Tunnel
Tunnel sous la citadelle
Tunnel sous la citadelle (canal du Rhône au Rhin)
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Besançon ; Faubourg Rivotte ; Faubourg Tarragnoz
Anciennement région de : Franche-Comté
Le canal du Rhône au Rhin
Besançon sud
Faubourg Rivotte (îlot) ; Porte Taillée (îlot) ; Citadelle Nord (îlot) ; Trois Chatels (îlot)
Faubourg Rivotte ; Faubourg Tarragnoz
2006 DI non cadastré, DK 7, non cadastré, DL non cadastré ; domaine public
En ville
Bief
Site d'écluse n° 50 N de Tarragnoz (canal du Rhône au Rhin)
IA25000420
4e quart 19e siècle
1882
Daté par source ; porte la date
Attribution par source
Dans l'avant-projet de tunnel sous la citadelle, présenté par l'ingénieur des Ponts et Chaussées Rascol et déclaré d'utilité publique en 1875, la dérivation s'inscrit entre une porte de garde à l'amont (n° 50 bis) et une écluse de garde à l'aval (n° 50 N) , établie partiellement en souterrain et partiellement à ciel ouvert. Côté amont, le souterrain à voie unique, long de 391, 25 m, est précédé d'une tranchée muraillée : tous deux associent à la cuvette de la voie navigable, large de 6 m, une banquette de 3 m sur le côté gauche destinée au chemin de halage et suffisante pour le passage de 2 chevaux de front. Cet avant-projet est approuvé par l'ingénieur en chef Maurel qui y apporte quelques modifications mineures, notamment le relèvement de la hauteur de la voûte du tunnel, et par le Conseil général des Ponts et Chaussées, lequel souhaite que la largeur du chenal soit portée à 6, 50 m au détriment de la banquette de halage, réduite à 2, 50 m. Le ministre de la Guerre refuse ce dernier point et demande la réalisation le long du chemin souterrain de gares d'évitement destinées à permettre à des voitures d'artillerie attelées de se croiser ou de stationner (malgré l'opposition de l'ingénieur en chef, une sera creusée vers l'extrémité aval). La construction du tunnel est comprise dans l'ensemble des travaux adjugés le 2 juillet 1878 à Jacques Troglia, entrepreneur italien établi à Lausanne. Elle débute dès 1878, fait appel aux explosifs et s'organise à chaque extrémité en deux chantiers, le premier attaquant la moitié supérieure du rocher et le second, derrière lui, enlevant la moitié inférieure. En mars 1881, le tunnel est entièrement percé. La roche se fissurant à son extrémité amont, où les risques d'éboulement sont encore accentués par les travaux de la voie ferrée Besançon-Morteau qui passe au-dessus, un habillage en maçonnerie (non prévu à l'origine) doit être exécuté et la tête est revêtue de pierre de taille (venant peut-être des carrières de la Malcombe ou des fouilles du souterrain). Mis en eau le 30 mars 1882, le tunnel est inauguré le 30 avril (la date 1882 est inscrite sur la tête amont).
Calcaire ; pierre de taille
Voûte en berceau plein-cintre ; roche en couvrement
Les murs de la tranchée maçonnée et de la tête amont du tunnel sont en pierre de taille. L'entrée amont est voûtée en berceau plein-cintre, ce profil s'aplatissant notablement lorsque au bout d'une vingtaine de mètres, la roche n'est plus revêtue (la paroi est alors assez irrégulière). Un garde-corps métallique récent sécurise le chemin de halage côté canal.
À signaler
Le canal du Rhône au Rhin ne compte que deux tunnels, celui de Besançon étant par ailleurs particulièrement intéressant eu égard à son histoire en liaison avec la défense de la ville et au fait qu'il s'achève par l'une des rares (la seule ?) écluses souterraines de France.
Propriété de l'Etat
2003
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2006
Jacquelet Vania ; Poupard Laurent
Sous-dossier
VISMER-IVR43-CANAL-BESANCON-ECLUSE ; VISMER-IVR43-CANAL-BESANCON-FORTIF
Conseil régional de Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.81.65.72.10