Manoir
Ancien manoir, Le Manoir de Quélern (Crozon)
Bretagne ; Finistère (29) ; Crozon
Parc Naturel Régional d'Armorique
Crozon
Le Manoir de Quélern
AC 320
Isolé
Cour ; communs ; fontaine
16e siècle ; limite 18e siècle 19e siècle
Attribution par travaux historiques
Le Gentil Emmanuel-Jean l'Evangéliste (habitant célèbre)
Le manoir de Quélern est édifié au nord de la commune, à proximité des fortifications du même nom. Un premier corps de logis est construit au 16e siècle, augmenté, à la fin du 18e siècle ou au début du 19e siècle, d'un second bâtiment figuré sur le cadastre de 1830. Il semble que cette nouvelle construction corresponde à un projet inachevé ; en témoignent les portes percées sur le pignon qui devaient communiquer avec le logis initial dont on prévoyait la surélévation. Un troisième bâtiment était construit en retour d'équerre au sud-ouest, figuré sur le cadastre ancien et dont les traces d'arrachement sont visibles en façade. A la place, on a construit une dépendance. Les portes charretière et piétonne qui ouvraient sur la cour ont été détruites peu avant 1939.Démembrée de la seigneurie de Crozon, la seigneurie de Quélern passe par alliance, dans la seconde moitié du 16e siècle, à la maison du Chastel (qui possède la seigneurie du Poulmic). Elle devient ensuite la possession de la famille Goulhezre puis, par alliance, de la famille Le Gentil de Quélern. Le manoir appartient à la fin du 18e siècle et jusqu'en 1843 à Emmanuel-Jean l'Evangéliste Le Gentil, officier du Génie.Restauré à la fin des années 1980, le bâtiment est aujourd'hui désaffecté et envahi par la végétation. L'aile construite au sud-ouestest en ruines.
Granite ; moellon ; pierre de taille
Ardoise
Sous-sol ; étage de soubassement ; 2 étages carrés ; étage en surcroît
Toit à longs pans ; appentis ; toit en pavillon ; pignon découvert ; pignon couvert
Escalier dans-oeuvre : escalier en vis
Le manoir était autrefois à cour fermée par de grands communs dont il subsite une partie au sud-est. Le logis initial est en moellon de granite, de plan allongé, à étage et élévation ordonnancée à trois travées. Il est construit sur un étage de soubassement qui abrite un sous-sol accessible par une porte percée dans le pignon est. Au rez-de-chaussée, cuisine et salle sont séparées par un mur de refend. L'escalier en vis dans-oeuvre et l'arrière cuisine sont abrités par un prolongement du versant postérieur du toit formant appentis. Un second corps de bâtiment est construit en alignement à l'ouest, de plan massé à deux étages carrés et comble à surcroît. Sa façade est percée de portes jumelées qui communiquaient avec un troisième corps de batiment en retour d'équerre, aujourd'hui disparu, dont témoignent les pierres d'arrachement et le dessin sur le cadastre ancien. Le pavillon d'entrée, de plan massé couvert en pavillon, et la dépendance construite en alignement au nord sont à l'état de ruines. Envahie par la végétation, une fontaine existe toujours au sud-est du manoir.
Vestiges ; envahi par la végétation
À signaler ; maison d'homme célèbre
Le manoir de Quélern a abrité un brillant ingénieur militaire spécialiste des fortifications (batteries du Toulinguet et de Camaret) et du génie civil (phare d'Alexandrie), officier de haute culture à la bibliothèque impressionnante qui participa à l'Expédition scientifique de la campagne d'Egypte aux côtés du général Bonaparte. Il est probablement à l'origine du second corps de bâtiment fin 18e siècle-début 19e siècle dont l'architecture évoque celle des constructions militaires ou du génie civil.L'architecture du manoir est particulièrement intéressante avec sa cave accessible sur le pignon est.
Propriété privée
2010
(c) Région Bretagne
2010
Douard Christel ; Maillard Florent ; Tanguy-Schröer Judith
Dossier individuel
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