Usine d'acide gallique

Dénomination de l'édifice

Usine

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Usine d'acide gallique

Titre courant

Usine d'acide gallique

Localisation

Corse ; Haute-Corse (2B) ; Morosaglia

Canton

Castifao-Morosaglia

Lieu-dit

Ponte-Leccia ; Cherchio

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Golo (le)

Partie constituante non étudiée

Atelier de réparation ; cheminée d'usine ; salle des machines

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1928 ; 1965

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Fardet Guy (personnage célèbre)

Description historique

Dans les années 1920, des hommes d'affaires de Liverpool investissent 250 000 F dans l'installation d'une usine d'acide gallique au lieu-dit Cherchio, carrefour routier et ferroviaire. Construite en 1928, elle est exploitée par la "Société Anonyme des Tanins Corses" sous la direction de Guy Fardet. Elle produit annuellement environ 2 000 tonnes d'extraits purs. Modernisée au cours des années 1930, elle est dotée entre autre d'atomiseurs. En 1938, cet établissement emploie plus de 100 personnes auxquelles s'ajoutent des bûcherons, des forestiers et des transporteurs et fabrique près de 3 000 tonnes d'acide gallique exportées vers les ports de Londres et de Liverpool. Au cours des années 1950, elle est intégrée à la "Société de cellulose et des tanins corses", filiale de la société des tanins Rey, également propriétaire des usines de Barchetta et de Folelli. La production annuelle, qui s'élevait à environ 4 000 tonnes de 1945 à 1950, ne cesse ensuite de décroître jusqu'à la fermeture de l'établissement en 1963. La concurrence de l'Argentine et de l'Afrique du Sud produisant des extraits à forte teneur tannique à partir du quelbracho et du mimosa, le développement d'une fabrication chimique d'acide gallique expliquent, comme pour toutes les usines de Corse, sa cessation d'activité. Vendu en 1965, il est ensuite démantelé par crainte d'un repreneur, l'ensemble du matériel étant cédé à des ferrailleurs. Seuls les bâtiments sont conservés en élévation.

Matériaux du gros-œuvre

Fer ; brique creuse

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique ; produite sur place ; turbine hydraulique ; énergie thermique ; produite sur place ; machine à vapeur à piston

Commentaire descriptif de l'édifice

Cet ensemble, à l'architecture de parpaings, de verre et de métal, comportait un bâtiment principal consacré à la production ainsi que des ateliers de mécanique et de chaudronnerie. Il était équipé de trois puissantes raboteuses réduisant les bûches de châtaignier en copeaux, de deux machines thermiques de 250 CV alimentées par cinq chaudières. Une turbine hydraulique et deux alternateurs installés sur le Golo complétaient ce dispositif. La production était assurée par sept autoclaves installés au centre du bâtiment principal. Il était également doté d'un atomiseur de type Kestner permettant de fabriquer des extraits tannants en poudre. Deux cheminées évacuaient les fumées de l'usine.

État de conservation (normalisé)

Établissement industriel désaffecté

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2004

Copyright de la notice

© Inventaire général ; © Collectivité Territoriale de Corse

Date de rédaction de la notice

2005

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Campocasso Pierre-Jean ; Fideli Marie-Antoinette ; Mattioli Mauricette

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine B.P. 215 - 20187 Ajaccio Cedex 1 - 04.95.50.38.06/04.95.50.38.07