Lycée
Lycée Xavier Marmier
Collège
Lycée Xavier Marmier
Franche-Comté ; Doubs (25) ; Pontarlier ; 53 rue de Doubs
Pontarlier
Doubs (rue de) 53
2012 BD 1
En ville
Bureau ; conciergerie ; internat ; infirmerie ; cuisine ; cantine ; logement ; garage ; galerie ; préau ; amphithéâtre ; boutique ; gymnase ; terrain de jeu ; stand de tir ; quai ; chaufferie ; cheminée d'usine ; atelier de réparation ; transformateur ; cour ; stationnement ; jardin potager
3e quart 20e siècle
4e quart 20e siècle
1966
Daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par tradition orale
Attribution par source ; attribution par source
Issu d'un collège créé au 15e siècle et tenu par les augustins, le lycée connut plusieurs emplacements avant la construction des bâtiments au 18 rue de la Gare, inaugurés en 1845. Faute de place pour son extension (évoquée dès 1953), sa reconstruction sur un nouveau site est envisagée en 1962, sur la base de 2 050 élèves : 850 externes, 528 demi-pensionnaires, 672 internes (programme pédagogique approuvé le 9 avril 1963, technique le 9 juillet). La conception en est confiée à l'architecte en chef des Bâtiments civils et Palais nationaux René Bourdon (1913-2006). Le 13 novembre, l'architecte expose son avant-projet comprenant cinq bâtiments (externat mixte, administration avec logements, demi-pension et infirmerie, internat de filles avec logements, gymnase) et les plateaux sportifs, les locaux de la rue de la Gare devant être transformés en internat de garçons. Le Conseil général des Bâtiments de France jugeant l'emplacement initial rue des Capucines trop exigu (2,5 ha), le terrain actuel (8,3 ha), permettant de réunir l'ensemble des services, est retenu en 1963. Un nouvel avant-projet de Bourdon est validé par le Conseil le 24 novembre 1964 : gymnases et installations sportives dans la partie basse du site (à remblayer) située au sud près du Doubs ; dans la partie haute un bloc associant administration, salles scientifiques et salles polyvalentes, avec accolés au sud l'externat du 1er cycle et au nord celui du 2e cycle, un deuxième ensemble plus au nord associant à la restauration l'internat de filles à l'ouest et celui des garçons au nord et à l'est. Les travaux, menés par l'entreprise Bacci (Béton armé Constructions civiles), débutent à l'été 1966 et se poursuivent l'année suivante, avec réception partielle en août 1967 (restent à achever les bâtiments de l'administration, l'internat des garçons, les logements et les gymnases). Le lycée ouvre à la rentrée 1967, sa réception étant prononcée le 25 octobre 1968 (pour un coût total réel arrêté en mars à 20 287 174 F). Le procédé de construction est celui qui, présenté en 1963 par André et René Bourdon et l'entreprise Bacci, a été primé par le jury du concours Conception-construction organisé par la Direction de l'Equipement scolaire. Il est fort apprécié car au point (expérience acquise sur des chantiers analogues à Dijon et Saint-Dié), donnant des bâtiments (couverts d'un toit terrasse) "de très bel aspect et de bonne qualité", le tout dans le respect du planning d'exécution. Le gymnase du bas (gymnase de type C, de 40 x 20 m) est reconstruit par les Ets Brisard-Noguès, de Dampierre-sur-Salon (Haute-Saône), après son effondrement sous le poids de la neige le 3 février 1978 ; la charpente de celui du haut (de type B, 30 x 20 m) est alors aussi renforcée. En 1982, l'établissement, scindé en lycée et collège par la loi Haby de 1975, totalise 964 lycéens et 982 collégiens (soit 1 946 élèves dont 642 demi-pensionnaires et 510 internes). Lorsque les collégiens quittent les lieux en 1987 (pour le collège André Malraux), ils sont remplacés par les élèves de sections professionnelles puis des B.T.S. à partir de 1988 (provenant de la filière tertiaire transférée du lycée Toussaint Louverture). Des travaux de rénovation ont lieu durant la décennie 1980 sous la direction de l'architecte Raymond Chavanne, établi à Pontarlier : création de toits à longs pans sur les bâtiments (sauf l'administration et la restauration) en remplacement de terrasses (de 1981 à 1984 et en 1990), remplacement en 1985-1986 des chaudières au fuel (5 400 kW) par une à granulés bois (900 kW, désaffectée actuellement) et deux au gaz (1 800 kW chacune). La rénovation s'étend ensuite à la restauration (1994-1995), à la création d'un amphithéâtre puis aux internats (2011), fort sollicités (204 places). Par ailleurs ont été cédés à la ville le gymnase du bas et le bâtiment du Segpa (Section d'Enseignement général et professionnel adapté), construit dans un second temps au pied de la butte, à l'ouest, pour la Section d'Education spécialisée (S.E.S.) et désaffecté au milieu des années 2000. Le lycée ayant aussi été le siège du Greta (Groupement d'Etablissements) du Haut-Doubs, chargé de la formation continue et réunissant 11 établissements de la zone, il gère un bâtiment acquis pour cet organisme en 1983, au 48 rue de Besançon, et restructuré en 2000 pour le Cerfa (Centre régional de Formation en Alternance). A la rentrée 2011, il compte 1 326 élèves pour environ 200 personnes d'encadrement et entretien (dont 120 enseignants). Assurant des formations dans le domaine tertiaire (gestion, vente et commerce international), il comporte aussi une section de ski nordique, avec stand de tir pour la préparation au biathlon, et abrite le Ciras (Comité d'Initiation et de Recherche aéronautique et spatiale) de l'académie, formant au Brevet d'Initiation aéronautique. Il est orné d'une oeuvre réalisée en 1975 dans le cadre de la procédure du 1 % par Salomé Venard (celle due à Robert Wogensky a disparu).
Béton ; béton armé ; pan de béton armé ; parpaing de béton ; enduit ; fer ; pan de fer ; essentage de matériau synthétique
Métal en couverture ; béton en couverture
Sous-sol ; 4 étages carrés
Élévation à travées
Terrasse ; toit à longs pans pignon couvert ; croupe ; noue ; appentis
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours, en maçonnerie ; escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie
Le procédé Bourdon-Bacci associe une structure en béton armé et des murs réalisés par la juxtaposition de panneaux préfabriqués également en béton armé, ceux du premier niveau présentant un parement de graviers lavés. Les toits terrasse ont disparu (sauf sur la restauration, la galerie et le bâtiment de l'administration), remplacés par des toits métalliques à longs pans (avec croupes ou pignons couverts) ou en appentis (internat ouest). Les bâtiments ont un sous-sol ou un étage de soubassement et deux étages carrés, à l'exception de l'administration et de la restauration (en rez-de-chaussée), des logements au nord (à quatre étages). Aussi en rez-de-chaussée, le gymnase a une structure classique associant pan de fer et parpaings de béton enduits, avec essentage de matériau synthétique, toiture métallique en appentis.
IM25005231 ; IM25005247
Propriété publique
[]
2012
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2012
Poupard Laurent
Dossier individuel
Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 8, avenue Denfert-Rochereau 25000 Besançon - 03.63.64.20.00