Tuilerie ; briqueterie
Briqueterie Lambert
Tuilerie-briqueterie Lambert
Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; Saint-Piat ; 15 rue de Dionval
La Lumière
Dionval (rue de ) 15
1970 D 1420, 1429, 1430, 1431, 1433, 1435, 1436
En village
Aire des produits manufacturés ; cheminée d'usine ; four industriel ; hangar industriel ; logement d'ouvriers ; pièce de séchage
19e siècle ; 20e siècle
1859
Daté par source
Attribution par source
En 1859, un premier four à tuiles fut bâti à l'emplacement actuel (lieu-dit la Lumière) par Jean-Baptiste Lambert, qui possédait déjà un four dans sa ferme sise non loin (lieu-dit le Marais). Il implanta ce nouveau four à proximité de carrières d'argile (lieux-dits les Plantes, Froid Vent, la Rue Perrée) , de terre franche (loehm) , de sable (lieu-dit les Gaudières) et de la voie ferrée Chartres - Paris. Il en reste quelques vestiges dans la cave du bâtiment principal : four carré, cave voûtée et petites annexes. Un second four, détruit, est attesté dont il ne reste que la cheminée située à l'extrémité nord du four actuel, au centre du bâtiment principal. Le double four de type Hoffman, existant toujours, fut construit entre 1880 et 1910. La briqueterie fut continuellement exploitée par la même famille jusqu'à la cessation de son activité en 1997 à la mort du dernier tuilier, James Lambert. Elle produisait des tuiles plates de pays, mécaniques de type Gilardoni, des briques pleines flammées réfractaires qui faisaient sa réputation, des mulots et des paneresses. Le rayonnement, principalement local, touchait également les régions limitrophes La machine à vapeur fut remplacée à la fin des années 1940 par un moteur diesel monocylindre horizontal de marque Ruston et Hornsby fabriqué à Lincoln (Grande-Bretagne) dans les années 1930. Le démarrage s'effectuait par air comprimé ; d'une puissance de l'ordre de 150 chevaux, il entraînait le tapis, l'élévateur et la malaxeuse. Toujours en place, il est dans un parfait état de marche La briqueterie employait environ 22 personnes en 1937.
Brique
Tuile
Charpente en bois apparente
Toit à deux pans
Rampe d'accès
Énergie thermique ; produite sur place ; machine à vapeur à piston ; énergie thermique ; produite sur place ; moteur thermique à combustion interne
La briqueterie se compose d'un vaste atelier fonctionnel central surmonté de deux cheminées (la plus ancienne ne fut utilisée qu'occasionnellement) ; à l'origine en forme de croix, il contient le four, l'unité de fabrication et les halles de séchage, augmenté de petites annexes aménagées en local moteur, vestiaire des ouvriers et récupérateur de chaleur alimentant le séchoir tunnel. Le mur pignon nord est percé de larges fenêtres, ouvertes dans le premier quart du 20e siècle, pourvues de volets de bois à lames orientables que l'on ouvrait pour faciliter la ventilation et le séchage des briques crues. Mais l'essentiel de l'espace intérieur est occupé par les séchoirs : étagères fixes et clayettes en bois sur rails ; un monte-charge montait les briques crues pour séchage à l'étage qui correspond au niveau du dessus du four. Deux hangars métalliques furent adjoints par la suite sur la façade arrière : le premier recouvre partiellement la zone de fabrication des tuiles, les trémies et le tapis roulant, le second implanté perpendiculairement en avant du bâtiment abritait les matières premières. A gauche de l'entrée de l'établissement, un immeuble à deux niveaux servaient de logement aux ouvriers, vers 1900 une extension utilisée comme bureau lui fut adjointe. A droite de l'entrée, un ancien entrepôt d'outillage à double porte fut ensuite transformé en atelier. D'autres bâtiments annexes, transformés depuis, subsistent : un modeste édifice dit de "mise en poussière" qui renfermait un broyeur de briques pour la fabrication de la poudre à crépi et des lieux de stockage. Le double four entièrement en brique, de type Hoffman, long de 37 m. et large de 8, 50 m (dimensions extérieures) comporte deux galeries parallèles voûtées. Chacune d'elles mesure 32 m. de long et comporte 9 ouvertures permettant l'enfournement et le défournement des produits ; elles communiquent aux extrémités par deux gros boyaux coudés facilitant la circulation de la chaleur. 90 puits de chauffe ouverts dans la voûte du four et servis par des trémies permettaient d'y jeter du combustible en cours de cuisson. 5 tonnes de charbon étaient nécessaires pour faire monter la température (l'opération durait quinze jours) puis on faisait avancer le feu ; la cuisson d'un chargement total demandait environ deux semaines. Le four fonctionnait en continu de mars à octobre.
Établissement industriel désaffecté
1999/03/04 : inscrit MH
Sont inscrits le bâtiment principal abritant le four, les halles de séchage, le local moteur et la zone de protection (cadastre D 1420).
Site inscrit
À signaler
Four industriel
Dernière briqueterie d'Eure-et-Loir à produire, elle a fonctionné jusqu'en 1997. Le bon état de conservation des bâtiments, le maintien sur place d'une notable partie du matériel d'exploitation, l'importance du four Hoffman et le remarquable moteur diesel monocylindre horizontal en font un ensemble essentiel de l'histoire industrielle de la commune et de la région.
Propriété privée
1997
© Inventaire général
1997
Jouanneaux Françoise
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06