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Plateforme ouverte du patrimoine

Ensemble métallurgique dit usine à fer de Toga

Désignation

Dénomination de l'édifice

Ensemble métallurgique

Appellation d'usage

Usine à fer de Toga

Titre courant

Ensemble métallurgique dit usine à fer de Toga

Localisation

Localisation

Corse ; Haute-Corse (2B) ; Bastia

Précision sur la localisation

Oeuvre située en partie sur la commune : Ville-di-Pietrabugno

Canton

Bastia

Lieu-dit

Toga

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Toga (le)

Partie constituante non étudiée

Affinerie ; haut fourneau ; fonderie ; aire de concassage ; aire des matières premières ; atelier de fabrication ; bâtiment de la soufflerie ; bureau d'entreprise ; four industriel ; logement de contremaître ; logement d'ouvriers

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1842 ; 1846 ; 1852

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Description historique

En 1842, la "Compagnie métallurgique de la Corse", associant le maître de forges Paul Droust de la Gironnière, l'industriel marseillais François Cabanis et la "Compagnie Corse" dirigée par le banquier parisien Mariano de Bertodano, fait construire un haut fourneau au lieu-dit Toga. En 1846, le comte Charles-André de Kerhoënt et le marquis Philippe de Puylaroque, gérants de la société en commandite "Forges et Fonderies d'Arles et de la Corse", rachètent les installations. Ayant obtenu des commandes de compagnies ferroviaires, ils font construire entre 1846 et 1848 2 hauts fourneaux, des halles à charbon, et réactivent les anciens bas fourneaux de Querciolo, de Fiumalto et d'Orezza (Castagniccia). En 1849, la société est mise en liquidation en raison de difficultés financières et d'une conjoncture défavorable. Cette faillite est suivie d'une saisie immobilière et d'une vente aux enchères publiques en octobre 1851. La "Société Jackson Frères" établie dans la Loire devient le nouvel acquéreur. De 1852 à 1853, sous l'autorité du maître de forges, Ferdinand Rimoz de la Rochette et sous la direction des ingénieurs Tranles et Martin, la société fait procéder à de nouveaux aménagements. En 1854, les frères Jackson fusionnent avec la société Petin et Gaudet. Ils constituent la "Compagnie des hauts-fourneaux, des forges et des aciéries de la Marine et des Chemins de Fer", l'une des principales sociétés industrielles de France. En 1862, l'ingénieur stéphanois Charles Koch prend la direction de l'usine. Elle emploie de 300 à 450 ouvriers y compris des femmes et des enfants. A partir de 1875, la Compagnie Marine connaît des difficultés liées au recentrage national de la production sidérurgique dans l'est et le nord de la France. En janvier 1885, le site de Toga est fermé. En 1890, la Compagnie Marine vend l'usine à la "Société Louis-Napoléon Mattei et Cie", spécialisée dans les vins et les alcools pour 200 000 F. A partir de 1924, une partie des bâtiments de Toga est occupée par la manufacture de tabacs Job. L'ensemble industriel est abandonné en 1977.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Schiste ; moellon ; enduit ; brique

Matériaux de la couverture

Brique en couverture

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie thermique ; produite sur place ; machine à vapeur à piston

Commentaire descriptif de l'édifice

En 1866, l'ingénieur des Mines, Louis-Ernest Leseure, présente une description détaillée de l'usine : "des quatre maisons placées à l'intérieur de l'usine, trois servent d'habitation, la quatrième de bureau et de logement du concierge. Un peu en retrait et parallèlement aux murs de clôture bordant la route sont situées les 2 halles de travail. La première comprend 6 feux d'affinerie et 2 hauts fourneaux, la seconde 2 hauts fourneaux seulement. Cette halle possède un monte-charge, chaque fourneau a 2 appareils à air chaud. En arrière de la première halle, s'élève le bâtiment qui abrite les machines soufflantes et les chaudières. En arrière de la deuxième halle, se trouvent les fours à griller le minerai. Les monte-charge sont des balances à eau. Trois machines à vapeur servent à la soufflerie : deux d'entre-elles proviennent des ateliers marseillais de Philip Taylor, la troisième du fabricant Parent Schaken d'Oullins (Rhône). La force de chaque machine est de 50 à 60 CV. Deux autres appareils livrés par le constructeur Lamet mettent en mouvement les marteaux-pilons. Les trois plus anciens fourneaux sont équipés d'une tuyère plongeante d'un diamètre de 12 à 13 cm, placée du côté opposé à la rustine. Le dernier fourneau, construit en 1863, possède un creuset de 3 m de large au centre, équipé de deux tuyères horizontales et opposées, ayant chacune 9 centimètres de diamètre". Durant cette période, dix feux comtois, dix fours à réverbère et deux cubilots complètent l'équipement. L'ensemble de ces installations métallurgiques ayant été détruit, seules les halles à charbon, situées sur la rive nord du ruisseau de Toga, témoignent aujourd'hui de l'activité passée.

État de conservation (normalisé)

Vestiges

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2004

Date de rédaction de la notice

2005

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Campocasso Pierre-Jean ; Fideli Marie-Antoinette ; Mattioli Mauricette

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine B.P. 215 - 20187 Ajaccio Cedex 1 - 04.95.50.38.06/04.95.50.38.07

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Elévation antérieure des halles à charbon.
Elévation antérieure des halles à charbon.
© Collectivité Territoriale de Corse
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Vue intérieure des halles à charbon.
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Vestiges.
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Halles à charbon. Elévations antérieures No 1.
Halles à charbon. Elévations antérieures No 1.
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Halles à charbon. Elévations antérieures No 2.
Halles à charbon. Elévations antérieures No 2.
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Halles à charbon. Elévations antérieures No 3.
Halles à charbon. Elévations antérieures No 3.
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Couronnement des halles à charbon.
Couronnement des halles à charbon.
© Collectivité Territoriale de Corse
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Vue d'ensemble du site.
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Vue d'ensemble des halles à charbon.
Vue d'ensemble des halles à charbon.
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Vue intérieure d'une halle à charbon.
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Vue d'ensemble.
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Vue d'ensemble de trois quarts des halles à charbon.
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Elévation postérieure sud d'une halle à charbon.
Elévation postérieure sud d'une halle à charbon.
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Détail de l'élévation postérieure sud d'une halle à charbon.
Détail de l'élévation postérieure sud d'une halle à charbon.
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Vue intérieure No 1 d'une halle à charbon.
Vue intérieure No 1 d'une halle à charbon.
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Vue intérieure No 2 d'une halle à charbon.
Vue intérieure No 2 d'une halle à charbon.
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