvert d'un toit à un pan en métal. L'atelier des culbuteurs, situé à l'ouest, possède une structure en fonte avec de la brique en remplissage. A l'arrière se trouvent les bâtiments neufs entièrement métalliques couverts de terrasses ou de sheds.
Menacé
Propriété publique ; propriété privée
[]
2011
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2012
Jacquelet Vania ; Favereaux Raphaël
Sous-dossier