Fonderie ; laminoir ; martinet ; forge anglaise ; verrerie
Fonderie de cuivre
Usine de Perpignan
Fonderie-forge-laminoir-matinet des Fonderies de Romilly puis verrerie des Verreries de Romilly, dite usine de Perpignan
Normandie ; Eure (27) ; Romilly-sur-Andelle ; de la Gare (avenue)
Bassin hydrographique de l'Andelle
Romilly-sur-Andelle
Perpignan
De la Gare (avenue)
1835 B 642 à 665 ; 1835 C 252 ; 2018 AE 121 à 126, 133, 175, 185, 214, 215, 228, 306, 324 à 334, 346 à 348
En écart
L'Andelle (bief de dérivation)
Atelier de fabrication ; bief de dérivation ; logement patronal ; logement d'ouvriers ; logement de contremaître ; conciergerie ; entrepôt industriel ; bâtiment d'eau
Fonderies de cuivre de Romilly
IA00016795
4e quart 18e siècle ; 19e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
1782 ; 1834 ; 1901
Daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source
Attribution par source
L'usine de Perpignan constitue l'une des huit unités de production exploitées par les Fonderies de Romilly et le premier site mis en place. Elle est créée en 1782 à l'emplacement de deux moulins à foulon fondés à la fin du XVIe siècle et reste l'unité de production principale des fonderies de Romilly jusqu'à leur fermeture en 1896. Au moment de sa mise en service, en 1782, l'usine comprend une fonderie (à fourneaux à réverbère), un laminoir et une batterie de martinets. D'après un rapport militaire de 1825, l'usine de Perpignan compte pas moins de cinq roues hydrauliques pour alimenter ses ateliers en énergie : "deux font mouvoir un laminoir double et une grosse cisaille, deux autres un laminoir simple de 2,30 m de table. De plus chacune des deux roues donne alternativement le mouvement, l’une à un laminoir simple pour le cuivre jaune, l’autre à un moyen marteau et à une grosse cisaille pour les clous à bordage et les casseroles. Une autre roue fait marcher un laminoir cannelé, un soufflet de la grosse forge, un marteau et une meule. Cette première chute embrasse la totalité de la rivière. Se trouvent aussi construits : une grande fonderie à six fourneaux à réverbère dont la capacité est pour chacun de 1 500 à 1 600 kg, une fonderie de 10 creusets pour le cuivre jaune (chaque creuset peut contenir 20 kg de métal), un atelier de forgerons pour l’entretien des machines, un atelier pour confectionner les clous à bordage pour la marine, un atelier pour le décapage des cuivres et les cisailles à la main, un grand magasin pour la charpenterie et la chaudronnerie, un atelier de menuiserie et de tonnellerie".La principale transformation de l'usine de Perpignan a lieu en 1833-34 lorsque que les administrateurs des Fonderies de Romilly décident de moderniser leurs installations en reconstruisant les ateliers dédiés au laminage et le bâtiment voisin abritant la forge. A leur place est édifié un nouvel atelier de type grande halle, mesurant 43 m sur 30 m, conçu par l'ingénieur Achille Ferry. Au même moment, les cinq roues hydrauliques sont remplacées par une immense roue de type Poncelet, la première installée dans la vallée de l'Andelle ! Ces réaménagements correspondent à une période de forte extension de l'usine à l'issue de laquelle le plan d'origine de l'usine ne résistera pas. Comme les autres unités de production qui constituent les Fonderies de Romilly, l'usine de Perpignan est réglementée par l'ordonnance royale de 22 janvier 1843. Au début des années 1860, la roue Poncelet est remplacée par une turbine Koechlin, remplacée à son tour au début du XXe siècle par une turbine Francis d’une puissance de 500 000 kW/h (aujourd'hui démontée). Au moment du rachat des Fonderies de Romilly par la société Létrange en 1857, l'usine de Perpignan, en activité depuis 75 ans, est dans un état de vétusté avancée. Elle est néanmoins maintenue en service jusqu'en 1896, date à laquelle le travail du métal est arrêté définitivement.En 1901, l'usine de Perpignan est reconvertie en verrerie spécialisée dans le flaconnage pour la parfumerie et la pharmacie par la société des Verreries de Romilly. Jusqu'en 1910, les bâtiments existant font l'objet de transformations importantes : les façades sont reconstruites avec un souci de décor (fronton, grandes baies cintrées...), des ateliers sont détruits pour faire place à des constructions plus modernes abritant les fours de verreries semi-automatiques. En 1923, la verrerie emploie 240 ouvriers. Face à la concurrence des verreries établies dans la vallée de la Bresle, l'usine de Romilly ferme définitivement ses portes dans le courant des années 1930. Après le Seconde Guerre mondiale, l'usine de Perpignan est morcelée et reprise par différentes entreprises ou artisans qui y exercent des activités variées (stockage, ferronnerie et soudure, production d'aliments pour animaux...).
Brique
Ardoise
En rez-de-chaussée ; étage de comble
Charpente en bois apparente ; charpente mixte apparente
Élévation à travées
Toit à longs pans pignon couvert ; lanterneau ; toit à longs pans brisés
Énergie hydraulique ; produite sur place
L’usine de Perpignan était à l'origine un espace clos regroupant des ateliers, entrepôts, magasins industriels (de plain-pied) et des logements ouvriers (dotés d’un étage de comble), tous construits en brique. Tous ces bâtiments étaient disposés selon un plan classique et hiérarchisé, de part et d'autre d'une avenue qui servait d'axe de circulation principal de l'usine et qui reliait la demeure (bâtie au XVIIIe siècle et rachetée par les Fonderies en 1781) servant de logement patronal-bureau à l'atelier principal abritant le laminoir double. Les ateliers proprement-dits étaient enserrés par l'Andelle et ses dérivations, l’énergie hydraulique ayant été la seule utilisée par l'usine de Perpignan durant toute son activité. Tous ces ateliers consistaient en de vastes bâtiments de type halle, édifiés de plain-pied et dotés d’une grande hauteur sous toiture. Ainsi, l’atelier de laminage conçu en 1834 par l'ingénieur Achille Ferry mesurait 1 290 m² et était construit sur un bras de l’Andelle qui entraînait à l’aide d’une puissante roue hydraulique, les laminoirs implantés de part et d'autre du coursier central. Les transformations du réseau hydraulique (comblement de canaux, ouverture de nouvelles dérivations) apportées tout au long du XIXe siècle et les nouvelles affectations du site durant le XXe siècle ont impliqué le réaménagement voire la destruction partielle ou totale des ateliers qui constituaient l’usine de Perpignan. Aujourd'hui nombre d'entre eux ont disparu, et ceux qui subsistent sont en très mauvais état, à l’exception d’un atelier de type halle ayant fait l’objet d’une restauration.
Établissement industriel désaffecté ; vestiges ; mauvais état ; restauré
Propriété privée
2016
(c) Région Normandie - Inventaire général
2018
Real Emmanuelle
Sous-dossier
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine