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Plateforme ouverte du patrimoine

Carrière de roche serpentineuse dite carrière de marbre vert de mer du Bevinco

Désignation

Dénomination de l'édifice

Carrière

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Carrière de roche serpentineuse

Appellation d'usage

Carrière de marbre vert de mer du Bevinco

Titre courant

Carrière de roche serpentineuse dite carrière de marbre vert de mer du Bevinco

Localisation

Localisation

Corse ; Haute-Corse (2B) ; Biguglia

Canton

Borgo

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Bevinco (le)

Partie constituante non étudiée

Scierie

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 19e siècle

Auteur de l'édifice

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Tomei Jean-Baptiste (promoteur) ; Galinier (personnage célèbre) ; Lucciani Joseph (personnage célèbre)

Description historique

Cette carrière, mentionnée dans les sources à partir du milieu du XIXe siècle, est mise en valeur au cours de cette période par deux associés, l'avocat et homme d'affaires Jean-Baptiste Tomei et le maître marbrier Galinier, de Caunes-Minervois (Aude). Son exploitation donne lieu à l'extraction de gros blocs de marbre vert pouvant être transformés en "colonnes, dalles et carreaux". Cette activité se développe notamment grâce au contrat commercial signé en 1855 avec un homme d'affaires parisien influent, Ruzé. Au cours de cette même année, la qualité exemplaire de la production est récompensée lors de l'Exposition Universelle de Paris par une médaille de première classe. Malgré la dénonciation du contrat par Ruzé en 1857, l'activité demeure régulière. Une nouvelle récompense lors de l'Exposition de Londres en 1862 souligne à nouveau la richesse de cette roche ornementale. En 1865, le rapport de l'ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées Doniol insiste sur l'intérêt présenté par cette carrière : "le marbre consiste en une roche serpentineuse d'un beau vert entremêlé de filons blancs la couleur du marbre est vraiment belle et sa dureté assez forte sans être excessive... le front de carrière paraît avoir environ 18 m de hauteur sur 300 m de longueur... en résumé, le marbre vert du Bevinco est d'une très belle qualité... on peut y extraire des blocs de très grandes dimensions... il serait assez facile d'installer pour cette carrière une bonne exploitation mais on n'y a travaillé jusqu'ici qu'avec des moyens insuffisants..." (A. D. Corse-du-Sud - 8 S 57). Cette production donne lieu en 1866 à l'exportation de 1 500 tonnes. Sa qualité ne se dément pas : l'attribution d'une nouvelle médaille de première classe lors de l'Exposition Universelle de Paris en 1867 l'atteste. Ce marbre vert, employé dans l'ornementation des bâtiments publics, sera choisi en 1874 pour la décoration de la principale loge du nouvel opéra de Paris construit par Charles Garnier. Cette carrière, exploitée en 1880 par le marbrier bastiais Joseph Lucciani, n'est plus signalée dans la documentation ultérieure.

Description

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique ; produite sur place

Commentaire descriptif de l'édifice

Cette carrière à ciel ouvert, associée à une scierie hydraulique, était située sur la rive gauche du Bevinco. Il ne subsiste plus aujourd'hui aucune trace de cette exploitation.

État de conservation (normalisé)

Vestiges

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2004

Date de rédaction de la notice

2005

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Campocasso Pierre-Jean ; Fideli Marie-Antoinette ; Mattioli Mauricette

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine B.P. 215 - 20187 Ajaccio Cedex 1 - 04.95.50.38.06/04.95.50.38.07