Laminoir ; martinet ; usine de taillanderie
Laminoir de cuivre ; laminoir de laiton
Usine de Bétille
Laminoir et martinet des Fonderies de Romilly, puis taillanderie Soubeyran puis Vergez-Blanchard dite usine de Bétille
Normandie ; Eure (27) ; Romilly-sur-Andelle ; de la Taillanderie (chemin ) 11
Bassin hydrographique de l'Andelle
Romilly-sur-Andelle
Le grand Moulin
De la Taillanderie (chemin ) 11
1835 B 761 ; 2019 AE 90, 133, 137, 139, 140, 175, 185, 211, 228, 306, 315, 317, 321 à 330, 346, 347 ; La multiplication des parcelles rend compte du morcellement de l'usine au cours du XXe siècle.
En écart
L'Andelle (bief de dérivation)
Bief de dérivation ; atelier de fabrication ; vanne
Fonderies de cuivre de Romilly
IA00016795
1er quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle
1823 ; 1860 ; 1993
Daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Société des Fonderies de Romilly (commanditaire ; propriétaire) ; Soubeyran Adrien (propriétaire) ; société Soubeyran-Chavanne et Cie (propriétaire) ; Meslin Guy (propriétaire ; commanditaire) ; société Vergez-Blanchard (propriétaire ; commanditaire)
L’usine de Bétille est construite en 1823 par la société des Fonderies de Romilly à l’emplacement de deux moulins à blé (mentionnés dans un aveu de 1485) reconvertis au foulage des draps au XVIe siècle, qu’elle a racheté en 1810 pour la somme de 54 000 F à la famille Lancelevée. C’est après l'usine de Perpignan, celle des Ponts et celle de Besle la quatrième unité de production créée par la société. L’usine est dédiée à la transformation du cuivre et du laiton et comprend à l’origine un double laminoir et plusieurs martinets entraînés par 3 grandes roues hydrauliques. Comme les autres unités de production qui constituent les Fonderies de Romilly, elle est réglementée par l'ordonnance royale de 22 janvier 1843.Les moteurs hydrauliques en place sont complétés par une machine à vapeur dont l'installation est autorisée par l'arrêté Préfectoral du 18 décembre 1860. Cette machine à vapeur d'une puissance de 10 CV est destinée à faire marcher les outils de martelage. En 1896, lorsque les Fonderies de Romilly sont définitivement fermées, l’usine de Bétille est rachetée par Adrien Soubeyran (1857- 1929). Ce polytechnicien, ingénieur de l’Ecole des Mines, fait le projet d’y transférer l’usine d’outillage Blanchard et Cie établie à Paris, dans laquelle il a des parts. Le choix de la vallée de l’Andelle et de la commune de Romilly-sur-Andelle s’explique à la fois par la présence de sites industriels vacants, parfaitement adaptés à l’activité métallurgique étant donné leur fonction antérieure, par l’énergie hydraulique disponible et par la proximité de la capitale. Le transfert de l’activité de la taillanderie dans l’usine de Bétille est véritablement effectué en 1900. Toutes les machines sont déménagées à Romily-sur-Andelle et une partie du personnel suit le mouvement. Mais pour conserver le marché des artisans d’art parisiens, les bureaux et magasins sont maintenus à Paris. La taillanderie Soubeyran est mise en service en 1901 sans qu'aucun changement n'ait été apporté à la configuration des bâtiments. Elle démarre avec un effectif de 50 ouvriers et propose une large gamme d’outils de métiers destinés notamment aux artisans du cuir (sellier, bourreliers, corroyeurs, cordonniers…) mais aussi aux tapissiers, carrossiers... L’entreprise reçoit de multiples récompenses pour la qualité de sa production. Médaille d’or aux expositions universelles de paris de 1878 et 1889, elle obtient en 1900 le grand prix à l’exposition universelle de Paris. Fort de son succès, Adrien Soubeyran rachète en 1910 l'entreprise et la marque Vergez. Peu après son installation à Romilly-sur-Andelle, Adrien Soubeyran remplace la roue hydraulique de l’usine de Bétille par une turbine Francis dont la puissance, bien supérieure, permet de développer de façon conséquente la capacité de production de son usine. En 1919, Adrien Soubeyran, fonde la société Soubeyran-Chavanne et Cie pour assurer, avec son fils et son gendre, l’exploitation de l’entreprise. Après une période faste où l’effectif atteint 100 personnes (en 1923), l’entreprise décline progressivement au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et fait faillite au milieu des années 1980. L’usine échappe à la fermeture définitive grâce à un ancien salarié, Guy Meslin qui relève le défi et reprend l’affaire sous le nom Vergez-Blanchard, en référence aux deux grandes marques d’origine. Jusqu’en 1986, l’énergie hydraulique est utilisée pour faire mouvoir les machines, complétée par l’électricité dans les années 1970. En 1993, l’usine de Bétille, trop vétuste est abandonnée et la taillanderie est transférée dans des locaux plus fonctionnels construits à 150 m de l’ancien site. Les nouveau bâtiments sont des hangars sans intérêt architectural mais les techniques de production et savoir-faire restent inchangées : certaines machines installées au début du XXe siècle sont encore utilisées aujourd’hui. C’est le cas du marteau pilon et du martinet Bradley (modèle déposé en 1870) fabriqué en 1910 à New-York. L’entreprise montre ainsi sa volonté de perpétuer une production d’outils haut de gamme basée sur la maîtrise des techniques traditionnelles.En 2000, l’usine de Bétille à l’abandon depuis 1993 est détruite, à l’exception d’une grande halle aujourd’hui en cours de reconversion en logement. La taillanderie Vergez-Blanchard emploie aujourd’hui une quinzaine de personnes très qualifiées qui assure toutes les étapes de fabrication, de l’étampage au polissage du métal. Tous les outils sont réalisés à la main, à partir d'aciers de haute qualité forgés sur place. Ce savoir-faire confère aux outils une qualité de coupe, une prise en main, une résistance et une esthétique qui font leur succès auprès des professionnels et gens de métier les plus pointus et exigeants. Grâce à sa production de qualité, la taillanderie Vergez-Blanchard jouit aujourd’hui d’une renommée internationale, ce que confirme la part croissante des exportations.
Brique
Ardoise
En rez-de-chaussée
Charpente en bois apparente
Élévation à travées
Toit à longs pans pignon couvert ; lanterneau
Énergie hydraulique ; produite sur place ; turbine hydraulique ; énergie thermique ; produite sur place
L'usine de Bétille était composée de plusieurs ateliers, de type grande halle, construits en rez-de-chaussée, à cheval sur un bras dérivé de l'Andelle. Cette configuration leur permettait de recevoir des équipements lourds ou des fours dédiés au travail des métaux. L'usine est désaffectée en 1993 et en grande partie détruite, lorsque l'activité de taillanderie (hommes et machines) est transférée dans un bâtiment en parpaing et tôle ondulée édifié à proximité. Ne subsiste aujourd'hui de l'usine primitive qu'un atelier en brique de plain-pied et vaste hauteur sous toiture, de type halle, qui est en cours de restauration pour devenir un logement et la turbine hydraulique Francis en état de marche qui l'alimentait en énergie.
Détruit ; remanié
IM27021138
Machine énergétique (étudiée dans la base Palissy)
Propriété d'une société privée
2016
(c) Région Normandie - Inventaire général
2018
Real Emmanuelle
Sous-dossier
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine