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Plateforme ouverte du patrimoine

Usine métallurgique des Fonderies de Romilly, puis scierie Lancelevée, puis usine de produits pharmaceutiques Delamarre, dite usine de Repainville ou d'Ecorcheboeuf

Désignation

Dénomination de l'édifice

Moulin à foulon ; usine de transformation des métaux ; scierie ; usine de produits pharmaceutiques

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Fabrique de talons de bois

Appellation d'usage

Usine de Repainville , actuellementmoulin d’Ecorcheboeuf

Destination actuelle de l'édifice

Logement

Titre courant

Usine métallurgique des Fonderies de Romilly, puis scierie Lancelevée, puis usine de produits pharmaceutiques Delamarre, dite usine de Repainville ou d'Ecorcheboeuf

Localisation

Localisation

Normandie ; Eure (27) ; Romilly-sur-Andelle

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Bassin hydrographique de l'Andelle

Canton

Romilly-sur-Andelle

Lieu-dit

Les hautes rives

Références cadastrales

1835 B 744, 745 ; 2018 AD 352, 391, 392

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

L'Andelle (bief de dérivation)

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; bief de dérivation ; bureau ; entrepôt industriel ; magasin industriel

Nom de l'édifice

Fonderies de cuivre de Romilly

Références de l'édifice de conservation

IA00016795

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 16e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; limite 19e siècle 20e siècle ; 1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1889 ; 1900 ; 1910

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Société des Fonderies de Romilly (commanditaire ; propriétaire) ; société Létrange et Cie (propriétaire) ; société Delamarre (propriétaire) ; Barette Henri (propriétaire) ; Lancelevée Albert (propriétaire ; commanditaire) ; société Delamarre (propriétaire ; commanditaire)

Description historique

Le moulin de Repainville (parfois nommé localement moulin d’Ecorcheboeuf) est l’un des premiers moulins à foulon édifié sur la basse vallée de l’Andelle. Son existence est attestée par un aveu de 1507 au profit de Louis-Baptiste Lancelevée, puis confirmée par un plan terrier dressé en 1775. En 1792, le site est racheté par la société des Fonderies de Romilly qui dans le cadre de sa politique d’extension a fait l’acquisition de quatre moulins à foulon situés en amont des usines de Perpignan et des Ponts qui lui appartiennent. Le moulin de Repainville, alimenté par le bras gauche de l’Andelle, n’est pas immédiatement converti au travail du cuivre. Il conserve sa fonction de foulon à draps et est exploité jusqu’en 1819 par M. Barette qui dispose d’un contrat de fermage à bail. La même année, la société des Fonderies de Romilly est enjointe par un arrêté préfectoral à baisser de 135 mm le saut du moulin à foulon de Repainville qu’elle a fait exhausser sans en avoir l’autorisation préalable. D’après le cadastre napoléonien de Romilly dressé en 1834, le moulin de Repainville est toujours dédié au foulage des draps et fonctionne sans autorisation légale. Il est réglementé par l’ordonnance royale du 22 janvier 1843, tout comme les autres usines qui constituent les Fonderies de Romilly, mais on ignore quelle est sa fonction précise dans le processus de production mis en place par la société. Le registre cadastral des augmentations et diminutions mentionne cependant que son activité métallurgique est arrêtée en 1886. En 1888, la société Létrange et Cie (propriétaire des fonderies de Romilly depuis 1865) demande au préfet de l’Eure l’autorisation de modifier le système hydraulique du moulin de Repainville (sans changer le niveau légal des retenues) dans le but de reporter la totalité du débit de la rivière sur l’usine du Besle. La suppression du canal d’alimentation et la modification du système hydraulique de décharge au profit des usines de Besle, de Bétille et des Ponts sont autorisées par l’arrêté préfectoral du 7 février 1889.Après la fermeture définitive des fonderies de Romilly en 1896, le moulin de Repainville est racheté par M. Barette aîné un industriel foulonnier, déjà propriétaire de plusieurs foulons à Romilly au lieu-dit les Moulins Pouchet. Ce dernier demande aussitôt l’autorisation de réparer le vannage en ruine du moulin afin de pouvoir le remettre en exploitation. Le système hydraulique est entièrement rétabli en 1900, mais M. Barette ne profite guère de son nouveau site de production. En 1903, le moulin est revendu à Albert Lancelevée qui le transforme en scierie spécialisée dans la fabrication de talons et sabots de bois. Une machine à vapeur provenant du constructeur rouennais Tougard y est installée pour compléter l’énergie produite par la rivière. La fabrique de talons d’Albert Lancelevée est entièrement détruite par un incendie en 1908. Réédifiée en 1910, elle est à nouveau équipée d’une machine à vapeur. La scierie est arrêtée au début des années 1920 et les bâtiments sont vendus à la société Delamarre spécialisée dans la fabrication de produits pharmaceutiques qui occupe le site jusqu’au début des années 1970. Après cette nouvelle fermeture, le grand atelier et le bureau sont transformés en logements et les entrepôts et magasins industriels en écuries et remises.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique

