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Plateforme ouverte du patrimoine

Église paroissiale de la Nativité de Notre-Dame, dite église du Crotot

Désignation

Dénomination de l'édifice

Église paroissiale

Vocable - pour les édifices cultuels

Nativité de Notre-Dame

Appellation d'usage

Église du Crotot

Titre courant

Église paroissiale de la Nativité de Notre-Dame, dite église du Crotot

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Rougemont ; quartier de la Citadelle

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Franche-Comté

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Rougemont

Adresse de l'édifice

Citadelle (quartier de la)

Références cadastrales

2009 AL 276

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

15e siècle ; 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1836

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Description historique

La paroisse du village de Rougemont est citée pour la première fois dans les textes, en 1106. L'édifice originel semble être l'église de la Trinité, dans le quartier de Rougemontot, en dehors des murs du bourg. Il tombe en ruine vers 1460, période à laquelle la chapelle castrale - intra-muros - dite du Crotot (d'après le nom du lieu-dit où elle est située) devient église paroissiale. Humbert, seigneur de Rougemont et d'Usier, y fonde en 1477, les chapelles Saint-Jean-Baptiste et Saint-Jean-l'Evangéliste. En 1716, l'église menace ruine et dix ans plus tard, a lieu l'adjudication de travaux. Par une ordonnance du 16 juillet 1733, le grand maître des Eaux-et-forêts autorise les habitants à vendre leur coupe ordinaire de bois pour payer la reconstruction de la nef et du sanctuaire. A cette occasion, on modifie l'orientation de l'église : l'ancien chevet gothique est transformé en façade principale et une nef et un choeur sont nouvellement construits. Très vite des problèmes apparaissent : en 1759, on apprend que l'église et le clocher ont besoin de réparations indispensables. En 1769, on reconstruit la charpente du clocher, on y constate des brèches en 1773, et le 20 octobre de l'année suivante, Claude-Etienne Chognard, architecte à Vesoul, fait le rendu de la reconstruction du beffroi, selon ses plans. L'expertise réalisée par l'ingénieur du Roi, Lingée, le 1er mai 1778, conclut à un défaut de construction des fondations, et il envisage leur reprise mais cela risquerait de ruiner totalement l'édifice. Trop petit pour son utilisation, celui-ci ne peut se voir adjoindre des bas-côtés, cette solution étant trop onéreuse. Lingée envisage donc des réparations légères "en attendant qu'on ait avisé aux moyens d'une reconstruction totale dans un emplacement plus avantageux". Le rendu des réparations intervient le 19 mars 1780. Elmerich, le 21 avril 1817, dresse un devis car "le pignon du choeur et l'angle vers le village sont fortement lézardés... Ils menacent ruine, si on n'étançonne pas sur les deux tiers de la hauteur", et en 1832, on répare la couverture du clocher. Le 20 juillet 1836, J. Auguste Clerc dresse un devis pour la restauration du chevet de l'édifice, mais c'est son second devis, du 1er septembre 1836, consistant en une reconstruction totale de l'église, à l'exception de l'ancien chevet gothique, de ses chapelles et du clocher, qui est finalement réalisé. En effet, l'église commencée à la toute fin du XVIIIe siècle dans le bas du village, sur un plan d'Anatoile Amoudru, ne put être achevée faute de ressources nécessaires, et les efforts se concentrent sur l'ancien édifice du Crotot. En 1839, il supprime le vitrage en fer éclairant l'autel et la couverture du choeur qui est reconstruite, par Pouthier d'Avilley, en appentis appuyé contre le pignon. En effet, "la gypserie de la voûte est complètement humide et se détériore dans quelque endroit". En 1855, Francis Painchaux est chargé de remédier aux problèmes d'humidité de la sacristie. La réception définitive des travaux intervient le 27 décembre 1859. Le même architecte réalise un essentage de tuiles contre la sacristie et le crépissage des murs intérieurs de celle-ci, enlève de la terre autour de l'édifice, et installe une rigole. Il démolit le contrefort à l'angle de la chapelle des fonts et crépit ses murs extérieurs, et construit un mur de soutènement et une voûte pour permettre le passage de la route supérieure au comble des fonts baptismaux, unique moyen de communiquer avec le clocher et les combles de l'église. En 1869, Francis Painchaux refait à neuf la charpente du clocher qui est en partie pourrie et remplace le piédouche par un lanternon couvert d'une flèche en tuiles de zinc. En raison de la guerre de 1870 et de la maladie de l'architecte, les travaux prennent du retard ; leur réception provisoire n'intervient que le 6 juin 1873. Le 15 juillet 1887, un ouragan s'abat sur Rougemont causant de nombreux dégâts : une gra nde partie du toit et de la charpente du choeur s'est effondrée et la couverture de la sacristie a souffert. Les réparations entreprises par Pégeot, sous la direction de Louis Garin, sont réceptionnées le 14 mars 1888. Les plus importants travaux du XXe siècle sont ceux exécutés par l'entreprise Thavard de Rougemont, sous la direction de l'architecte Alphonse Burcey de Besançon, entre 1901 et 1902. En effet, les eaux pluviales abiment les maçonneries, la façade latérale droite a subi des tassements et deux contreforts sont ruinés. De plus, la charpente au-dessus du porche est pourrie, sa couverture en lauze est en mauvais état, les enduits extérieurs et intérieurs sont dégradés. Les ressources de la commune étant insuffisantes, l'architecte rectifie son devis et abandonne certaines restaurations projetées, et afin d'aider à financer les travaux, l'Etat accorde un secours de 2500 francs et l'abbé Courtalon offre 2350 francs sur un total de 8218,21 francs. Burcey reconstruit les deux contreforts nord, et au clocher, il remplace deux meneaux, démolit les abat-sons et crépit les façades. Concernant le chevet du XVe siècle, il refait une charpente à la Philibert de l'Orme, remplace la lauze par de l'ardoise, il dépose le fronton et le reconstruit avec des pierres anciennes, il nettoie la Vierge à l'Enfant, lui fait réaliser un socle et une cloison de brique au revers, et des enduits au ciment sont appliqués tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. De plus, il gratte les parties en pierre de taille, répare le lattis de la fausse-voûte d'ogives de la chapelle des fonts baptismaux, ouvre deux baies, remplace deux meneaux et y installe des vitraux. Sur les parties récentes, Burcey restaure les charpentes et les toitures, effectue quelques consolidations, ravale les piliers à la boucharde, pose une corniche neuve et le corbeau de Saint-Sulpice (à gauche du sanctuaire) et construit les pilastres en brique et les fausses-voûtes d'arêtes des collatéraux. L'intégralité des enduits est réalisée en faux-appareil.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile mécanique ; ardoise ; tuile plate plombifère ; tuile en écaille

