POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Mine d'antimoine dite mine de Luri

Désignation

Dénomination de l'édifice

Mine

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Mine d'antimoine

Appellation d'usage

Mine de Luri

Titre courant

Mine d'antimoine dite mine de Luri

Localisation

Localisation

Corse ; Haute-Corse (2B) ; Luri

Canton

Capobianco

Lieu-dit

Castello ; Spergame

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Aire de triage ; bureau d'entreprise ; chevalement ; entrepôt industriel ; excavation ; puits d'extraction

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 19e siècle ; 1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1863 ; 1866 ; 1870 ; 1890

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Vecchini Jean (promoteur) ; Giuseppi Félix (promoteur) ; Castell-Southwell Arthur (promoteur)

Description historique

En janvier 1859, Jean Vecchini, originaire de la commune de Luri, déclare à la Préfecture la découverte d'antimoine. Cette invention est contestée par le maire, Félix Giuseppi. Celui-ci obtient l'autorisation de poursuivre les travaux de recherches qu'il avait déjà engagés en vue de l'obtention d'une concession. Celle-ci lui est accordée le 16 juin 1863 en association avec Dominique Vecchini, frère de Jean. Ils font procéder à l'exploitation du principal filon situé au lieu-dit Castello et plus particulièrement au dépilage d'une colonne richement minéralisée, "la Tromba". Après le percement de quatre galeries à flanc de coteau, les concessionnaires font creuser, à partir de 1866, un puits de 24 m de profondeur dit "Via Nota", puis, à compter de 1870, un second puits, "Terra Rossa", constituant la colonne vertébrale de la mine. De 1870 à 1881, quatre niveaux de galeries sont percés autour de ce puits. En 1887, confrontés à des difficultés financières, les concessionnaires abandonnent l'exploitation à leurs ouvriers qu'ils sont dans l'impossibilité de rémunérer. La gestion de la mine est alors assumée par le Syndicat ouvrier, sous la responsabilité du maître-mineur Conforti. En 1890, la concession est cédée à la "Société Wiens Novelli & Southwell" créée avec le soutien de capitaux anglais. L'exploitation se développe alors jusqu'en 1893. De nouveaux aménagement sont effectués : doublement du puits Terra Rossa par un travers-banc desservant 8 niveaux de galeries, installation de 2 chaudières et de pompes à eau. Entre 1890 et 1897, 130 à 200 ouvriers, en grande partie originaires de Toscane, sont employés annuellement. En 1899, ils ne sont plus que 30. Des manoeuvres insulaires, parmi lesquels des femmes et des enfants originaires du village, travaillent au triage, à l'ensachage et au transport. En 1904, la société anglaise cède l'exploitation à une société italienne "Miniere e fonderie d'antimonio", dont le siège social est établi à Gênes. Sous la direction de M. Vecelli, l'entreprise effectue de simples dépilages et fait conduire des recherches sur le filon de Spergame. En 1926, la concession de Luri est regroupée avec celle des mines d'antimoine d'Ersa et de Meria au sein de la "Société Minière du Cap Corse" gérée par l'ingénieur Flavigny Barrois, domicilié à Luri. Il fait procéder à des dépilages du filon de Spergame entre 1927 et 1939, date à laquelle sa société est mise en liquidation. En 1952, la "Société d'Etudes et de Recherches pour l'Antimoine", filiale de la "Société Nouvelle des Mines de la Lucette", reprend les deux concessions du Cap. En 1983, la "Société Nouvelle des Mines de la Lucette" devient concessionnaire de ces deux mines mais elle se désengage rapidement. La mise en sécurité du site sera réalisée en 2005.

Description

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie thermique ; produite sur place ; machine à vapeur à piston

Commentaire descriptif de l'édifice

Cette activité minière de plus d'un demi siècle a donné lieu au creusement de plus de 4 km de galeries, 400 m de puits et 250 m de travers-bancs. La principale exploitation, au lieu-dit Castello, était organisée autour du puits de Terra Rossa. Celui-ci desservait douze niveaux de galeries, sur une profondeur de plus de 220 m. Un hangar à minerai (détruit) et un bâtiment administratif complétaient les installations. De nombreuses entrées de galeries situées en bordure de la route communale conduisant à l'écart de Castello, la descenderie et le chevalement du puits, des haldes et le bâtiment administratif, en mauvais état, constituent les fragiles témoins de cette industrie extractive.

État de conservation (normalisé)

Détruit après inventaire

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2004

Date de rédaction de la notice

2005

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Campocasso Pierre-Jean ; Fideli Marie-Antoinette ; Mattioli Mauricette

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine B.P. 215 - 20187 Ajaccio Cedex 1 - 04.95.50.38.06/04.95.50.38.07

1/8
Vue intérieure.
Vue intérieure.
© Collectivité Territoriale de Corse
Voir la notice image
Entrée de galerie.
Entrée de galerie.
© Collectivité Territoriale de Corse
Voir la notice image
Vue d'ensemble d'un jeton.
Vue d'ensemble d'un jeton.
© Collectivité Territoriale de Corse
Voir la notice image
Vue d'ensemble d'un jeton.
Vue d'ensemble d'un jeton.
© Collectivité Territoriale de Corse
Voir la notice image
Vue d'ensemble d'un jeton.
Vue d'ensemble d'un jeton.
© Collectivité Territoriale de Corse
Voir la notice image
Vue d'ensemble d'un jeton.
Vue d'ensemble d'un jeton.
© Collectivité Territoriale de Corse
Voir la notice image
Vue d'ensemble d'un jeton.
Vue d'ensemble d'un jeton.
© Collectivité Territoriale de Corse
Voir la notice image
Détail du chevalement.
Détail du chevalement.
© Collectivité Territoriale de Corse
Voir la notice image