Filature
Filature de coton
Filature la Rouge, puissociété anonyme Pouyer-Quertier, actuellementsociété anonyme des Etablissements de Perruel
Filature de coton la Rouge
Normandie ; Eure (27) ; Perruel ; des Câbles (route)
Bassin hydrographique de l'Andelle
Romilly-sur-Andelle
Les câbles
Des Câbles (route)
1836 A 764 à 775 ; Références cadastrales correspondants aux moulins et usines sur l'emprise desquelles la filature la Rouge est construite en 1845. ; 2019 ZA 88, 89, 96
En écart
L'Andelle (bief de dérivation)
Bief de dérivation ; vanne ; entrepôt industriel ; écurie
2e quart 19e siècle
1845 ; 1849
Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Pouyer-Quertier Augustin-Thomas (personnage célèbre ; propriétaire) ; Josse Prosper (personnage célèbre ; propriétaire) ; société anonyme Filatures et Tissages Pouyer-Quertier (propriétaire ; commanditaire)
La filature de coton la Rouge est construite en 1845 par le grand négociant rouennais Edouard Quesnel qui est déjà propriétaire de deux filatures dans le même secteur : la filature de l'Isle-Dieu qu'il a fondé en 1837 sur le site de l'ancienne abbaye rachetée par son oncle Louis Thomas Quesnel en 1795 et la filature la Blanche implantée sur la commune de Vascoeuil qu'il a rachetée en 1841. La nouvelle usine est édifiée à l’emplacement de deux moulins préexistants (un moulin à blé appartenant à Nicolas Durécu et un moulin à papier transformé en filature appartenant à M. Petit puis à M. Rioult). Pour entraîner son puissant moteur hydraulique, elle réutilise leurs deux chutes réunies en une seule pour obtenir une puissance brute de près de 73 KW. La filature la Rouge est réglementée par l’ordonnance royale du 29 décembre 1845. Dès sa mise en activité, Edouard Quesnel confie l'exploitation de l'usine au puissant industriel cotonnier Augustin-Thomas Pouyer-Quertier qui développe alors son emprise sur la vallée de l'Andelle. Depuis 1841, il est déjà à la tête d'une autre grande filature, l'usine Saint-Victor établie à Fleury-sur-Andelle. Très vite, il intensifie la puissance de production de son établissement de Perruel en y faisant installer une machine à vapeur de 12 CV, comme l'y autorise l’arrêté préfectoral du 17 juillet 1849. La même année il équipe l'usine d'appareils à gaz destinés à assurer l'éclairage artificiel des différents ateliers en complément de l'éclairage naturel de façon à augmenter la durée des journées de travail.A la fin des années 1860, la filature la Rouge emploie 196 ouvriers (alors que la commune de Perruel ne compte que 380 habitants à cette date) et totalise un équipement de 16 340 broches. C’est alors l’une des plus puissantes filatures de la vallée de l'Andelle et la société anonyme Filatures et Tissages Pouyer-Quertier en est désormais propriétaire. Après le décès du grand industriel, l’exploitation de l’usine est progressivement abandonnée et son canal d’amenée n’est plus entretenu. En 1910, Prosper Josse, alors maire de Perruel et député de la circonscription des Andelys, rachète la filature la Rouge à la société anonyme Filatures et Tissages Pouyer-Quertier et en confie l’exploitation à la société Chevret et Cie aussitôt renommée société anonyme des Établissements de Perruel. La filature proprement dite est entièrement détruite par un incendie pendant la Seconde Guerre mondiale. Subsistent aujourd’hui du site industriel : le système hydraulique, deux bâtiments annexes qui servaient d’écurie et d’entrepôt ainsi que le château patronal édifié par Augustin-Thomas Pouyer-Quertier. Les aménagements hydrauliques et les deux dépendances de l'ancienne filature sont aujourd'hui réutilisés par une pisciculture.
Brique
Ardoise ; matériau synthétique en couverture
2 étages carrés ; étage de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans croupe
Énergie hydraulique ; produite sur place ; énergie thermique ; produite sur place
La filature proprement-dite, aujourd'hui détruite, consistait en un vaste bâtiment monobloc en brique à étages s'élevant sur trois niveaux et un étage de comble et présentant une haute façade ordonnancée de 14 travées surmontée d'un fronton triangulaire. La chaufferie et la salle de la machine à vapeur, également disparues, étaient édifiées dans le prolongement de son pignon nord. Les seuls éléments qui subsistent de l'usine sont son système hydraulique d'amont comprenant le canal et le vannage d'alimentation, la chute maçonnée, le bras et le vannage de décharge ainsi qu'un vaste bâtiment servant initialement d'écurie et d'entrepôt industriel construit en brique sur un plan rectangulaire allongé et composé d'un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré.
Établissement industriel désaffecté ; vestiges
2016
(c) Région Normandie - Inventaire général
2019
Real Emmanuelle
Dossier avec sous-dossier
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine