Château
De Laréole
Château de Laréole
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Laréole
Haute-Garonne
2010 C 194
En village
Fossé ; douves ; cour ; mur défensif ; ouvrage d'entrée
4e quart 16e siècle ; 1er quart 18e siècle
4e quart 20e siècle
1714
Datation par source ; date portée
Attribution par source
Cheverry Pierre de (commanditaire) ; Colomès Jean-Pierre (commanditaire)
Dans les années 1570, Pierre de Cheverry, conseiller du roi, trésorier général des finances et qui occupait une place de premier plan en Languedoc, achète la seigneurie de Laréole, proche de la Gascogne, avec sept métairies, un moulin à vent et une tuilerie. Le marché pour la construction du château est passé le 3 novembre 1579, sur les plans de Dominique Bachelier, fils de Nicolas Bachelier. Dominique s'est illustré dans la poursuite de l'Hôtel d'Assézat à Toulouse et dans la construction du château bastionné de Lacroix-Falgarde, deux sources d'inspiration pour le château de Laréole. La construction est réalisée par le maître maçon toulousain Jean Langlade. Par acte du 15 décembre 1707, Jean-Pierre Colomès (1676-1728), issu d'une famille de négociants de Toulouse, se porte acquéreur de la seigneurie de Laréole. L'acte de vente précise : "château, offices et autres bâtiments, deux pigeonniers, jardin et vergers, enclos et bois". Jean-Pierre Colomès fait appel au maçon Martin Sarraute de Toulouse et au charpentier Antoine Jalabert pour établir l'expertise du château et de ses dépendances (13 février 1708). Il est probable qu'après la restauration du château (la date 1714 est inscrite sur la clef de la porte d'entrée rénovée), Jean Pierre Colomès entreprend celle du parc. Le château passe ensuite entre les familles Poulhariès au 18e siècle, Lavedan au début du 19e siècle, Arnal en 1825, Puymirol en 1846, Galard de Terraube en 1922. Puis il change plusieurs fois de mains jusqu'en 1984, où il est racheté par le Conseil Général de la Haute-Garonne. Les travaux de restauration ont été conduits par Bernard Voinchet, architecte en chef des Monuments Historiques.
Pierre de taille ; brique et pierre ; brique ; maçonnerie
Tuile
Plan carré régulier ; système bastionné
Sous-sol ; étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage de comble
Élévation à travées ; élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; flèche carrée ; toit en pavillon
Escalier de distribution extérieur : escalier en équerre, en maçonnerie
Le château occupe une position dominante au sommet d'une colline aux versants raides, ceinturée par un ruisseau. Il est bâti sur un plan en U, composé d'un logis de plan rectangulaire à deux niveaux et de deux ailes en retour d'équerre plus basses encadrant la cour d'honneur. Un mur de clôture agrémenté au centre d'un pavillon défensif jouant le rôle de corps de garde constitue le quatrième côté. L'ensemble compose un quadrilatère régulier ceinturé par un fossé à sec et flanqué aux angles de tours bastionnées à trois niveaux, coiffées de flèches à quatre pans. Le soubassement taluté est en pierre de taille blanche. Tout le reste de l'édifice est construit en appareil alterné de brique et de pierre, ce qui le dote d'une polychromie rouge et blanche très spécifique. On accède au château depuis le nord-ouest par une grille monumentale placée entre les deux ailes de communs. Côté nord, un ponceau en brique prolongé par une passerelle qui remplace l'ancien pont-levis, permet de franchir le fossé et d'accéder à la cour d'honneur en passant sous le pavillon défensif. Au revers du mur de clôture, une élégante coursière met en communication les deux ailes en équerre. La bichromie en assises alternées pierre et brisue est présente partout y compris à l'intérieur, la pierre étant prioritaire pour les parties les plus ornementales (croisées de fenêtres, consoles de loggia, chapiteaux, corbeaux, escalier, cheminées, etc.). Au centre du logis, un perron à deux volées latérales en équerre conduit à la cage d'escalier ainsi qu'aux pièces du rez-de-chaussée surélevé et de l'étage d'où le regard domine tout le paysage environnant. Les volumes intérieurs ont pu être restitués dans leur état initial. Deux cheminées monumentales sont conservées dans les grandes salles d'apparat ainsi que des vestiges de peintures murales dans un ancien cabinet d'étude particulier.
Restauré,reconstruit à l'identique
1927/05/15 : classé MH ; 1991/10/31 : classé MH ; 1994/09/30 : classé MH
Château (cad. C 194) : classement par décret du 15 mai 1927 ; Façades et toitures (y compris le portail à boules qui en marque l'entrée) des communs (cad. C 194) : classement par arrêté du 31 octobre 1991 ; Parc du château, y compris les douves, cours et terrasses entourant le château (cad. C 190, 191, 194, 196 à 216, 218 à 220) : classement par arrêté du 30 septembre 1994
Arrêté
À signaler
Propriété du département
Propriété du Conseil général de la Haute-Garonne
2010
(c) Inventaire général Région Occitanie
2010
Fournier Claire
Dossier avec sous-dossier
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