POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Carrières de cipolin dites carrières de Brando et usines de fabrication de matériaux de construction

Désignation

Dénomination de l'édifice

Carrière ; usine de fabrication de matériaux de construction

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Carrière de cipolin

Appellation d'usage

Carrières de Brando

Titre courant

Carrières de cipolin dites carrières de Brando et usines de fabrication de matériaux de construction

Localisation

Localisation

Corse ; Haute-Corse (2B) ; Brando

Canton

Sagro-di-Santa-Giulia

Lieu-dit

Petre Scritte ; Saint Joseph ; Marmoraggia

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Scierie ; aire de concassage

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

18e siècle (?) ; 19e siècle ; 20e siècle

Auteur de l'édifice

Description historique

La valorisation des carrières de Brando, dont l'ancienneté d'exploitation est attestée par les sources et par l'architecture (rappelons qu'elles alimentèrent, entre autre, le chantier de la cathédrale de Mariana au début du XIIe siècle) , s'organise jusqu'au premier tiers du XIXe siècle autour de petites unités familiales de carriers-tailleurs de pierres comme celles des Lota, des Duranti, des Morganti, des Sisco de Pozzo, ou encore des Valerj de Poretto. Souvent indivises, elles occupent un tout petit nombre d'ouvriers. Sous la Monarchie de Juillet, alors que s'ouvrent à Bastia de grands chantiers d'urbanisme, elles se regroupent en sociétés pour accroître leur capacité de production et être en mesure de répondre aux commandes de "marbres" aux qualités ornementales remarquables, comme le souligne Antoine-Claude Pasquin dit Valery dans son récit de voyage en 1837. Visitant Bastia, ce dernier écrit : "Le pavé, formé de dalles de pierre de Brando est une espèce de marbre jaspé supérieur même au pavé de Milan, de Florence et de Naples. Il serait plus digne de palais et de temples que de rues : les nuances de cette pierre ressortent après la pluie avec un éclat singulier. Cette simple sous-préfecture de France est peut-être la première ville de l'Europe pour le pavé". L'exploitation de la carrière de "Petre Scritte" atteint son apogée sous le Second Empire, le dynamisme de cette industrie extractive étant lié à l'essor de Bastia et au développement, au cours de ces deux décennies, de grands centres urbains comme Marseille, Gênes, Livourne. La société "Jean Totti et Cie", la plus importante des entreprises locales, produit, dans sa scierie équipée d'une polisseuse de pointe, des pavés, des dalles, des carreaux de "marbre" destinés à un marché insulaire en expansion ou exportés en grand nombre vers la France continentale et vers l'Italie. A cette phase de croissance, succède, à partir de 1870, une période de déclin de près d'un siècle. De la fin du XIXe siècle à l'entre-deux guerre, des carrières continuent à être exploitées par des marbriers tels les Bertolucci, les Marzocchi ou les Cinti, propriétaires de la scierie mécanique de Marmoraggia -ces derniers sont récompensés pour la qualité de leurs produits lors des expositions de Rodez en 1905, de Bordeaux en 1906, de Bastia en 1924. Mais l'activité demeure de faible ampleur. Elle est interrompue par la crise des années Trente. Elle sera relancée au cours du troisième quart du XXe siècle par l'entreprise SATI PIERRE des frères Brignole. Cette entreprise, employant une cinquantaine de personnes, est rachetée en 2003 par le groupe Vendasi. Elle est toujours en activité. Elle envisage, au cours des prochaines années, d'extraire annuellement 150 000 t de roches soit environ 85 % de la production de pierre de taille insulaire.

Description

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie thermique ; moteur thermique à combustion interne

Commentaire descriptif de l'édifice

Caractérisé par ses qualités "non poreuses, ingélives, inaltérables" (A. Gauthier) et par ses variétés : vert méditerranéen, bleu du Cap, braisé, le cipolin de Brando est exploité en carrières à ciel ouvert. La principale d'entre-elles, dite de Petre Scritte, s'étend sur une centaine d'hectares et présente plusieurs fronts de taille. Elle alimente l'usine de traitement située à proximité et une unité de concassage pour la production de graviers et de sable, implantée en bordure de la R. D. 80. Cette exploitation, comme les vestiges d'anciennes carrières, témoignent de l'importance de l'activité extractive exercée sur ce territoire pendant plusieurs siècles.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2004

Date de rédaction de la notice

2005

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Campocasso Pierre-Jean ; Fideli Marie-Antoinette ; Mattioli Mauricette

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine B.P. 215 - 20187 Ajaccio Cedex 1 - 04.95.50.38.06/04.95.50.38.07