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Plateforme ouverte du patrimoine

Ancien couvent de franciscains Saint-François d'Aregno puis couvent de dominicains Saint-Dominique, actuellement couvent de la communauté des Frères de Saint Jean

Désignation

Dénomination de l'édifice

Couvent

Genre du destinataire

De frères mineurs ; de frères prêcheurs

Vocable - pour les édifices cultuels

Saint-François ; Saint-Dominique

Appellation d'usage

Couvent Saint-François d'Aregno ; couvent Saint-Dominique de Corbara ; couvent de la communauté des Frères de Saint Jean

Titre courant

Ancien couvent de franciscains Saint-François d'Aregno puis couvent de dominicains Saint-Dominique, actuellement couvent de la communauté des Frères de Saint Jean

Localisation

Localisation

Corse ; Haute-Corse (2B) ; Corbara

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Ile-Rousse (L')

Lieu-dit

Convento

Références cadastrales

1873 E 1066, 1067, 1070 à 1073 ; 2011 E 480 à 484, 487, 489 à 491, 591

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Dépendances

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 15e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1456 ; 1857 ; 1927

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribué par source

Description historique

Le couvent Saint-François d'Aregno a été fondé par les Frères Mineurs de l'Observance en 1456, comme l'indique le Père Gonzague, ministre général de l'ordre franciscain dans son ouvrage "De origine seraphicae religionis franciscane" paru en 1587. Selon le chroniqueur, deux religieux, le vénérable Frère Mariano de Muro et le Père Matteo d'Occhiatana, posèrent la première pierre de cet édifice. Représentant l'un des plus importants couvents de la province franciscaine de Corse, en charge au cours de son histoire de l'éducation des novices et de la formation des profès, ainsi que le souligne le Père Paolo Olivesi dans ses "Serafici e cronicali ragguali della Provincia Minore Osservante di Corsica" en 1671, il comptera de neuf à quatorze religieux selon les périodes. Sous la Révolution Française, les biens conventuels (couvent formé de deux corps de bâtiment, église, jardin, vigne, verger, enclos, bois…) deviennent "bien national". Mis aux enchères le 4 vendémiaire de l'an VII, ils sont acquis par les sieurs Pascal et Louis Orticoni de Monticello pour la somme de 8272,50 francs (A. D. Haute-Corse. 1 Q 144 - 4 Vendémiaire an VII). Ces derniers, mettant l'église conventuelle à la disposition de la paroisse de Corbara, délaisseront les deux ailes du couvent, qui tomberont rapidement en ruine. Au cours du deuxième quart du 19e siècle, ils céderont l'ensemble de ces biens à la commune. Ceux-ci demeureront sans affectation pendant de longues années. Sous l'épiscopat de Mgr Casanelli d'Istria, évêque de Corse de 1833 à 1869, soucieux de la restauration de la vie de l'Eglise dans son diocèse et, pour ce faire, du retour des religieux dans l'île, des contacts sont noués en 1855 avec l'ordre des Frères Prêcheurs par l'intermédiaire de l'abbé Nobili-Savelli résidant à Rome. Leur vicaire général, le Père Jandel, sensible à cette demande, missionne en Corse le Père Besson, prieur de Sainte-Sabine de Rome. Celui-ci, séduit par le site exceptionnel de l'ancien couvent Saint-François d'Aregno, recommande à la Province dominicaine de France de s'établir en ces lieux malgré le fort état de délabrement des bâtiments. Des négociations s'engagent entre son successeur le Père Thomas Bourard et la commune qui, en 1857, accepte de céder aux Frères Prêcheurs les dits bâtiments conventuels "n'offrant plus qu'un monceau de décombres" ainsi que leurs dépendances pour une somme de 4000 francs (A. D. Haute-Corse - E 144/3 - Délibération du conseil municipal en date du 31 août 1856). De 1857 à 1864, les Dominicains s'adonnent à la reconstruction du couvent avec le concours de l'architecte Bourard, frère du religieux et l'aide de trois frères convers parmi lesquels le Frère Jean Marty. Ils restaurent les deux ailes originelles qu'ils complètent par l'édification de deux nouveaux corps de bâtiment et remettent également en état l'église conventuelle. Ils occupent ces lieux jusqu'en 1905, date de la loi de séparation de l'Eglise et l'Etat et du transfert des biens à la commune. Le couvent reste inoccupé pendant quelques années, puis, de 1914 à 1918, il devient un centre d'internement pour des prisonniers austro-allemands, parmi lesquels des peintres tels Léo Wenger, Rodolphe Popper, Auguste Mulfinger ; des sculpteurs comme Edouard Paschke, Frédéric Kolbel, André Eikamm ; des dessinateurs tels Adolphe Nendl ou Paul Erhard, Otto Protzen... Certaines cellules portent encore les traces de cette présence, comme en témoignent, entre autre, les décors peints représentant les prisonniers au cours d'activités quotidiennes. Après avoir été à nouveau inoccupé pendant une dizaine d'années, le couvent est remis le 16 mars 1927 par la commune en bail emphytéotique à Pierre Lamasse, industriel à Nancy, pour une durée de 18 ans, un état des lieux devant être préalablement dressé. Ce dernier n'ayant pas été effectué, un nouveau bail est établi entre les parties le 21 novembre 1932 pour une durée de 60 ans. Le 20 avril 1961, Pierre Lama sse cède son bail au Ritiro de Corbara qui accepte tous les droits au bail restant à courir. Les religieux procéderont à une remise en état des lieux. Ils y demeureront jusqu'en 1993, date à laquelle un nouveau bail emphytéotique de 30 ans sera signé par la commune avec l'association diocésaine. Cette dernière favorisera la venue en ces lieux de la communauté des Frères de Saint Jean qui, depuis cette date, veillent à l'entretien de l'édifice. Tout au long de son histoire, le couvent compta parmi les religieux des Frères de renom tels Guillaume Savelli de Speloncato, évêque de Sagone de 1481 à 1489 ou François-Antoine Mariani de Corbara, recteur de l'Université Paoline de Corte. Il accueillit aussi des personnages illustres tels Pascal Paoli, l'écrivain Guy de Maupassant, le père Didon, philosophe, écrivain, l'un des plus grands prédicateurs à Notre-Dame de Paris ou encore le cardinal Roncalli, futur pape Jean XXIII.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Granite ; moellon ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile creuse mécanique ; schiste en couverture

