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Plateforme ouverte du patrimoine

Château

Désignation

Dénomination de l'édifice

Château

Destination actuelle de l'édifice

Hôtel de voyageurs ; restaurant

Titre courant

Château

Localisation

Localisation

Normandie ; Eure (27) ; Douains

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Haute-Normandie

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Vernon

Canton

Vernon Sud

Lieu-dit

Brécourt

Références cadastrales

1825 C ; 1985 AB 36, 37, 89, 103, 104, 121, 122

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Partie constituante non étudiée

Communs ; douves ; pont ; cour ; remise ; écurie ; cellier ; sellerie ; parc ; chapelle ; four à pain

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 16e siècle (?) ; 1er quart 17e siècle (?) ; 18e siècle ; 19e siècle

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques

Auteur de l'édifice

Description historique

Famille Jubert propriétaire de la seigneurie de Brécourt de 1531 à 1706. Dès la fin du 16e siècle, importants travaux menés par Henri Jubert, fils de Henri 1er et héritier de celui-ci : fossés épaulés en pierre de taille et peut-être construction d'une demeure plus importante venant remplacer l'ancien manoir. Château construit ou terminé vers 1625 par Jean Jubert, fils de Henri, sire de Brécourt et de Douains, conseiller au Grand Conseil, membre de la Cour des Aides de Normandie. Propriétaires successifs : François de Monceaux, marquis d'Auxy ; famille Guésdier de Saint-Aubin ; Philippe Pottier, conseiller à la Cour des Aides de Normandie. En 1688, Alphonse Jubert passe contrat pour la fondation de la chapelle ; la bénédiction a lieu le 9 novembre par le curé de Brécourt. En 1764, Nicolas Louis Jubert, marquis de Bouville devient propriétaire des fiefs de Douains et de Brécourt, faisant rentrer à nouveau celui-ci dans la famille Jubert. Château pillé le 13 juillet 1793, lors de la bataille de Brécourt, dite "bataille sans larmes" ; vendu comme bien national le 16 fructidor an VII. Au 19e siècle, le château est en la possession du marquis de Pérignon, maréchal d'Empire, puis de sa famille, jusqu'en 1903. Plusieurs propriétaires se succèdent au 20e siècle. Pendant la seconde guerre mondiale, le château est occupé et bombardé ; en 1952, le parc est dépecé. En 1979, il est transformé en hôtel-restaurant de luxe. Au 18e siècle, des pavillons sont construits sur la cour d'honneur, dans l'alignement des deux pavillons d'angle du corps de logis ; côté Est, ils se terminent chacun par une tour ronde couronnée d'un toit en poivrière dont la base plonge dans les douves. Au 19e siècle, ces bâtiments sont reliés au bâtiment principal par deux ailes à loggias qui rappellent le style du château. La cour d'honneur est précédée d'une avant-cour plantée d'une double rangée de tilleuls. Côté Ouest, les douves sont couronnées par une balustrade en pierre taillée. Au Nord du château, se trouve un vestige de la chapelle Notre-Dame, édifice reconstruit vers 1850 sur le modèle de l'église de Jouy-sur-Eure, à l'emplacement de l'ancienne église paroissiale de Brécourt, devenue au 17e siècle une dépendance du château. En 1955, la chapelle du 19e siècle est démolie, en raison de son mauvais état ; seule la façade est épargnée. La pierre tombale de Henri II Jubert et son frère Michel, visible à l'entrée du château, provient de l'ancienne église, où ils furent inhumés. Les briques qui servirent à la construction du château proviennent peut-être du lieu-dit "La Briqueterie", visible sur le cadastre ancien. Au 19e siècle, le parc est transformé en parc paysager (plan 1866).

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre de taille ; brique ; moellon

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan régulier en U

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré ; comble à surcroît

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe ; toit en pavillon

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier droit ; escalier en vis

Commentaire descriptif de l'édifice

Corps de logis central de plan rectangulaire flanqué de deux pavillons symétriques d'une toiture plus élevée ; l'ensemble, construit à la limite du 1er et du 2e quart 17e siècle, est orné, aux angles de l'élévation Ouest, de tourelles en encorbellement avec des dessins en brique rose et en brique vernissée (trois sur quatre subsistent, dont deux intactes) ; communs de la cour d'honneur du 18e siècle ; ailes latérales joignant le corps de bâtiment principal aux communs construits au début du 19e siècle ? (visible sur cadastre ancien) ; chaînes de briques et pierre autour des baies ; corps de logis avec toiture en pavillon couverte en ardoise ; lucarnes à fenêtres pendantes ; tables de brique rose décorées de briques vernissées sur les façades ; escalier droit avec balustrade de chêne sculpté dans le corps de logis central ; escaliers à vis dans les tourelles Nord et Sud ; pièces décorées de boiseries du 16e siècle (grande salle du rez-de-chaussée) et du 18e siècle (1969) ; plafonds soutenus par des poutres en coeur de chêne ; sols pavés de tomettes hexagonales en terre cuite au bois ; saut de loup ; jardin paysager

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1967/06/28 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Façades et toitures du château et des communs ; avant-cour (y compris le pont d'accès et ses douves) et cour d'honneur ; douves entourant le château (cad AB 36) : inscription par arrêté du 28 juin 1967.

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1969

Date de rédaction de la notice

1998

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Poulle Georges ; Bocard Hélène

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Haute-Normandie - Service chargé de l'inventaire 2, rue Maladrerie 76000 Rouen - 02.32.08.19.80