Port
Port des Près-de-Vaux
Port des Près-de-Vaux (canal du Rhône au Rhin)
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Besançon ; avenue De Chardonnet
Anciennement région de : Franche-Comté
Le canal du Rhône au Rhin
Besançon est
Près-de-Vaux (les)
De Chardonnet (avenue)
2006 CY 63, 105, 184, DH 2
En ville
Doubs (le)
Quai
Ensemble des ouvrages liés au flottage des bois et à la navigation dans la traversée de Besançon
IA25000399
4e quart 19e siècle
Daté par source
L'importance du trafic des grands bois (bois de charpente de sapin) , de plus en plus amenés à Besançon par chemin de fer, conduit à la création aux Près-de-Vaux d'un port et d'une gare spécifiques, mettant en relation voie d'eau et voie ferrée : les fûts y sont mis à l'eau et formés en radeaux pour flotter, via le canal du Rhône au Rhin, jusqu'à la Méditerranée. Situées rive droite, face au port au bois de Rivotte, dans un emplacement appartenant auparavant à l'entrepreneur de transports Cellard et au fabricant de bateaux Gouillard, les installations sont comprises dans le projet de ligne ferroviaire de Besançon à la frontière suisse par Morteau, déclarée d'utilité publique le 19 juin 1868 et concédée à la compagnie PLM le 20 novembre 1883. Les travaux débutent à Besançon dans les années 1875-1876 mais la ligne elle-même n'est mise en service que le 4 août 1884. Un plan de 1881 représente les voies (voie principale de 768 m et 4 voies secondaires, reliées par des plaques tournantes, en 1900) , 2 grues de 10 t (une seule existe en 1915) et, à l'extrémité amont, une cale d'embarquement (en fait un simple plan incliné). Un quai de 140 m de long est établi, en pente vers la rivière. Le tonnage moyen des grands bois expédiés passe de 14 500 t sur les 9 années précédant la mise en service de la gare à 19 800 t sur la période 1890-1899, culminant même à 26 750 t en 1893. Assez rapidement, l'utilisation de la gare est élargie aux besoins des industriels des Près-de-Vaux, installés en amont, qui font établir des voies particulières : S.A. des Papeteries Bisontines, S.A. pour la Fabrication de la Soie de Chardonnet (les " Soieries ") , " Pétrolerie ", etc. Le transbordement des marchandises autres que les bois est problématique, du fait du manque d'appareils et d'une trop grande hauteur de la plate-forme. En réponse à une demande du chef de l'Exploitation militaire des Voies navigables (EMVN) , le 8 septembre 1917, l'ingénieur Bérard présente en 1918 un projet visant à le faciliter. En conséquence de quoi, le PLM établit 2 voies supplémentaires au long de la berge ; l'entrepreneur Paulin Bouvard construit un appontement en chêne, supportant une grue roulante à vapeur Stothert et Pitt (Hull, Angleterre) , mise à disposition par l'EMVN (puissance 3 t et poids 53, 5 t) ; la société Douge installe un transbordeur aérien (de 400 kg de charge utile) , desservant un hangar de 30 m x 13 m. L'ensemble entre en service en mai 1919, avec une capacité de transbordement évaluée à 6000 t par mois minimum (et pouvant rapidement être portée au double). L'Office national de la Navigation loue en septembre 1920 les installations à la Compagnie générale de navigation HPLM (Le Havre-Paris-Lyon-Marseille). Le trafic est de 15 406 t transbordées en 1928, de 21 766 t en 1936 : 16 319 t déchargées (1516 de pâte de bois et 14 803 de houille) et 5447 t chargées (4772 de sel et 675 de bois de service). Par la suite, le site est exploité par la Chambre de Commerce, qui fait valoir le Port fluvial créé sur l'autre rive de 1936 à 1939 : il lui est raccordé par une voie ferrée franchissant le Doubs sur un pont en béton, actuel pont de Chardonnet (voir ces dossiers). Les lieux accueillent différents dépôts de négociants : ainsi en 1957, la Sabtec (marchand de combustibles) et les Raffineries du Midi qui y sont établies interviennent pour 12 % du trafic total des ports bisontins. La société de quincaillerie Burdin-Bossert y a aussi, en 1965, de vastes entrepôts. Le site est racheté au cours de la décennie 1990 par la mairie, qui rase les constructions existantes et réfléchit à une réutilisation des lieux.
Béton ; béton armé
Actuellement ne subsiste du port qu'un mur de quai en béton.
Vestiges
Propriété de la commune
2006
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2006
Poupard Laurent
Sous-dossier
VISMER-IVR43-CANAL-BESANCON-PORT
Conseil régional de Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.81.65.72.10