Laminoir ; martinet ; tréfilerie ; fonderie ; robinetterie
Usine des Ponts
Fonderie-laminoir-martinet-tréfillerie des Fonderies de Romilly, puis robinetterie Briffault puis gazfio, dite usine des Ponts
Normandie ; Eure (27) ; Romilly-sur-Andelle ; du Moulin des Ponts (chemin) 9
Bassin hydrographique de l'Andelle
Romilly-sur-Andelle
Le Moulin des Ponts
Du Moulin des Ponts (chemin) 9
1835 B 595 à 610 ; 2018 AC 110, 126 à 129, 357 à 359, 364 à 377, 381, 395, 391 ; 2018 AE 144 à 151, 226
En village
L'Andelle
Atelier de fabrication ; bief de dérivation ; bâtiment d'eau ; bureau ; logement d'ouvriers ; entrepôt industriel
Fonderies de cuivre de Romilly
IA00016795
4e quart 18e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
1788 ; 1837 ; 1839 ; 1856 ; 1860 ; 1925
Daté par source ; daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Société Gazfio (propriétaire)
L'usine des Ponts est fondée en 1788. C'est le second site industriel, après celui du Perpignan, établi par les Fonderies de Romilly. Dédiée au laminage et au martelage du cuivre et du laiton, elle est équipée pour cela d’un laminoir double et d’un énorme martinet entraînés par trois roues hydrauliques. Elle comprend également une fonderie réservée à la fabrication des clous et une briqueterie destinée à fabriquer les briques réfractaires nécessaires à l’entreprise. Dans les années 1830, l’usine des Ponts fait l’objet d’importants travaux de rénovation et de modernisation. Ainsi en 1837, l’ingénieur de l'Ecole des Mines Achille Ferry se voit confier la construction d’un nouvel atelier, de type grande halle, doté d’une charpente novatrice associant bois et métal pour abriter les laminoirs. A la suite de ces travaux, les trois roues hydrauliques de l’usine qui entraînaient laminoirs et martinet sont remplacées en 1839 par une immense roue de type Poncelet. L'usine des Ponts, comme les 7 autres unités de fabrication qui constituent les Fonderies de Romilly, est réglementée par l'arrêté préfectoral du 24 février 1842 que confirme l'ordonnance royale du 22 janvier 1843. En 1856 et 1860, y sont installées deux machines à vapeur dédiées au laminage et au martelage du cuivre.Après la fermeture des Fonderies de Romilly, l’usine des Ponts est rachetée en 1896 par M. Chatillon et exploitée par Auguste Nicolas comme fonderie et forge pour la production de petits objets métalliques. Ce dernier est vraisemblablement apparenté à Lucien Nicolas qui fondera en 1912 une usine de boucles en métal dans la commune voisine de Pont-Saint-Pierre.Après la Première Guerre mondiale, l’usine des Ponts est rachetée par la société Briffault, créée en 1899 à Paris où elle conserve son siège social. Elle produit des emballages métalliques, boulons, articles ménagers, chaînes, ressorts...mais se spécialise rapidement dans la fabrication de robinetterie en laiton et acier pour les appareils ménagers. L’usine des Ponts connaît alors deux grandes phases de transformation. En 1925, tous les anciens ateliers, à l’exception de la grande halle construite en 1837, sont détruits et remplacés par des ateliers couverts en shed (servant de fonderie, d'ateliers de découpage, de matriçage des métaux, de peinture…). Enfin entre 1958 et 1963, une extension doublant la surface de l’usine est réalisée : des bâtiments de style moderne ou couverts en shed servant de réfectoire, de réserve et d’ateliers fabrication (décolletage, outillage, presses, usinage…) sont édifiés de l’autre côté du chemin du moulin des Ponts. A la même époque plusieurs immeubles de logements collectifs sont construits à proximité des ateliers modernes. En 1968, la société Briffault emploie 500 ouvriers. En 2001, elle est rachetée par la société Gazfio, filiale du groupe italien Pietro Fiorentini, spécialisée dans la fabrication de matériels de détente et de régulation pour la distribution du gaz. La production est alors concentrée dans les bâtiments édifiés à la fin des années 1950 et au début des années 1960, la grande halle de 1837 et les ateliers en shed de 1925 bâtis sur l'emprise primitive de l'usine sont réutilisés comme entrepôt.
Brique ; béton ; parpaing de béton
Ardoise ; béton en couverture ; verre en couverture
1 étage carré
Charpente mixte apparente ; charpente en béton armé apparente
Élévation à travées
Toit à longs pans pignon couvert ; terrasse ; shed
Énergie hydraulique ; produite sur place
L’usine des Ponts se caractérise par sa situation insulaire et isolée. Elle est en effet enserrée par deux bras de l’Andelle qui fournissent toute l’énergie nécessaire pour sa production de cuivre. Elle est fondée en 1788 par les Fonderies de Romilly (établies depuis 1782 à l’aval sur le site du Perpignan) et constitue sa seconde unité de production. L’usine des Ponts comprend à l'origine plusieurs ateliers abritant un laminoir double, un martinet, une fenderie, une forge… qui forment deux rangées de bâtiments longeant les deux bras de l'Andelle Quelques logements ouvriers sont également bâtis sur l’île. De plus, sur la rive droite de la rivière se trouve une briqueterie qui fournit les briques réfractaires nécessaires aux fours des fonderies. Tous ces bâtiments ont été détruits en 1925 remplacés par des ateliers en shed qui couvrent désormais toute la surface de l’île. Seule la grande halle en brique à charpente mixte apparente (en bois et métal) conçue en 1837 par Achille Ferry a été préservée. Aujourd’hui, du fait de son mauvais état de conservation, cette partie de l’usine est menacée de disparition. Le bâtiment en béton de style moderne avec toit terrasse et l'atelier couvert en shed édifié dans son prolongement, qui correspondent à l'extension de l'usine réalisée entre 1958 et 1963, sont toujours exploités par la société Gazfio.
Mauvais état ; menacé ; détruit
À signaler
Atelier de fabrication
La grande halle à charpente mixte (bois et métal) conçue par Ferry en 1837 est la plus précoce de ce type identifiée dans le département de l'Eure.
Propriété privée
2016
(c) Région Normandie - Inventaire général
2018
Real Emmanuelle
Sous-dossier
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine