Château
École
Château de Ker-Stears, rue du Général-de-Trobriand, Saint-Marc (Brest)
Bretagne ; Finistère (29) ; Brest ; Général-de-Trobriand (rue du)
Bretagne
Saint-Marc
Général-de-Trobriand (rue du)
En ville
Communs ; parc ; jardin ; logement ; portail
4e quart 19e siècle
Daté par source
Attribution par travaux historiques ; signature
Burnett-Stears John (propriétaire)
Une première demeure est construite sur le site en 1845 pa l'ingénieur britannique John Burnett Stears sur une falaise dominant un site industriel établi à partir de 1841 par ce dernier et qui comprend alors une usine à gaz et plusieurs gazomètres. Le site est relié en 1865 à la voie ferrée. L'actuel château est construit à la place de la première demeure pour John Burnett-Stears fils et son épouse, Beatrice Denis de Keredern de Trobriand, née à New-York, et dont le père, le baron Régis de Trobriand, émigré aux Etats-Unis en 1840 avait joué un rôle de premier plan lors de la guerre de Sécession dans le camp nordiste. La construction débutée peu après 1885 et achevée en 1891, est attribuable à l'architecte local Victor Lapierre, élève de Viollet le Duc qui était également sculpteur. La nouvelle demeure reprend dans une version plus ample le style celui du Château de Leuhan en Plabennec édifié à l'initiative des mêmes commanditaires entre 1882 et 1884. L' accès au château était marqué, au niveau de l'actuelle rue Alfred de Musset, par un haut logis à tourelles formant passage traversant qui servait de maison de garde. Ce dernier a disparu peu après 1950, lors de la création du pont du Forestou. Une autre maison de garde se trouvait à l'opposé du côté du port. L'ancienne buanderie du domaine subsiste au bord d'une montée située en contrebas de la rue du général de Trobriand. Les écuries se trouvaient près de l'actuelle rue de la comtesse de Rodellec du Porzic. La propriété s'étendait alors au delà de la voie ferrée et l'ancien mur du parc est encore en partie visible dans la rue de la comtesse de Rodellec du Porzic ; il se prolongeait également le long de la rue Pierre Semard. Après le décès de John Burnett-Stears en 1888, sa veuve se remarie avec le comte Olivier de Rodellec du Porzic et réside à Ker Stears jusqu'à la seconde guerre mondiale. En 1945, les religieuses de la congrégation de la Retraite installent dans la propriété l'école privée du cours Fénelon, destinée à l'enseignement des jeunes filles. Il est plus particulièrement spécialisé aujourd'hui dans l'enseignement de l’hôtellerie et de la restauration.Jean-jacques Rioult. 2020
Granite ; moellon ; pierre de taille
Ardoise
Sur le territoire de Saint-Marc, le site choisi, un promontoire schisteux, isolé du plateau du Guelmeur par la tranchée de la voie ferrée depuis 1865, a conditionné l'orientation du château selon un axe sud-ouest en direction de l'entrée du goulet de Brest et de la pointe des Espagnols. Le château est implanté à la limite d'une rupture de pente sur un soubassement solidement maçonné abritant caves et cuisines et ouvert du côté de rade par un jeu d'arcades. Cet étage de soubassement porte une large terrasse court sur toute la longueur du château et ouvre en son milieu sur un large escalier a rampes divergentes et balcon central. Cet escalier conduit en contrebas vers une deuxième terrasse, elle même communiquant avec le jardin par deux rampes convergentes qui se réunissent en un degré arqué de deux statues monumentale de lions. Ces dernières portent la signature de Victor Lapierre et la date de 1885.La demeure, imposante, est un assemblage de volumes de formes et de hauteur variées. Le corps principal est précédé d'un large porche hors-œuvre permettant l'accès à couvert en voiture au pied d'un vaste hall abritant l'escalier d'apparat. Ce dernier est contenu dans un avant corps formant pavillon éclairé par trois hautes baies dont la forme en arc brisé fait écho à celles du porche. Ces arcs brisés se retrouvent également sur les baies de la grande salle qui occupait la partie droite du rez-de-chaussée et disposait d'un accès direct depuis l'extérieur par un degré de cinq marches. A gauche du porche, une haute tour de plan rectangulaire émerge au dessus des toits et se termine par une plateforme à garde corps crénelé formant belvédère.A l'opposé, contre le pignon nord-ouest, une autre tour, de plan circulaire et couronnée d'un chemin de ronde sur faux mâchicoulis est surmontée d'un étage en retrait coiffé d'un haut toit conique.Jean-Jacques Rioult. 2020
Ex-nihilo. Néogothique
Remanié
À signaler
Propriété privée
2004
(c) Monuments historiques ; (c) Inventaire général
2004
Lauranceau Elise ; Louarn Jeanne-Marie ; Tracou Claire ; Rioult Jean-Jacques
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35