Église
Saint Colomban
Église Saint-Colomban, rue Brémond d'Ars (Quimperlé)
Bretagne ; Finistère (29) ; Quimperlé ; rue Brémond d'Ars
Quimperlé
Quimperlé
Brémond d'Ars (rue)
1981 AR 295
En ville
14e siècle ; limite 15e siècle 16e siècle
11e siècle
Attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques
Attestée au moins depuis le 11e siècle, Saint-Colomban était l´ancienne église paroissiale de la basse ville. Les seuls vestiges actuellement en place - la façade ouest et une partie de l´élévation nord de l´ancien choeur - portent les traces de plusieurs périodes de construction. L'élévation ouest qui conserve une porte et une baie haute du 11e siècle, est percé d´une baie gothique flanquée de niches à dais de la fin du 15e ou du début du 16e siècle. Vers 1550, une verrière placée à cet endroit portait les armoiries de Daniel de Saint-Alouarn, abbé de Sainte-Croix. Les vestiges de l´ancien choeur, notamment les colonnettes jumelées reposant sur des culs-de-lampe partiellement figurés, étaient probablement destinées à recevoir une voûte en pierre et peuvent dater du 14e siècle. Sans doute remanié à plusieurs périodes difficiles à cerner, l´édifice de plan allongé mesurait environ 36 mètres de long et 16 mètres de large et figure sur un dessin de 1736. La nef basse à quatre travées, peut-être romane, jouxtait un vaste choeur de plan carré, peut-être du 14e siècle ; sans doute voûté, il était largement éclairé et coiffé d´une tour-clocher couvert d´un toit en pavillon. Paroisse riche dans un quartier urbain habité par des notables et des marchands, l´église servait également de lieu de sépulture et avait un cimetière qui jouxtait, à l'est, la rivière de l'Ellé. Dès le 17e siècle, une petite maison à usage de presbytère, remaniée à plusieurs reprises, se greffe sur la partie nord du pignon ouest. Les archives font état d´un mobilier monumental de qualité aujourd´hui disparu. François de la Motte, facteur d´orgue, est l´auteur d´un instrument en place en 1630. Entre 1650 et 1652, sous la direction d´Olivier Martinet, architecte et retablier originaire de Laval, un grand retable en tuffeau ou en marbre est mis en place. Martinet dirige une équipe de maçons et de sculpteurs locaux (Berard, Bonnier, Chève, Le Poix) et fait exécuter des statues par le sculpteur Jacob Le Roy, célèbre pour ses oeuvres en marbre et terre cuite. En 1715, le sculpteur ou menuisier Benoît Dufresne réalise une chaire à prêcher. En 1760, Sébastien Praud, architecte, dirige des travaux de restauration ; on peut peut-être lui attribuer une curieuse arcade (disparue) qui servait de liaison entre les deux constructions secondaires greffées sur la façade ouest, le presbytère et une maison en pan de bois qui, disparue, figure sur une gravure de 1841. Délaissé depuis 1792 au profit de l´église Sainte-Croix devenue chef-lieu de paroisse, l´édifice est dépecé et tombe rapidement en ruine. Au 19e siècle, l´ancienne sacristie a été rehaussée et aménagée en maison d´habitation, entraînant le percement de deux fenêtres dans le mur de l´ancien choeur. En 1862, l´architecte Joseph Bigot fait un projet de restitution de l´édifice qui ne sera pas réalisé. L´ancienne nef fut longtemps occupée par des constructions éphémères qui figurent sur les photographies anciennes. Un cinéma s´élève aujourd´hui sur une partie de l´emprise de l´ancien choeur.
Granite ; pierre de taille
Vestiges
classé MH partiellement ; inscrit MH partiellement
Mur de façade sur la rue Brémond d'Ars avec sa fenêtre ogivale : classement par arrêté du 8 juin 1949 ; ensemble des ruines sauf parties classées : inscription parr arrêté du 8 juin 1949.
À signaler
"Les arrêtés de classement et d'inscription désignent l'édifice, à tort, comme "ancienne abbaye"."
Propriété de la commune
2001
(c) Inventaire général
2003
Douard Christel
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35