Typologie de plan

Plan rectangulaire régulier

Description de l'élévation intérieure

Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré

Typologie du couvrement

Voûte d'arêtes

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier intérieur

Commentaire descriptif de l'édifice

Ensemble composite formé d'un couvent comportant quatre corps de bâtiments disposés selon un plan rectangulaire régulier autour du jardin du cloître ouvrant sur cet espace par des arcs plein-cintre. Elevés pour trois d'entre eux sur deux niveaux (rez-de-chaussée et étage carré), sur trois niveaux pour le quatrième (étage de soubassement rachetant la dénivellation du terrain et abritant des chais, un pressoir à vin et un four à pain ; rez-de-chaussée surélevé ; étage carré), ils sont distribués par un couloir voûté d'arêtes et sont couverts d'un toit à longs pans en tuiles. L'aile Sud, plus petite que les trois autres, est adossée à l'église dont la construction est antérieure. L'aile Est abrite, en rez-de-chaussée, le réfectoire, la bibliothèque et la sacristie de l'église. L'aile Nord regroupe en rez-de-chaussée, la cuisine, le cellier, le réfectoire des frères, une salle de réunion et deux parloirs. L'aile Ouest, fortement endommagée par un incendie en 1986 et partiellement reconstruite, ouvre sur un vestibule et abrite la chapelle d'hiver. L'étage carré des quatre ailes, desservi par un escalier intérieur, est consacré au logis, les cellules des religieux et celles destinées à l'hôtellerie étant distribuées par un couloir central. On note également la présence d'un oratoire dans l'aile Sud, en étage carré. Ces bâtiments sont complétés par une église conventuelle de plan allongé et un cimetière (étudiés), des jardins en terrasse (recensés au titre des jardins remarquables), un pressoir à vin (étudié), des dépendances et un four à pain (non étudiés).

Technique du décor des immeubles par nature

Peinture

Indexation iconographique normalisée

Soldat ; être humain

État de conservation (normalisé)

Mauvais état

Protection et label

Précision sur la protection de l'édifice

2011/01/28 inscrit MH

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2007

Date de rédaction de la notice

2008

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Albertini Christelle ; Fideli Marie-Antoinette

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine Villa Ripert - 1, cours Général Leclerc - 20000 Ajaccio - 04.95.10.98.22/04.95.10.98.23

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Vue d'ensemble de trois quarts droit No 1.
Vue d'ensemble de trois quarts droit No 1.
© Collectivité Territoriale de Corse
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Vue d'ensemble.
Vue d'ensemble.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue d'ensemble.
Vue d'ensemble.
© Inventaire général, ADAGP
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Elévation latérale.
Elévation latérale.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue d'ensemble.
Vue d'ensemble.
© Inventaire général, ADAGP
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Vue d'ensemble de trois quarts droit No 2.
Vue d'ensemble de trois quarts droit No 2.
© Collectivité Territoriale de Corse
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Vue d'ensemble de trois quarts droit No 3.
Vue d'ensemble de trois quarts droit No 3.
© Collectivité Territoriale de Corse
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Vue d'ensemble de trois quarts gauche No 1.
Vue d'ensemble de trois quarts gauche No 1.
© Collectivité Territoriale de Corse
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Vue d'ensemble de trois quarts gauche No 1.
Vue d'ensemble de trois quarts gauche No 1.
© Collectivité Territoriale de Corse
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Vue d'ensemble.
Vue d'ensemble.
© Collectivité Territoriale de Corse ; © Commune de Corbara
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Vue d'ensemble.
Vue d'ensemble.
© Collectivité Territoriale de Corse ; © Commune de Corbara
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