Port
Port fluvial
Port fluvial (canal du Rhône au Rhin)
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Besançon ; 4 à 16 avenue Arthur Gaulard
Anciennement région de : Franche-Comté
Le canal du Rhône au Rhin
Besançon sud
Gare Fluviale (îlot)
Arthur Gaulard (avenue) 4 à 16
2006 AK 1 à 9, 75
En ville
Doubs (le)
Entrepôt commercial ; transformateur (abri) ; bureau d'entreprise ; douane ; logement ; pont-bascule ; quai ; escalier indépendant
Ensemble des ouvrages liés au flottage des bois et à la navigation dans la traversée de Besançon
IA25000399
2e quart 20e siècle
1936
Daté par source
Attribution par source
Dans les années 1920, les travaux d'amélioration du canal du Rhône au Rhin permettent d'envisager une hausse du trafic, ce qui repose la question de la création d'un nouveau port à Besançon. La Société d'Etudes du Port de Besançon, officiellement fondée le 5 juillet 1930, associe la Chambre de Commerce, la Ville, le Département et le Port autonome de Strasbourg. Elle propose l'acquisition d'un terrain militaire sur la rive gauche, entre la gare de Rivotte et le bastion n° 23, près du pont de Bregille. L'ingénieur des Ponts et Chaussées Moreau présente en 1931 un avant-projet détaillé dont le décret du 11 septembre 1936, concédant la construction à la Chambre de Commerce, permet l'engagement de la 1ère tranche. Les travaux ont déjà commencé : l'entreprise Henri Jouannet, de Thaon-les-Vosges, a débuté le battage de pieux dès mars 1934. L'entrepôt, dont un devis-programme est donné par Moreau le 10 avril 1936, fait l'objet d'une mise en concours : béton armé, 45 x 15 m, avec sous-sol, rez-de-chaussée surélevé (avec quais de chargement et marquise de 4, 50 m côté ville) , un étage mais possibilité d'une surélévation facile de deux étages, monte-charge, radier établi sur de pieux en béton moulé. En septembre 1936, la société Joseph Saintot, de Pontarlier, débute la construction, qui s'achève en novembre 1937. Le bâtiment compte en fait deux étages mais, dès le 20 juillet 1939, l'ingénieur Marchal écrit à Saintot que la Chambre de Commerce lui a demandé d'examiner la construction d'un étage supplémentaire avant le mois d'octobre, transformation rapidement réalisée. Le bureau, accueillant aussi la douane et deux logements, est bâti en 1938. Le décret présidentiel du 9 avril 1938, concédant à la Chambre de Commerce l'établissement et l'exploitation des voies ferrées sur le Port fluvial, autorise le passage à la 2e tranche mais, de fait, Emile Moulinet, l'entrepreneur bisontin chargé de la construction des voies, était présent sur le chantier dès décembre 1936. Ses travaux, incluant les raccordements avec les voies des Chemins de Fer du Doubs à la gare de Rivotte et les voies SNCF aux Près-de-Vaux (voir ces dossiers) , sont réceptionnés en avril et décembre 1938. De son côté, la SA des Anciens Etablissements Ed. Zublin & Cie et A. Perrière & Cie, de Strasbourg, construit en 1937-1938, en remplacement d'un pont-rail métallique franchissant le Doubs, un nouveau pont en béton armé. Le Port fluvial entre en exploitation le 15 mars 1938 mais son achèvement n'est effectif qu'au début 1939. La consistance du site est alors rappelée par le directeur du port : 300 m de quais, deux trémies de 50 m3, accès possible pour les wagons (800 m de voies ferrées) , bascule de 40 t, 1800 m2 de surface couverte dans le magasin, 3000 m2 de terre-pleins divisés en lots de 10 m chacun et proposés à la location (avec possibilité d'y édifier des entrepôts) , grue électrique de la SA des Forges et Ateliers de Construction électriques de Jeumont, locotracteur diesel de la Société générale de Constructions électriques et mécaniques Als-Thom (usine de Belfort). Fin 1957, une annexe est ouverte en remplacement de la gare de Rivotte. Le site est progressivement désaffecté dans les années 1990 : la grue est démontée en 1993 et les entrepôts des particuliers démolis en 2004. Actuellement demeurent le magasin (dont la reconversion est à l'étude) , le bureau, un entrepôt privé et des bâtiments affectés au service Voirie de la ville. Le port (terrains, bâtiments et plan d'eau) a été inscrit au titre des sites le 9 octobre 1942, le sol environnant le bastion est inclus dans le classement Monuments historiques du 28 octobre 1942.
Béton ; brique ; pan de béton armé ; calcaire ; moellon ; enduit partiel
Tuile mécanique
Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 3 étages carrés
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; croupe ; pignon couvert ; pignon découvert ; shed
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour ; escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie ; monte-charge ; escalier isolé ; escalier droit ; échelle
Le magasin, aux murs en pan de béton armé et briques apparentes, compte sous-sol, rez-de-chaussée surélevé et trois étages carrés, coiffés d'un toit à croupes recouvert de tuile mécanique. Il est desservi par des escaliers dans-oeuvre tournants à retours et un monte-charge. Le bureau, en moellon calcaire avec enduit partiel, a un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage en surcroît. Le corps principal est coiffé d'un toit à longs pans avec pignons découverts, le second en retour présente une croupe au sud. Les autres bâtiments associent pan de béton armé et briques enduites, avec un toit à sheds pour celui de la voirie.
Mosaïque ; ferronnerie
Armoiries ; bateau : symbole professionnel
La porte vitrée sud du bureau est ornée de ferronnerie : initiales PF (port fluvial) et dessin d'une péniche. Le pignon découvert de ce bâtiment présente côté rue une mosaïque montrant les armoiries de la ville de Besançon.
À signaler
Entrepôt commercial
Représentatif de l'architecture des années 1930 pour ce type de bâtiment, l'entrepôt du Port fluvial est le dernier signal évident de l'activité portuaire de Besançon.
Propriété de l'Etat
2003
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2006
Jacquelet Vania ; Poupard Laurent
Sous-dossier avec sous-dossier
VISMER-IVR43-CANAL-BESANCON-PORT
Conseil régional de Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.81.65.72.10