Hôtel
Hôtel de Grammont ; archevêché ; rectorat
Palais épiscopal ; établissement administratif
Hôtel de Grammont, puis archevêché, actuellement rectorat
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Besançon ; 10 rue de la Convention
Anciennement région de : Franche-Comté
Besançon centre
Besançon centre ville
Saint Jean (îlot)
Convention (rue de la) 10
1833 K2 778, 779 ; 1974 AM 47
En ville
Remise ; jardin d'agrément ; orangerie ; terrasse en terre-plein ; cour
1ère moitié 18e siècle ; 4e quart 19e siècle
1ère moitié 19e siècle
Daté par travaux historiques ; daté par source
Attribution par travaux historiques ; attribution par source
En 1698, le chanoine François-Joseph de Grammont devient archevêque de Besançon. Déjà possesseur d'une maison dans l'actuelle rue de la Convention où il fait alors construire, à l'angle gauche sur rue, une salle synodale, il rachète en 1698 et 1701 deux autres jouxtant la sienne et entreprend de les unifier, sous la direction probable de l'architecte Jean Cuene. Le gros-oeuvre est achevé en 1705. En 1713, un salon d'été, dû à l'architecte Claude-Antoine Aillet, est créé à l'extrémité de l'aile gauche donnant sur une terrasse implantée d'arbres. Les lambris sont réalisés par les menuisiers de la famille Galezot. Après le décès de François-Joseph de Grammont en 1717, son légataire universel, le séminaire de Besançon, loue l'hôtel aux archevêques suivants. Honoré de Grimaldi (1724-1731) , qui habite à la fois le vieux palais épiscopal et l'hôtel de Grammont, fait creuser un passage souterrain entre les deux édifices pour y faciliter le service. En 1735, Antoine-Pierre II de Grammont, neveu de François-Joseph, est nommé archevêque par le roi Louis XV qui rachète l'hôtel de Grammont -appelé désormais le nouveau palais- pour étendre les locaux de l'archevêché. Une nouvelle tranche de travaux est alors engagée par l'architecte Jean-Pierre Galezot qui aménage un escalier d'honneur sur la façade postérieure de l'hôtel. Durant la Révolution, le vieux palais épiscopal est abandonné et l'évêque constitutionnel logé dans le "nouveau palais" après des réaménagements dûs à l'architecte Claude-Antoine Colombot. En 1799, l'hôtel de Grammont est finalement vendu à un particulier, puis racheté en 1822 par l'Etat. Redevenu archevêché, une campagne de restauration est menée en 1825 par l'architecte Maximin Painchaux qui remplace le salon d'été ruiné par une orangerie et redistribue les pièces du corps de logis sur rue. Nommé archevêque en 1828, Louis-Auguste de Rohan Chabot fait sculpter ses armoiries au-dessus du portail d'entrée. Il meuble l'édifice de précieux meubles et de tableaux italiens et flamands qu'il lègue à l'archevêché. En 1842, le cardinal Césaire Mathieu achète la maison voisine, 8 rue de la Convention, pour y aménager un cabinet de travail, une bibliothèque et un vaste secrétariat. Le 13 mars 1883, un incendie ravage l'hôtel détruisant la toiture qui est refaite par Edouard Bérard en ajoutant deux croupes de part et d'autre du bâtiment sur rue et trois lucarnes à encadrements sculptés. Après séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905, l'édifice devient le rectorat de l'académie de Besançon.
Calcaire ; moellon ; enduit
Tuile plate
Sous-sol ; étage de soubassement ; entresol ; 1 étage carré ; étage de comble
Voûte en berceau
Élévation à travées
Escalier de distribution extérieur : escalier de type complexe, cage ouverte, en maçonnerie
L'hôtel construit sur rue, avec deux ailes sur cour, est bâti sur un sous-sol voûté en berceau. Il est distribué par un passage cocher, un escalier d'honneur à cage ouverte en pierre de taille et rampe en ferronnerie, situé à gauche du passage cocher, avec un escalier secondaire, aussi en pierre de taille, situé à droite. Tous deux donnent également accès à un jardin en terrasse, placé en fond de cour, par deux passages découverts situés sur deux galeries sur cour. A gauche du jardin se trouve l'orangerie. Dans le terre-plein de la terrasse donnant sur la cour, deux remises ont été aménagées.
Sculpture ; menuiserie
Armoiries ; monogramme, mufle : lion
Les armoiries de l'archevêque Louis-Auguste de Rohan Chabot sont situées au-dessus du portail d'entrée ; un monogramme non identifié et deux mufles de lion ornent les vantaux du portail.
Hôtel sur rue
1979/10/18 : inscrit MH partiellement
Les façades et les toitures, la rampe en fer forgé de l'escalier, le vestibule, le salon rouge, la salle de billard, la salle à manger : inscription par arrêté du 18 octobre 1979.
À signaler
Orangerie ; escalier ; lambris
Composé grâce à la réunion de trois maisons, l'hôtel se caractérise par une grande largeur sur rue, l'ampleur de son escalier d'honneur orné de bustes des archevêques de Besançon, un jardin en terrasse avec une orangerie et par la conservation, dans certaines pièces, d'un décor du 18e siècle
Propriété de l'Etat
1996
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2007
Roussel Christiane
Dossier individuel
Conseil régional de Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.81.65.72.10