Fontaine, abreuvoir de la mairie

Désignation

Dénomination de l'édifice

Fontaine ; abreuvoir

Appellation d'usage

Fontaine de la mairie

Titre courant

Fontaine, abreuvoir de la mairie

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Rougemont ; place du Marché

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Franche-Comté

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Rougemont

Adresse de l'édifice

Marché (place du)

Références cadastrales

2009 AL non cadastré (près de AL 37) ; domaine public

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 4e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1833 ; 1873 ; 1979

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Convers César (architecte) ; Perrin (architecte) ; Choquin Jacques (sculpteur)

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Signature ; attribution par source

Description historique

Au début du 19e siècle, Rougemont ne possède qu'une unique fontaine située à l'entrée du bourg qui se tarit presque totalement en été. La municipalité décide donc d'en faire établir une, alimentée par la source de Bussières via une canalisation en fonte, sur la place du marché, dans la partie basse du village. L'architecte César Convers soumet un premier projet, daté du 10 mai 1831, auquel est préféré le second, établi le 22 septembre de la même année. La réception provisoire des travaux a lieu le 2 mai 1833. De son premier projet, Convers ne conserve, dans le projet finalement construit, que la colonne dorique cannelée couronnée d'une boule à pointe, qu'il place sur un puisard au traitement plus sobre, sans moulure. Deux mufles de lion permettent l'écoulement de l'eau dans deux bassins en doucine auxquels on accède par deux perrons, l'un étant clos par une porte métallique. Enfin, deux abreuvoirs semi-circulaires ferment la composition et reçoivent l'eau des bassins. Elle ne connaît semble-t-il aucune modification, jusqu'en 1872-1873, dates des travaux menés par Perrin de Baume-les-Dames. A cette époque, on apprend qu'elle est très détériorée, les bassins sont abimés et perdent de l'eau. L'intervention de Perrin consiste en une reconstruction quasi totale, sur un plan identique mais avec un traitement ornemental chargé fort éloigné de la sobriété initiale (modénature complexe, cannelures, oves...). Il remplace les quatre bassins, en ajoute deux petits, installe dix bornes autour des abreuvoirs, sculpte les armoiries de la ville sur le puisard (une aigle aux ailes déployées et un écu bandé), substitue des mascarons à tête de dauphin aux têtes de lion en fonte, refait les deux escaliers et effectue la remise à neuf de la colonne centrale. En 1936, le fond des bassins, les margelles et les joints sont restaurés. Le portillon en métal est quant à lui enlevé à une date indéterminée, tout comme la transformation de l'édicule en bac à fleurs. Le 30 octobre 1978, le conseil municipal décide sa remise en eau : la fontaine est consolidée, certaines parties sont reconstituées, les bassins sont doublés par du plomb et un système de circulation d'eau en circuit fermé est installé ainsi que l'ensemble des jets des abreuvoirs. Enfin, le 14 juillet 1979, le sculpteur marseillais Jacques Choquin installe deux hydres réalisées en ciment armé et résine commandées par le professeur Jalat à son retour d'Indochine et offertes à la ville de Rougemont.