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Plateforme ouverte du patrimoine

Mine d'anthracite dite mine d'Osani

Désignation

Dénomination de l'édifice

Mine

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Mine d'anthracite

Appellation d'usage

Mine d'Osani

Titre courant

Mine d'anthracite dite mine d'Osani

Localisation

Localisation

Corse ; Corse-du-Sud (2A) ; Osani

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Deux-Sevi (Les)

Lieu-dit

Cardella ; Murato ; Sperone

Références cadastrales

1866 C 18 ; 2012 C non cadastré

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Excavations ; terrils

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 19e siècle ; 1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1889 ; 1892 ; 1900 ; 1905

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Philippe Louis, ingénieur (promoteur) ; Campenon, industriel (promoteur)

Description historique

Les sources mettent en lumière la discontinuité et l'échec de la mise en valeur d'un gisement que les ingénieurs des mines avaient pourtant cru prometteur. En mars 1866, la parcelle C 18, d'une superficie de 2 a 21 ca, au lieu-dit Sualello, est qualifiée de ""mine de charbon"", propriété de Filippi Constantin, propriétaire à Ajaccio (A. T. - 3P 197/2) Succédant à des travaux de recherches, intermittents et infructueux, effectués respectivement entre les années 1840 et 1883 pour le compte du docteur Agostini, des sieurs Filippi, Ponte et Rousseau (en 1856), des industriels Gazan et Chatelain (en 1860) ou encore de MM. Bellisen et Rey (en 1881 et en 1883), les prospections réalisées en 1887 par l'armateur marseillais Joseph-Antoine Perrier aux lieux-dits Cardella et Murato paraissent encourageantes. La mine changera de propriétaire en 1888 au profit de Ceccaldi Dominique, vicaire demeurant à Evisa, propriétaire également de la parcelle C 107. Concessionnaire de la mine en 1889, ce dernier sollicite l'extension du périmètre d'exploitation en 1892 et fait procéder à de nouveaux aménagements. Confronté à des résultats décevants, il renonce peu de temps après à toute nouvelle investigation. En 1898, il amodie la concession à l'ingénieur Louis Philippe. Celui-ci crée la ""Société Anonyme des Charbonnages de la Corse"", conduit des recherches sur le site pendant deux ans puis le délaisse à son tour. En 1900, l'administrateur de la ""Société Anonyme des Transports et Chemin de Fer du Centre"", Campenon, reprend la concession et tente de donner à cette exploitation un élan nouveau. Des travaux sont engagés et une trentaine d'ouvriers recrutés. En 1901, seules quelques dizaines de tonnes de minerai sont extraites. La production de charbon croît au cours des deux années suivantes, atteignant 200 tonnes en 1903. En 1904, la concession est cédée à la ""Société Anonyme Française des Charbonnages d'Osani"". L'exploitation est modernisée à partir de 1905, comme en témoignent, entre autre, l'installation d'un câble destiné au transport de minerai de charbon du lieu d'extraction au rivage, cette tâche étant exécutée jusqu'alors par des muletiers, ou encore la création d'un quai pour le chargement des navires à la marine de Gradelle. Le renforcement des équipes de travail au cours de cette période permet, par ailleurs, d'accroître les capacités de production du site. Ainsi, comme le révèle la documentation, une centaine d'ouvriers, mineurs et manoeuvres est-elle employée sur cette exploitation en 1905, année au cours de laquelle 1 000 tonnes de minerai sont extraites. Malgré ces résultats encourageants, la mine est abandonnée à la fin de 1907. En 1908, la Société Anonyme Française des Charbonnages d'Osani fait construire en 1908, sur la parcelle C 16, une maison, des bureaux, des magasins, une forge, une bascule et bâtiment. Elle suscite un regain d'intérêt au cours de la première guerre mondiale, en raison de la pénurie de charbon. Elle attire tout spécialement l'attention de la Marine Française et des Chemins de Fer de la Corse mais ceux-ci s'en détournent rapidement en raison d'une qualité de charbon qu'ils jugent mauvaise, voire dangereuse pour le fonctionnement des chaudières. En 1918, 1 400 tonnes d'anthracite sont disponibles sur le carreau de la mine, comme l'indique Paul Marini, liquidateur des Charbonnages d'Osani. En 1920, l'ingénieur Louis Philippe crée la ""Société Nouvelle des Charbonnages de Corse"", en vue de relancer l'activité mais cette tentative ne connaît pas plus de succès que les précédentes. La ""Société nouvelle des charbonnages d'Osani"" à Paris fait démolir sur la parcelle C 16, les bureaux, le magasin, la bascule et bâtiment en 1926 ; la maison et la forge, en 1937. La concession est finalement renoncée en 1974, après d'autres essais de valorisation sans lendemain.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

Ce site conserve encore les traces, sur la parcelle C 139, d'une exploitation minière effectuée par galeries et puits aux lieux-dits Cardella, Murato, Sperone. Terrils, entrées de galeries et vestiges du quai de Gradelle, effondré le jour de son inauguration le 9 décembre 1907, sont les derniers témoins de cette activité.

État de conservation (normalisé)

Vestiges

Protection et label

Typologie de la zone de protection

Parc naturel régional

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1990 ; 2005 ; 2024

Date de rédaction de la notice

2005 ; 2024

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Campocasso Pierre-Jean ; Mattioli Mauricette ; Fideli Marie-Antoinette ; Simonpietri Olivier ; Comiti Pierre

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine Villa Ripert - 1, cours Général Leclerc - 20000 Ajaccio - 04.95.10.98.22/04.95.10.98.23

Haldes.
Haldes.
© Inventaire général, ADAGP ; © Collectivité Territoriale de Corse
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