Moulin à papier ; moulin à farine ; tannerie ; usine de tabletterie
Usine de pipes
Moulin Sicard puis usine de pipes Ropp
Logement
Moulin à papier, puis moulin à farine Sicard, puis tannerie, usine de tabletterie (usine de pipes Ropp), actuellement logement
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Baume-les-Dames ; 6 à 10 rue des Pipes
Anciennement région de : Franche-Comté
Vallées, plateaux et montagnes du Doubs
Baume-les-Dames
Gondé
Pipes (rue des) 6 à 10
1810 A 607 et 608 ; 1982 ZN 112, 164 à 168
En écart
Cusancin (dérivation du)
Atelier de fabrication ; logement ; bief de dérivation
Ensemble d'industrie du bois de la société des pipes Ropp
IA25000263
4e quart 18e siècle ; 4e quart 19e siècle
1785
Porte la date ; daté par source
Un moulin à papier est attesté à la Lavenne (commune de Cour-lès-Baume, actuellement Baume-les-Dames) avant 1448, date à laquelle il est tenu par Henry dit de Gondreville (54). En 1470, ce dernier exploite également, avec Jean Guyard (son gendre) et Simon Menestrier (originaire de Troyes, 10), une autre papeterie, vraisemblablement celle établie par Jean Patissier en 1464 un peu en amont, au lieu-dit la Vie Foule (et rapidement disparue). Mentionné sur la carte de Cassini (1760), l'établissement est agrandi ou reconstruit à la fin du 18e siècle, comme l'atteste un linteau de la façade ouest portant la date 1785 et les initiales N S pour Nicolas Sicard. Il figure toujours sur le plan cadastral de 1810, sous l'appellation "papeterie". En 1820, le moulin à papier consomme annuellement 4 000 à 5 000 kg de chiffons et fabrique environ 200 rames de papier ordinaire. Les Sicard sont une famille de papetiers issue de Bourgogne, qui semblent abandonner la fabrication du papier vers 1825. Propriété de la veuve Sicard, le site apparaît ensuite comme simple moulin et est transmis dans la même famille : il passe à Joseph et Louis en 1839 et à Jean-Honoré en 1864, lequel obtient un arrêté préfectoral de réglementation. Acheté en 1868 par François Grenier, ce moulin subit d'importantes modifications ("démolition et construction nouvelle") vers 1880, au moment de son acquisition par Charles Moechling (ou Moeckling). Tanneur de son état, ce dernier poursuit des travaux, puisque la matrice cadastrale qualifie le site de tannerie en 1882. Eugène Ropp, industriel pipier vosgien, attiré par l'abondance du merisier dans les environs de Baume-les-Dames, installe en 1893 (ou légèrement avant) un atelier de fabrication de pipes dans le bâtiment de la tannerie, dont il ne devient propriétaire qu'en 1897. La commune de Cour est rattachée à celle de Baume-les-Dames en 1895. Le premier livre de paie conservé, daté du 8 avril 1893, mentionne la présence de 90 ouvriers. Eugène Ropp poursuit, depuis cette année jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale, une politique d'expansion et d'acquisitions foncières autour du site industriel. Il semble mettre rapidement en chantier la construction d'une nouvelle usine, à l'ouest de l'ancien moulin à papier (voir dossier IA25000264). Après le transfert de l'atelier dans ces nouveaux locaux, le moulin est converti en logement (onze appartements). Il a été vendu dans les années 1980 et abrite toujours divers logements. Quatre roues hydrauliques en dessous, trois paires de meule et un battoir à chanvre (dit ribe) en 1864. Trois roues hydrauliques en 1871. Mention en 1894 d'une turbine et d'une machine à vapeur locomobile, achetée aux forges d'Audincourt (Clerval, 25) et de provenance parisienne, timbrée à 5,5 kg et d'une puissance de 5 ch.
Calcaire ; bois ; enduit ; essentage de planches ; moellon ; pierre de taille ; pan de bois
Tuile mécanique ; tuile plate
Étage de soubassement ; 2 étages carrés ; étage de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe
Énergie hydraulique ; produite sur place
L'édifice est bâti en moellon de calcaire, avec enduit ou essentage de planches, à l'exception du mur pignon sud élevé en pierre de taille calcaire. Il comprend un étage de soubassement, deux étages carrés et un étage de comble, le tout couvert d'un toit à longs pans et croupe, avec tuile mécanique et tuile plate. La présence d'une structure à pan de bois, aujourd'hui ourdée de moellon, visible sur le second niveau de la façade orientale, laisse penser à l'aménagement d'une pièce de séchage pour le moulin à papier, plutôt que pour l'atelier de pipes.
Propriété privée
2002
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2002
Favereaux Raphaël
Sous-dossier