Typologie de plan

Plan allongé

Description de l'élévation intérieure

3 vaisseaux

Typologie du couvrement

Voûte d'ogives ; fausse voûte d'arêtes ; fausse voûte d'ogives ; cul-de-four

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; toit à deux pans ; croupe ; appentis ; toit à l'impériale ; flèche carrée ; dôme

Commentaire descriptif de l'édifice

Les parties du XVe siècle se composent d'une ancienne abside en plein-cintre précédée d'une travée de choeur barlongue encadrée de deux chapelles carrées. La travée de choeur supporte un imposant clocher rectangulaire percé de baies géminées séparées par un meneau central à chanfrein et surmonté d'un lanternon. Chaque chapelle est éclairée par deux baies en arc brisé, excepté celle de droite. L'abside a vu son centre percé d'un portail et d'un oculus au XVIIIe siècle, et ses baies cintrées ont été agrandies. L'intégralité est voûtée d'ogives retombant soit, dans les chapelles, sur des culots moulurés, soit sur des colonnettes à chapiteaux végétaux ou lisses et à hautes bases prismatiques dans le choeur et l'abside. Les branches des ogives sont simplement chanfreinées, et les clés sont ornées de motifs floraux stylisés. La nef a trois vaisseaux, et trois travées de long, et est couverte intégralement de fausses voûtes d'arêtes. Les grandes arcades en plein-cintre retombent sur 4 piliers carrés en pierre. Les baies sont soit en plein-cintre (bas-côtés) soit en demi-cercle (vaisseau central). Enfin, le choeur voûté en cul-de-four du 19e siècle. est semi-circulaire à l'intérieur et droit à l'extérieur ; une sacristie carrée complète l'ensemble.

Protection et label

Référence aux objets conservés

IM25005087 ; IM25005099 ; IM25005089 ; IM25005095 ; IM25005097 ; IM25005086 ; IM25005090 ; IM25005103 ; IM25005175 ; IM25005177 ; IM25005085 ; IM25005091 ; IM25005098 ; IM25005088 ; IM25005179 ; IM25005078 ; IM25005080 ; IM25005079 ; IM25005074 ; IM25005073 ; IM25005081 ; IM25005180 ; IM25005069 ; IM25005093 ; IM25005068 ; IM25005075 ; IM25005077 ; IM25005092 ; IM25005084 ; IM25005182 ; IM25005076 ; IM25005171 ; IM25005066 ; IM25005067 ; IM25005183

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2010

Date de rédaction de la notice

2010

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Hamelin Liliane ; Jacques Christophe

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 8, avenue Denfert-Rochereau 25000 Besançon - 03.63.64.20.00

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Vue générale depuis le bas du village.
Vue générale depuis le bas du village.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Intérieur : vue générale de la sacristie.
Intérieur : vue générale de la sacristie.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Intérieur : vue des combles des fonts baptismaux, baie bouchée.
Intérieur : vue des combles des fonts baptismaux, baie bouchée.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Intérieur : vue générale de la nef et des bas-côtés depuis le choeur.
Intérieur : vue générale de la nef et des bas-côtés depuis le choeur.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Vue du porche.
Vue du porche.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Vue de la façade principale.
Vue de la façade principale.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Intérieur : vue générale de la nef depuis le choeur.
Intérieur : vue générale de la nef depuis le choeur.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Ponceau menant aux combles des fonts baptismaux.
Ponceau menant aux combles des fonts baptismaux.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Intérieur : vue générale l'ancien choeur gothique.
Intérieur : vue générale l'ancien choeur gothique.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2011
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Vue générale du mur de soutènement.
Vue générale du mur de soutènement.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Vue générale du clocher depuis le quartier de la citadelle.
Vue générale du clocher depuis le quartier de la citadelle.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Vue rapprochée depuis le sud-ouest.
Vue rapprochée depuis le sud-ouest.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Intérieur : vue générale depuis l'entrée.
Intérieur : vue générale depuis l'entrée.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Intérieur : vue générale du meuble de sacristie et du chasublier.
Intérieur : vue générale du meuble de sacristie et du chasublier.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2010
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Intérieur : combles des fonts baptismaux, vestiges d'une voûte sur croisée d'ogives.
Intérieur : combles des fonts baptismaux, vestiges d'une voûte sur croisée d'ogives.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP
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