Matériaux de la couverture

Tuile mécanique

Description de l'élévation intérieure

Rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage de comble

Typologie de couverture

Toit à longs pans pignon couvert

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique ; produite sur place ; énergie thermique ; produite sur place

Commentaire descriptif de l'édifice

L'usine de Repainville réédifiée vers 1910, lorsqu'elle était une scierie, comprend pour l'essentiel un atelier en rez-de-chaussée couvert d'une série de toits à longs pans et un bâtiment construit sur un étage plus comble servant de bureau. Tous deux sont encore en place et reconvertis en logements. Ils sont complétés par des bâtiments rudimentaires utilisés à l'origine comme entrepôt et magasin industriels, aujourd'hui transformés en remise et écurie.

État de conservation (normalisé)

Établissement industriel désaffecté

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2016

Date de rédaction de la notice

2018

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Real Emmanuelle

Typologie du dossier

Sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine

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Vue générale de l'atelier-entrepôt industriel, depuis le sud.
Vue générale de l'atelier-entrepôt industriel, depuis le sud.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Vue sur la scierie.- Carte postale, photogr. A Lavergne, Vernon, vers 1910 (Collection particulière).
Vue sur la scierie.- Carte postale, photogr. A Lavergne, Vernon, vers 1910 (Collection particulière).
(c) Région Normandie - Inventaire général ; (c) Collection Privée
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Entête de papier à lettre, Albert Lancelevée fabrique de talons de bois dite usine de Repainville, 1905 (AD Eure. 5 M 310).
Entête de papier à lettre, Albert Lancelevée fabrique de talons de bois dite usine de Repainville, 1905 (AD Eure. 5 M 310).
(c) Région Normandie - Inventaire général ; (c) Archives départementales de l'Eure
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Usine de Repainville, fabrique de talons de bois nus et recouverts - spécialitée de Louis XV.- Carte postale, vers 1920 (Collection particulière).
Usine de Repainville, fabrique de talons de bois nus et recouverts - spécialitée de Louis XV.- Carte postale, vers 1920 (Collection particulière).
(c) Région Normandie - Inventaire général ; (c) Collection Privée
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Extrait du plan des usines de Romilly, 22 mars 1912 (AD Eure. 18 S 53).
Extrait du plan des usines de Romilly, 22 mars 1912 (AD Eure. 18 S 53).
(c) Région Normandie - Inventaire général ; (c) Archives départementales de l'Eure
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Plan schématique et de situation de l’usine Delamare, 1/1000e, 1958 (AD Eure. 18 W 272).
Plan schématique et de situation de l’usine Delamare, 1/1000e, 1958 (AD Eure. 18 W 272).
(c) Région Normandie - Inventaire général ; (c) Archives départementales de l'Eure
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Extrait du cadastre napoléonien de Romilly-sur-Andelle, section B, parcelle 744, 834 (AD Eure. 3 PL 685).
Extrait du cadastre napoléonien de Romilly-sur-Andelle, section B, parcelle 744, 834 (AD Eure. 3 PL 685).
(c) Région Normandie - Inventaire général ; (c) Archives départementales de l'Eure
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Vue générale de l'atelier de fabrication, depuis l'ouest.
Vue générale de l'atelier de fabrication, depuis l'ouest.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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